Chapeau, le party-game : pour gagner, il faut porter le chapeau pour une fois !
Le principe peut sembler une blague mais ce jeu se veut surtout sans prise de tête (un comble) pour pouvoir jouer à plusieurs. Un ovni au niveau du scénario mais est-il vraiment fun manette en main pour lui tirer notre chapeau ?
TestDisponible depuis le 31 mars sur Steam et sur Nintendo Switch pour la modique somme de 14,99 € sur l'eShop Français (un party game coûte toujours plus cher qu’un jeu classique), nous allons pouvoir jouer de 1 jusqu’à 4 joueurs, les uns contre ou avec les autres, ou contre l’IA.
En cette période de confinement, pas de problème, on a du monde sous la main, cela permettra de voir si nos juniors ont été réceptifs au challenge.
Un monde coloré mais pas si varié
Premiers contacts : mi figue-mi raisin.
3 mini-jeux au compteur, pas assez mon cher.
Couleur en folie
On a cliqué au hasard et le premier jeu qui nous a été proposé est une sorte de course pour conquérir le plus vaste espace : « couleur en folie » (ou colorcraze dans les indications de réussites où le titre du mini-jeu n'a pas été traduit). Il suffit de rebondir sur la tête des humains et en les couvrant, ils prennent votre couleur. Un cercle représente par des camemberts le pourcentage d’humains tombés dans votre escarcelle, à vous d’en contrôler le plus possible.Évidemment les autres joueurs (ou IA) ne vous font pas de cadeau et s’ils passent sur une tête qui vous appartenait, la tête passe sous leur contrôle. Un principe maintes fois vu dans les party-games, qui fonctionne toujours autant car vous allez vous battre pour conserver votre leadership et stresser les dernières secondes quand une fausse manip vous fait perdre du temps face à une remontada d’un concurrent adverse.
Qu’il soit joué en solo contre l’IA (pas mauvaise dans ce jeu) ou contre un autre joueur, c’est un mini-jeu qui marche toujours un petit moment.
Où est Wilhelm ?
On lance le second jeu, « Où est Wilhelm ? » et nous nous retrouvons à parcourir le plus vite possible dans la map pour retrouver le bon humain dont on voit la tête affichée comme objectif. On saute, on rebondit, on peste sur la prise en main pas si évidente que cela pour tomber pile poil sur le caillou de celui ou celle qu’il faut couvrir. Une fois que la cible a été trouvée et revêtue d’un chapeau, une nouvelle chasse commence avec une nouvelle tête à couvrir à découvrir dans la carte.C’est donc à la fois un jeu de rapidité, de dextérité et d’observation, pas désagréable du tout même si le jeu en solo risque de n’accrocher que deux ou trois fois max. Il est clair que l’on se motivera davantage à y jouer avec d’autres véritables joueurs.
Le personnage que l'on recherche est bien visible avec toutes ces indications au-dessus de sa tête. Des flèches aident à nous orienter dans la bonne direction pour trouver ce fameux Wilhelm (qui pourra être une fille ou un garçon). Le défi nous enverra d'un extrémité à l'autre de la carte, il n'est pas toujours évident de trouver le moyen de grimper vers les plus hautes strates du premier coup.
Sol de lave
Chapi Chapo Patapo
Au niveau chapeau, c’est un peu le même problème qu’avec les cartes, il va falloir les déverrouiller pour obtenir une sélection qui plaira potentiellement à tout le monde : du haut-de forme, du chapeau impérial, du bonnet de bouffon, du tyrolien, du béret, des couronnes, on a différents skins pour chaque modèle, il y a donc du choix (enfin moins que Super Mario Odyssey).Pour les débloquer, à nouveau il faut réussir des défis et des records. Au début, la sélection n’est clairement pas géniale et les trois premières parties nous ont fait l’impression d’une douche froide, d’autant qu’un petit détail nous a fait tiquer l’oreille : oh la jolie musique (essai 1), ah toujours la même musique (essai 2), bon il y a une autre musique dans le jeu (essai 3) ?
On l’aura compris, le contenu musical est très pauvre et il faudra se contenter d’une musique à la base pas mauvaise mais identique pendant toutes les parties. Cette musique nommée "Chanson de mon peuple" est typiquement music-hall période années 1920, qui sied bien à l'ambiance du jeu, pour vouloir donner ce petit côté festif.
