Souvenirs, Souvenirs…
Car oui, rejouer à ExciteBike nous ramène quand même 20 ans en arrière et le design de la boite de jeu nous le fait bien comprendre. On a peine à croire que si peu de pixels et des sprites ayant seulement quelques animations pouvaient faire notre bonheur en ce temps là, mais à peine la cartouche insérée, le sentiment ressenti est fort. Toutes les émotions que transportait ce jeu et qui faisaient marcher notre imaginaire de petit garçon est restauré, presque intact. Il est évident que cet collection s’adresse avant tout à des nostalgiques, désireux de retrouver des sensations perdues depuis fort longtemps.Et s’attendre à une quelconque rivalité entre ces jeux NES Classics et les jeux récemment sortis sur GBA serait peu judicieux. Les buts respectifs de ces jeux sont d’ailleurs tout bonnement différents. On ne peut s’empêcher de penser à tout ce temps qui a passé et à quel point le progrès est allé vite dans l’univers du jeu vidéo. Qu’importe, Nintendo nous propose de nous arrêter quelques instants dans cette course folle pour profiter pleinement de notre patrimoine.
Vieux, mais Rebel !
ExciteBike est l’exemple parfait d’un jeu qui a marqué en son temps. « Marqué » parce que d’abord c’est un des, sinon « le », premier(s) jeu(x) de sport sorti(s) sur NES (en 1984) et qu’il possédait une réalisation ainsi qu’un fun indéniable. Cette version GBA est donc identique en tous points à celle de la NES et propose de fait les mêmes challenges qu’à l’époque. Deux modes de jeux sont disponibles : « A », qui permet de battre ses propres records seul en piste et « B » qui permet de se mesurer à 30 coureurs, le maximum à l’écran étant 4. Le mode « Design » permet ; quant à lui, de créer une piste de toutes pièces et de la sauvegarder pour pouvoir y jouer dans les deux modes.Le nombre de courses est de 10 en tout mais le système est spécial: seules 5 courses apparaissent à l’écran de sélection car dans chaque étape, deux circuits sont compris. Il y a d’abord l’épreuve sur un premier circuit, dit de « qualification », sur lequel vous devez arriver dans les 3 premiers pour accéder au deuxième circuit, de « championnat », qui est généralement un peu plus dur et qui requiert la même nécessité d’arriver sur le podium pour passer à l’étape suivante. Et les circuits s’enchaînent donc jusqu’à ce que vous ne finissiez plus dans les trois premiers. Inutile de dire que si la première étape est simpliste, la cinquième est excessivement dure, les obstacles étant placés de manière perverse et en surnombre. On a donc une difficulté dosée par palier, ce qui est très agréable.
L’Art de la Bosse
La seule chose sur laquelle vous pourrez donc compter est sur votre aptitude à piloter. Comme dans tous jeux de simulation de course, la maniabilité s’acquiert avec le temps. Ceci dit, il ne vous faudra guère plus de 10 minutes pour dompter votre machine infernale. Vous aurez à savoir prendre de l’élan en levant votre roue avant juste avant une bosse pour aller haut mais aussi à savoir atterrir sur une pente. En fait, votre engin marche comme une balance, à savoir que si vous maintenez « gauche », vous leverez de plus en plus votre roue avant et plus vous maintiendrez « droite », plus vous pencherez votre moto vers l’avant à la réception d’un saut. Votre moto obéit donc suivant un schéma d’équilibre.Autant vous dire que si vous arrivez penché en arrière à la réception d’un saut, c’en est fini de vous. Un turbo est aussi disponible en appuyant sur B, mais est limité. Un pilotage soigneux sera donc nécessaire car les bosses ne sont pas les seuls obstacles. Il y a aussi des barres au sol, des flaques de boue… Pas mal de choses à prendre en compte au final, surtout que dans le mode « B », les adversaires ne vous feront pas de cadeaux. Si par malheur vous touchez leur roue arrière avec votre roue avant, direction le bas coté avec une pénalité de 2, 3 secondes, le temps de remettre la moto en marche. Gare à la chute, donc !
Quelques désagréments…
Face à ce tableau idyllique, quelques points noirs sont à noter tout de même. D’abord les graphismes ne plairont pas à tout le monde, l’aspect « old-school » étant plus que jamais de mise. Il faudra se satisfaire de personnages avec 3 animations, de tons unicolores, de musiques totalement dépassées. Ensuite, le fait de devoir attendre plusieurs secondes pour que votre pilote remette sa moto en piste après une chute peut être réellement énervant. Cela ajoute une touche de réalisme dans un jeu purement arcade, ce qui est plus que bizarre.De plus, certains concurrents semblent avoir un méga turbo des fois, surtout au départ, ce qui fait qu’ils prennent une avance énorme dès le début. Frustrant ! Enfin, la chose qui est sans doute la plus incompréhensible est le fait de pouvoir sauvegarder uniquement UN SEUL circuit en mode « Design ». D’accord, Nintendo voulait nous donner une version authentique de ce jeu mais de là à donner le droit aux joueurs de sauvegarder uniquement un circuit fabriqué alors que la mémoire de la cartouche n’est même pas remplie à moitié par le jeu, il y a quelque peu de l’abus.
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