Un vaisseau qui avance en roue libre
Vous parcourez ainsi différents événements sans vraiment comprendre la suite de l’aventure car la voix de l’IA est très monotone et réglée à un niveau sonore assez bas. Même si les développeurs ont voulu renforcer la trame scénaristique en faisant apparaître régulièrement des encarts de texte en cours de partie, le concept n’est pas très réussi car en général, quand vous êtes concentré sur l’action, vous n’êtes guère attentif à ces encarts.
Et c’est vraiment dommage car les décors sont régulièrement beaux mais désincarnés. On sent l’évidente inspiration Blade Runner et des vues à la Coruscant voire le 5e élément, mais là où le bât blesse, pour un jeu vidéo, c’est le manque de rythme du titre et de challenge. On s’ennuie au bout de quelques parties, un comble pour un shoot’em up.
En slalomant entre les différents obstacles, vous allez devoir abattre certains ennemis. Trois problèmes vous sautent immédiatement à la figure. Le premier est que le réticule de visée n’est pas franchement précis, ce qui ne nous permet pas suffisamment d’anticiper les trajectoires ennemies pour les abattre.
Le second est la puissance de notre canon, bien légère, que l’on n’upgrade pas. Pas de variation de son arme, aucun bonus, c’est donc un arsenal bien pauvre. On se demande alors à quoi sert la récupération de cristaux hormis les conditions de passage au niveau suivant et de faire du score pour la gloire.
Enfin, les ennemis sont très peu variés. Trois coups au but rapprochés sur votre vaisseau (les chocs contre des obstacles comptent) et c’est perdu, il faut tenir en tentant d’espacer dans le temps les différents impacts.
On se réveille ?
Si des titres comme Star Fox ou quelques perles de shooter arcade SEGA ont marqué les esprits, c’était par leur action vitaminée. On enchainait les niveaux avec rage car l’action était assez intense.
Green Phoenix, en voulant se montrer très progressif, sonne creux. Le premier niveau n’implique que des slaloms, le second vous demande d’éviter des mines, il faut sérieusement avancer dans le jeu pour sentir un début de réelle opposition, la plus grande difficulté étant souvent liée à une maladresse de votre part pour traverser l’hélice d’un gigantesque rotor.
On se laisse porter au sein du niveau avec régulièrement un vide d’action (aucune attaque, aucune action à réaliser à notre niveau) et sans réelle impression de vitesse. Cela devient donc sérieusement agaçant de se retrouver à refaire un niveau parce qu’on s’est crashé en toute fin alors que le niveau nous a paru bien long et fade à parcourir.
Vous aurez bien quelques boss à affronter fort heureusement, mais Green Phoenix n’arrive pas à rendre dynamique tout cela. Problème d’équilibrage ? De déjà-vu ? Un peu de tout cela, on ne sent guère impliqué dans l’action. De nombreux titres rétro de vingt à trente ans lui tiennent la dragée haute sans problème. On comprendra que l’aventure proposée par Green Phoenix n’est guère emballante et ne retiendra que très peu l’intérêt des fans de shoot au-delà d’une petite demi-heure.
Nous remercions le service de presse pour nous avoir fait parvenir un code afin de tester ce jeu. A noter que le titre a dû patienter plusieurs semaines avant de recevoir un patch pour corriger différents problèmes, notamment au niveau de certains affichages. Une attente qui malheureusement n’a pas réussi à élever le gameplay du jeu. Green Phoenix est disponible depuis le 26 août 2021 au tarif de 2,99 € sur l'eShop et nécessite 606 Mo pour l'accueillir.
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