Old School...à en mourir !
Qui dit RPG Nes dit forcément...RPG 'vieille école'. On revient dans ce jeu aux racines du genre : une petite équipe de personnages avec les caractéristiques habituelles de force, agilité, magie, vie...etc. Vous dirigerez cette petite troupe à travers différents villages (de taille réduite), chacune de ces bourgades proposant un marchand d'armes, un pour les objets, et un pour les armures, une ou deux habitations avec quelques habitants avec qui discuter, et une église pour sauvegarder ou ressuciter les morts....et c'est tout ! Pas de superflu, simplement l'essentiel ! Les possibilités lors des combats aléatoires (assez fréquents) lors des virées sur la carte du monde sont elles aussi minces : Combattre, magie, utiliser un objet et fuir. Point, à la ligne !Comme les vieux de la veille, vous devrez veiller à déclencher quelques combats aléatoires afin d'augmenter le niveau de vos protégés, avant d'aller attaquer le boss du coin ou de pénétrer dans le donjon suivant, sans quoi vous encourrez une déculottée sévère !
Ce dénuement ravira probablement les joueurs les plus nostalgiques, ou les adeptes de la simplicité. Il risque en revanche de décevoir les habitués des RPG modernes, peut être plus exigeants, et qui aspirent à plus de... profondeur. Les premières heures du jeu ne sont pas les plus intéressantes, car les personnages disposent de peu voire d'aucune magie, et que les combats se résument à marteler le bouton attaquer. A chacun d'apprécier, mais il paraît évident que malgré sa réputation mythique, ce Dragon Quest ne plaira pas à tout le monde...
5 Chapitres, et une réalisation 5 / 5
Voici le principal point qui est sujet à discussion. Tout le reste n'est que positif. Le scénario, pour commencer, a le mérite d'innover dans une certaine mesure, puisqu'il est découpé en 5 actes distincts. Chacun des 4 premiers actes vous fera rencontrer de nouveaux personnages : Ragnar le vieux soldats qui enquête sur de mystérieuses disparitions d'enfants, Alina la princesse qui refuse de rester cloîtrée dans le château familial, Tomeko le marchand qui n'a pas grand chose à envier au lutin Tingle...etc. Le 5ème et dernier chapitre, le plus consistant, réunira tout ce petit monde pour un final en apothéose.A défaut de présenter une histoire de fond particulièrement originale (sauver le monde, pour changer), ce découpage permet de casser une monotonie risquant de s'installer. Il faut d'ailleurs signaler que le prochain épisode, le V, jouera lui sur l'évolution dans le temps d'un même personnage qui rencontrera une femme, se mariera...etc. La série Dragon Quest ne se départit en tout cas jamais d'un certain second degré, et c'est tant mieux ! Marre de tous ces RPG qui se prennent trop au sérieux !
L'autre point positif de ce Dragon Quest, c'est sa réalisation. Du côté musical, on retrouve le fameux thème symphonique propre à la série, et très réussi. Du côté visuel, les développeurs ont fait un boulot fantastique. Tout en respectant l'esprit d'origine, les graphismes - dans un style très naïf - sont un régal pour les pupilles : très colorés, il sont également très détaillés et restituent admirablement l'univers enchanteur des Dragon Quest.
Les bâtiments sont même représentés en 3 dimensions, et il est possible de faire pivoter l'affichage (sur les 2 écrans, s'il vous plaît !) pour admirer le décor sous tous es angles, et de temps en temps découvrir un coffre caché contre une paroi ! Et le tout sans ralentissement notable ! Une réussite technique incontestable ! Contrairement à un certain RPG sorti récemment sur DS, le 2ème écran ne sera donc jamais vide, et affichera soit le village, soit la carte du monde, les caractéristiques de vos personnages, selon les phases de jeu.
Les paysages traversés sont des plus classiques, du pur jus heroïc fantasy : forêts, plaines, châteaux, grottes...etc. Si l'on vous dit enfin que c'est le dessinateur des Dragon Ball qui est aux commandes pour le design, vous comprendrez que le jeu est magnifique tant d'un point de vue artistique que technique.
En revanche, il faudra faire l'impasse sur de potentielles somptueuses séquences cinématiques comme Square Enix sait les faire, toute l'histoire se dévoile au moyen de saynètes réalisées à travers le moteur de jeu.
Parlons un peu durée de vie à présent : Elle est excellente ! Il faudra compter pas moins d'une quarantaine d'heures pour voir le bout du jeu, et encore, si vous comptez ne pas trop traîner en chemin. Dans l'hypothèse où vous souhaiteriez finir à 100 %, vous aurez même droit à un chapitre 6 inédit, des quêtes optionnelles dont une consistant à rassembler un maximum de médailles, et enfin la joie de créer votre propre ville ! Tout un programme !
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