Test de TOEM : souriez ! (jeu plaisant à l’horizon)
Dans la série des jeux candidats au titre du jeu le plus mignon de l’année, indiscutablement figure TOEM. Sortez les appareils photos pour ce petit jeu atypique et adorable. Cheese !
TestUn gameplay qui tourne autour de la photo
L’aventure commence dans notre chambre, près d’un lit et d’une télé allumée, avec notre grand-mère qui nous attend au rez-de-chaussée pour nous remettre le précieux sésame : un appareil photo à zoom dynamique. En sommes on retrouve ici l’environnement familier à tout joueur de la série Pokémon, à la différence près que l’aventure qui nous attend n’offre aucun combat et que de capture il n’est question que par l’image. C’est en effet armé de notre petit appareil photo et de notre pellicule de 128 clichés que l’on part explorer les quelques régions de la carte en quête de ce fameux TOEM mystérieux à découvrir.À la manière d’un Paper Mario, dont on sent également la (très bonne) influence, chaque région offre un territoire et des missions à effectuer et ce n’est qu’au terme d’un certain nombre d’entre elles que l’on est autorisé à passer en quelque sorte au chapitre suivant. Ces missions sont données par les habitants des régions et consistent bien souvent en la recherche d’un objet perdu, redonner confiance en soi à quelqu’un ou encore aider une personne dans son travail, le tout armé de notre appareil photo. C’est en effet en tirant le portrait à droite et à gauche que l’on parvient à remplir ces tâches, ce qui nous gratifie d’un tampon à apposer sur notre carte de communauté. À la manière des étoiles dans Super Mario 64, les tampons sont le sésame qui nous permettent d’emprunter le bus gratuitement vers la prochaine région. Exit donc toute monnaie ou achat en jeu, nous sommes ici dans la pure aventure sans fioriture (un peu légère pourront dire certains).
Le mode appareil photo sur lequel repose l’essentiel des mécaniques du jeu est très ergonomique. Il offre un zoom, une fonction selfie ainsi que la possibilité (entre autres, car cet appareil s’améliore au fil du jeu) d’afficher une sorte de détecteur qui scanne ce que l’on observe, fort pratique pour qui souhaite compléter ses collections. Le jeu propose en effet une encyclopédie à compléter regroupant les créatures peuplant le monde de TOEM (végétaux, animaux ou personnes). On ne peut se montrer qu’enthousiasme devant cette mécanique de jeu bien construite et originale ! Quelques éléments de gameplay plus traditionnels sont de la partie comme un petit inventaire nous permettant de personnaliser l'aspect de notre personnage
Une esthétique soignée et atypique
Autre originalité du titre : son esthétique toute en noir et blanc et son chara-design très attachant fondé sur des formes simples des bâtiments et du mobilier dont les contours sont sobrement modélisés avec un certain degré de réalisme, tandis que tous les détails ainsi que les êtres vivants sont quant à eux rendus au moyen d’un crayonné rapide. Le tout confère au jeu une très agréable sensation d’évoluer dans un environnement de livre pour enfants. Le choix de ne pas induire de couleurs ne nuit en rien à l’expérience et ne rend pas monotone un jeu qui parvient à renouveler ses paysages et ses ambiances, jouant sur une palette de gris étendue.On émet un petit bémol sur l’atmosphère musicale du titre qui bénéficie pourtant de musiques sympathiques mais trop discrètes, laissant parfois le joueur évoluer dans quelques scènes au milieu de paysages un peu trop silencieux à notre goût, tant sur le plan visuel que sonore.
Mais à qui s’adresse ce titre ?
Là est toute la question soulevée par ce genre de jeu. De prime abord, les graphismes et l’aspect extrêmement gentillet plaident pour un jeu idéal pour les très jeunes qui, suivant la structure d’une aventure initiatique, à travers le prisme des missions et appareil photo en main, découvrent la richesse du monde en venant en aide à des créatures diversifiées et découvrent une palette d’émotions variées. Pourtant pour venir à bout de l’aventure, si cela ne requiert aucun exploit ni ne demande aucun effort considérable tant les missions s’achèvent sans grande difficulté à force d’allers-retours entre les personnages, une très bonne compréhension des dialogues est toutefois requise. En effet les explications et consignes données par les donneurs de missions sont bien souvent lacunaires voire énigmatiques. Il n’est pas rare de se retrouver par exemple, lors de la tâche récurrente du défi photographique, à devoir capturer telle ou telle image avec comme indice un simple et unique mot.Le titre se retrouve ainsi par moment à jouer sur des tableaux assez différents, prônant une aventure taillée sur mesure pour les plus jeunes alors que ceux-ci seront bien en peine de parvenir à avancer, faute de pouvoir remplir les objectifs. On conseillera par conséquent le titre à des joueurs plus âgés qui apprécieront probablement les situations parfois cocasses voire les petits moments parodiques de notre vie quotidienne, ou bien à un accompagnement des plus grands avec les plus jeunes.
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