Une Ambiance Onirique
Fragile. Tel est le monde dans lequel Seto vit. Un monde en ruine, à l’image de l’humanité dont le nombre de survivants est inconnu. Le grand-père avec qui Seto vivait est mort après un bref été. Désormais seul au milieu du vieil observatoire, la lune emplie difficilement la bâtisse de sa lumière. Le jeune garçon, un peu désemparé, découvre une lettre du défunt qui lui est adressée. Il lui demande de partir vers l’est en direction de la Tour Rouge car il pense que d’autres personnes vivantes devraient s’y trouver, il ne serait donc plus seul.Mais au même moment une voix rompt le silence. Une voix qui s’étonne de constater qu’un humain hante ces lieux. Un fantôme apparaît et s’en suit un combat qui sert de didacticiel au système sur lequel on s’attardera plus longuement. Le garçon part ainsi en direction de cette mystérieuse tour. En chemin il rencontre une jeune fille qui lui prouvera qu’il n’est pas seul dans ce monde désolé. Mais celle-ci s’enfuit, Seto se met donc à sa recherche.
Le jeu se structure comme le serait une série animée en 5OAV (Original Animated Video). En effet à chaque fois que vous en terminez un chapitre, vous aurez droit à une séquence de transition pendant laquelle Seto vous fait part de ses ressentis. Chaque chapitre correspond à un lieu, un personnage, une histoire, un thème. Son ambiance onirique, sa réalisation, le thème du voyage solo font énormément penser à un animé qui s’appelle Kino no Tabi (L’Odyssée de Kino). On se sent véritablement happé par cet univers qui fourmille de petits détails. L’histoire du monde nous est contée à travers divers objets laissés par les humains. La musique est excellente à l’image de l’opening Hikari (lumière). Tantôt oppressante, tantôt à peine audible, elle sait se faire discrète quand il faut et elle contribue énormément à l’ambiance du titre.
Exploration de ruines dans un bain de lune
Le jeu se focalise avant tout sur l’exploration de lieux délabrés. Il n’a de RPG que le système basique qui permet de gagner des niveaux à force de tuer les ennemis qui ne sont pas très nombreux d’ailleurs. Les niveaux sont très jolis et les graphismes assez fins. Le level design est excellent et suffisamment différent pour ne pas lasser le joueur, ce qui aurait pu être le cas.En ce qui concerne le maniement de notre ami, il faut savoir que l’on dirige en même temps la lampe et ses pieds. On se déplace avec le Nunchuk tandis que la Wiimote et son pointeur servent de lampe torche que l’on balade à sa guise. Le bouton A sert à attaquer. Une pression sur le bouton B et vous passez en vue subjective. Dès lors le bouton A vous permet de zoomer vers un endroit spécifique. Il n’est pas possible de retourner très rapidement mais le jeu se savoure, il ne se fait pas en tout hâte et, à moins de vous laisser entourer d’ennemis, cela ne devrait pas poser de problème. Globalement tout ceci est très bien géré si vous ne vous laissez pas surprendre. Si la caméra vous pose problème, vous pouvez à tout moment la remettre derrière vous en appuyant sur Z. Le bouton C vous permet de vous accroupir afin de vous cacher ou bien de ramper dans d’étroits passages. Parfois la wiimote sera mise à contribution avec le haut-parleur. Si vous la placez près de votre oreille vous pouvez obtenir des indices.
Les combats quant à eux ne sont pas légion mais ponctuent assez bien l’aventure. Le nombre de type d’ennemi différent est très faible : ectoplasme, chien, oiseau. En ce qui concerne les fantômes, sans votre lampe torche, impossible de les localiser pour leur mettre une rouste. Le système est basique mais les développeurs n’ont quasiment jamais communiqué dessus, si on est déçu c’est le juste retour des choses pour avoir émis trop d’hypothèse sans rien de concret. De fait, pas de grosse magie, ou d’effets spéciaux, tout est sobre comme le reste du jeu.
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