Epic Mickey : Responsable mais pas coupable !

J'aurais voulu être un artiiiiiste !

Mickey n'est pas venu les mains vides dans le Monde de la Désolation : un pinceau magique lui permet de peindre ou d'effacer des éléments du décor, un mécanisme simple comme bonjour à prendre en main puisque la gâchette B de la WiiMote permet de peindre, tandis que le bouton Z du Nunchuk permet d'effacer. Effacer un élément permet de révéler l'envers du décor… ou des passages secrets, tandis qu'il faudra parfois s'armer de patience pour rendre à un bâtiment sa grandeur légendaire avec un coup de pinceau qui le remet à neuf. Dommage que le dur labeur soit oublié dès qu'on quitte la zone, en tout cas !

De plus, il faut aussi préciser que l'action d'effacer ou peindre n'est pas pas toujours précise, et le pointeur à l'écran bien qu'indiquant le bon endroit ne nous permet pas de peindre comme on le voudrait. Cette situation peut être dangereuse quand Mickey est sur une plate-forme potentiellement effaçable : on distingue ces éléments par leur luminosité plus forte par rapport au décor habituel, et on prendra donc bien soin de replacer la caméra pour peindre ou effacer dans les meilleures conditions possibles.

La gestion des caméras est certainement le point noir d'un jeu qui brille pourtant dans bien d'autres aspects, mais l'aspect capricieux de la caméra et l'angle de vue parfois peu praticable imposé par le moteur du jeu rendent certains passages extrêmement périlleux. Par chance, dans le pire des cas, on meurt sans qu'il y ait de game over possible : il suffit donc de reprendre la partie comme si de rien n'était, même si c'est parfois un peu frustrant de tomber dans le dissolvant à cause d'un mouvement de caméra capricieux.

Quand RPG et plate-forme font bon ménage

Un jeu de plate-forme développé par Warren Spector n'est pas un jeu de plate-forme comme les autres : le studio a ainsi inclus de nombreux éléments que l'on retrouverait habituellement plutôt dans un RPG. Ces éléments portent un nom : les quêtes. Dans Epic Mickey, vous allez en effet avoir la possibilité de donner un coup de main aux autres personnages du jeu, et d'ainsi recevoir des récompenses en fonction de vos actions. Par exemple, si vous ramenez un bouquet de fleurs à l'un des pirates, celui-ci vous remerciera avec un des trois éléments dont vous avez besoin pour progresser dans l'aventure. Vos quêtes en cours sont toujours accessibles depuis le menu Pause, auquel on accède en appuyant sur 2.

Vos actions ont donc une grande incidence sur le cours du jeu : en aidant les Gremlins, vous allez ainsi pouvoir progresser plus vite, l'un d'eux vous aidant à réparer ici une machine défaillante, là en vous ouvrant une porte jusqu'à lors verrouillée. Les Gremlins sont de nouveaux venus dans l'univers Disney, l'un d'eux est votre guide spirituel dans le jeu est vous indique le fonctionnement des commandes quand une nouveauté fait son apparition.

On aurait pu penser que Disney miserait à fond sur les cinématiques, ce n'est pas du tout le cas : les séquences animées sont réalisées au trait plutôt grossier, simple. Ce n'est pas mal fait, bien au contraire, cela donne un style plutôt réussi, même si on aurait aimé une vraie vidéo avec de vraies voix. Après tout, Mickey et ses amis parlent, alors pourquoi diable faut-il qu'ils gloussent et gémissent dans toutes ces courtes vidéos ? On n'est pas dans la Maison de Mickey, mais on a un peu l'impression que Mickey se la joue Mario, pour le coup, avec des onomatopées surprenantes quand on sait que Mickey parle !