De Génération en Génération
L'un des archétypes du RPG japonais est l'âge peu avancé des différents protagonistes. Le héros a souvent entre 13 et 18 ans, à 20 ans c'est un vieux baroudeur et à 24 ans il est à la retraite. On caricature mais au final pas tant que cela. Dans Dragon Quest V : La fiancée Céleste, cet aspect est poussé à l'extrême puisque vous démarrer l'aventure alors que vous n'avez que 4 ans et que vous ne savez toujours pas lire, ce qui ne vous empêche pas de combattre des monstres cinq fois plus gros que vous. Là où Dragon Quest IV jouait sur plusieurs héros et multipliait les points de vue, Dragon Quest V joue sur le temps puisque l'histoire se déroule sur trois générations, ce qui permet d'aborder des thèmes comme l'enfance, l'adolescence, la famille. Un exemple d'originalité surtout à l'époque où il est sorti.En effet, le jeu démarre avec votre naissance dans un palais royal avec votre Père Petros. Très rapidement, un saut dans l'espace et dans le temps vous propulse dans un village avec votre père à l'âge de 4 ans. Vous voyagez de village en village à la recherche de quelque chose. Vous ne tarderez pas à comprendre que votre mère est vie et qu'elle sera le départ initiale de votre quête.
Une quête qui va vous menez à travers le monde et à travers le temps dans laquelle le légendaire Héros Zénithien est impliquée. Vous aurez la possibilité de vous marier et de fonder une famille. Si dans l'épisode original et le remake sur PS2 vous aviez deux personnages avec qui vous pouviez vous mettre en couple Bianca et Nera, une troisième prétendante fait son apparition dans celui-ci en la personne de Debora, la sœur de Nera. Vos enfants qui naîtront seront alors de nouveaux personnages jouables. Ils changent légèrement selon la mère choisie mais en apparence seulement, leurs caractéristiques restent les mêmes. C'est donc une épopée familiale à laquelle Square-Enix nous convie dans cette épisode fort en rebondissements, moments tragiques et comiques.
Du classique et de la nouveauté
Pour les connaisseurs de Dragon Quest ou tout simplement ceux qui auront joué au quatrième épisode vous serez ici en terrain connu. La classicisme est l'une des forces des titres de la série Dragon Quest qui s'ancre dans un univers féérique à la frontière du conte, là où beaucoup de séries de RPG actuelles se sont détachées de cela.Le gameplay en soit aussi reste classique et le stylet complètement inutilisé sauf pour un mini-jeu. Le scénario vous balade de ville en ville, agrémenté de quelques grottes, tours et donjons à explorer. Dans les villes il vous est possible d'acheter un meilleur équipement, de nouveaux objets, de sauvegarder ou ressusciter, le cas échéant, vos alliés tombés à la bataille. A l'extérieur des villes les combats aléatoires ponctuent votre voyage à travers le monde. Au menu de ceux-ci vous aurez le choix entre attaquer, faire de la magie, utiliser un objet ou fuir. Un élément vient modifier ce schéma et ce n'est pas pour nous déplaire. Il est possible de choisir si vos alliés vont suivre vos ordres ou bien s'ils agiront par eux même selon des critères spécifiques : agir avec sagesse, sans magie, rage, etc
C'est du classique mais c'est toujours efficace. Il faudra faire attention car la difficulté est croissante, pensez bien à faire quelques séances de «leveling » pour ne pas vous retrouver face à des ennemi trop puissants.
Ce cinquième épisode s'offre tout de même une nouveauté non négligeable. Avant que le phénomène des Pocket Monster (plus connu sous sa contraction Pokemon) ne se fraye un insolent chemin à travers les méandres commerciaux et obtint le succès que l'on connaît, un certain jeu, sur SNES, permettait déjà de recruter des monstres et de combattre à leurs côtés. Il s'agit bien sûr de notre sujet : Dragon Quest V. A un moment de votre aventure il faudra d'acheter un chariot, sans lui il sera simplement impossible de voir les créatures se joindre à votre périple.
Les monstres vous rejoignent de manière aléatoire quand vous les combattez. Le chariot contient un nombre limité de lieux mais ne vous inquiétez pas, les autres seront automatiquement envoyés à un vieil homme qui en prendra soin pour vous. Autant dire que vous pourrez constituer votre équipe telle que vous la souhaitez. La plupart des monstres ont un niveau maximum peu élevé mais dans tout les cas ils seront très utiles, même temporairement pour avancer dans l'aventure. Les oublier serait une erreur.
Et la technique dans tout cela?
Parlons à présent de l'aspect technique du titre. Nous l'annoncions au début de ce test : Dragon Quest V en est à sa 3e version. Reprenant le moteur de jeu du précédent volet, il a été légèrement amélioré au niveau des graphismes. Ici, lorsque vous appuyez sur L ou R pour tourner la caméra, point de ralentissement et de saccade, c'est propre et fluide. Les graphismes sont globalement identiques mais on remarque tout de même une légère amélioration. Bien sûr comparé à la version PS2, c'est moins joli, mais la DS n'a pas les mêmes prétentions que la console de salon de Sony.Le même constat s'impose concernant la qualité sonore du titre. Si elle ne bénéficie pas du support DVD, force est d'admettre que pour de la DS (qui, on le rappelle, ne possède que 16 voix différentes au maximum) les thèmes du jeu, notamment le principal, est très agréable à écouter et nous plonge directement dans l'ambiance du titre de Square-Enix.
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