On a tout de même envie de dire que pour 14,99 €, on aurait aimé un peu plus. Bref le spectre du Party-Game qui ne tient pas la route et qu’on tente de nous vendre assez cher commence à poindre devant nous, et pour votre serviteur, qui commence à cumuler des prises en main de party-games assez décevants dans la durée, le manque de motivation commence à plomber sérieusement l’envie de s’y investir. Les deux juniors s’y collant chacun de leur côté pour avoir un autre avis, qui se révèle au final aussi négatif, le jeu part en sommeil.
Soirée Chapeau : Chapo Chapi Patapi
Deux jours passent, et alors qu'on se demandait quoi faire, et on sort le jeu « du chapeau », en se disant qu’une petite partie à quatre sur grand écran pouvait peut-être nous le rendre plus intéressant. Joy-con ou manette pro en main, c’est parti. On est le bon nombre pour s’affronter en équipe.Au niveau des contrôles, dans le feu de l’action, on ne compte plus les rebonds loupés ou partant dans tous les sens dans les deux premiers mini-jeux. Le jeu avec la lave étant beaucoup plus punitif, il va plus agacer que détendre et se retrouver assez vite sur la touche, si on ne voulait pas perdre des joueurs très vite.
Lorsqu’on joue à plusieurs, on peut donc opter pour la carte de jeu de son choix (d’où l’importance d’avoir tout débloqué avant) et on peut régler la durée de la partie (au maximum 5 minutes, c’est largement suffisant pour maintenir la concentration). Le mode défi mixe selon sa bonne volonté la durée des parties entre trois et cinq minutes. On l’a pratiqué, aimé ou subi suivant les cas, mais il est clair que pour une soirée, c’est le mode défi qui est à privilégier. Pour s’entraîner il faut mieux choisir le mini-jeu de son choix car dans chaque réunion, il y a toujours le mauvais perdant qui viendra râler en disant qu’on a eu de l’entraînement et pas lui.
Des besoins matériels plus que réduits
Au niveau de l’affichage, l’écran est partagé entre les différents joueurs (4 joueurs humains ou vous et les 3 IA). Cela reste jouable ainsi sur l’écran de la console contre les IA, c’est déjà plus délicat console posée sur la table pour y jouer à plusieurs, il est clair que l’on privilégiera le jeu à plusieurs sur la télé.
Pas de véritable baisse de framerate à signaler lors de nos évolutions dans cet univers 3D mais une petite déception en ce qui concerne la finesse du graphisme. Ne connaissant pas le jeu à la base, on avait aperçu quelques images pour tenter de nous allécher et le rendu nous a paru moins joli que les visuels reçus, sûrement des captures écrans prises de la version PC. Chapeau est développé sous le moteur Unity.
En débloquant quelques options en sautant dans des cadeaux qui apparaissent régulièrement en certains points de chaque carte (sympa les jetpacks ou plus tard la comète) pour prendre un avantage sur les autres ou les gêner (le chien), cela apporte un petit plus. Pour s'en servir, on active la touche Y.
A nouveau, on conseille de passer par le tutoriel pour mieux en comprendre le potentiel. Les développeurs ont tenté d’apporter un peu de variété également en différenciant le style de jeu de chaque couvre-chef. Au bout d’une heure, pause et bilan.
Un OVNI qui tourne vite en rond
Chapeau est un ovni, barré sur son concept de départ, mais qui tourne en rond très vite. Son contenu un peu chiche, une seule musique, sept cartes mais surtout trois mini-jeux uniquement, tout cela fait que si on n’en bave pas des ronds de chapeau avec lui, on n’en reste pas moins assez peu motivé pour ressortir le couvert avec les mêmes joueurs.Il est clair qu’au niveau de la cellule familiale, cela sera très dur de remotiver tout le monde pour une nouvelle soirée. Un écueil majeur car le jeu ne possède pas d'option de jeu en ligne pour pouvoir affronter d'autres joueurs. A moins d'avoir peu de titres dans sa logithèque, il est peu probable que les demandes de vos convives se tournent vers Chapeau.
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