Hunting Simulator 2 - La chasse dans le salon comme sous la couette (surtout sous la couette)
L'appel de la nature vous manque et vous êtes en manque de sensations ? Cette simulation de chasse pourrait répondre à vos besoins, pour peu que vous ayez beaucoup de temps et de patience à y investir.
TestCe qui frappe à première vue c'est la démarche du personnage. Les développeurs de Neopica ont pris le parti du réalisme avec un personnage se déplaçant lentement, pouvant occasionnellement sprinter mais ne pouvant pas sauter. Les différentes actions sont simples à prendre en main avec une gâchette inférieure pour braquer son arme, l'autre pour tirer, les boutons de façade pour recharger vos munitions et changer d'arme et enfin les gâchettes supérieures pour donner des ordres à votre chien et utiliser d'autres objets comme des appeaux et des indicateurs de vent.
Depuis votre pavillon vous pouvez acquérir de nouvelles armes (sous licences officielles) comme des fusils et des arbalètes, ainsi que d'autres fournitures et objets qui vous seront utiles lors de vos prochaines traques sur l'ordinateur mis à votre disposition, moyennant crédits. Mais le plus important, ce sont les permis de chasse. Car simulation réaliste oblige, pas question ici de tuer n'importe quel animal de n'importe quelle façon avec n'importe quelle arme sous peine d'amende pour braconnage. En effet, avant de repartir sur le terrain, il vous faudra acquérir des permis que vous pouvez obtenir toujours depuis votre ordinateur, chacun comportant un descriptif détaillé sur l'espèce en question, décrivant entre autres son habitat et son mode d'alimentation. Le mieux est d'obtenir un maximum de permis pour un terrain donné pour pouvoir récupérer plusieurs proies en une journée de chasse.
Le jeu propose pas moins de six aires de chasse auxquelles vous pouvez accéder depuis votre pavillon, allant des plaines marécageuses d'Europe Centrale aux terres désertiques du Texas en passant par les forêts escarpées du Colorado. Chaque terrain comporte bien-entendu sa propre faune qu'il faudra traquer et abattre avec le(s) permis adéquat(s). Pour cela, des traces telles que des empreintes d'animaux et autres traces d'urine jonchent le sol, vous aidant à localiser vos proies. Vous pouvez également solliciter l'aide de votre compagnon pour sentir ses traces et ainsi le suivre jusqu'à ce qu'il flaire une autre piste vous rapprochant de plus en plus de votre proie. Proie qui poussera aussi des cris de temps en temps, trahissant ainsi sa présence. Notons que vous disposez d'une carte pour chaque aire de chasse sur laquelle vous pouvez apposer des marqueurs et des points de repère pour vous aider à mémoriser les endroits où vous souhaitez revenir plus tard, et que chaque terrain comporte des points de voyage rapide comme des campements qu'il vous faudra découvrir, et peut aussi être soumis à plusieurs conditions météorologiques comme la pluie ainsi qu'aux créneaux horaires (matin, après-midi et soirée), ce qui aura une influence sur la faune locale ainsi que sur vos déplacements sur le terrain.
L'aspect personnalisation n'est pas non-plus en reste puisqu'il est possible de modifier l'apparence de votre avatar en commandant de nouveaux vêtements (eux aussi sous licence officielle) toujours via l'ordinateur du pavillon, ce qui exercera une (légère) influence sur comment les animaux pourront vous repérer de loin par la même occasion. Comme évoqué au début de ce test, il vous sera également possible d'empailler vos proies acquises plutôt que de les vendre pour les exposer fièrement dans votre pavillon. À noter que vous aurez aussi la possibilité d'adopter deux autres races de chien de chasse en plus de votre beagle de départ, chacune adoptant un comportement spécifique sur le terrain et dotée de statistiques qui s'amélioreront avec le temps comme sa motivation et son endurance à suivre les traces.
Revenons maintenant à l'aspect réaliste évoqué quatre paragraphes plus hauts. Car par réalisme, les développeurs l'ont également incorporé au rythme du jeu. En effet, pour apprécier Hunting Simulator 2, il faut savoir se montrer patient. Très patient. Car même en suivant leurs empreintes et en vous fiant à leurs cris, vos proies auront une fâcheuse tendance à se faire trop rare, et l'intelligence artificielle capricieuse de votre compagnon n'y aide pas. En clair, vous passerez la plupart de votre temps à suivre des traces, dans l'espoir de tomber sur une proie, avant d'entendre le cri d'un animal situé à quelques dizaines de mètres de vous au bout d'une bonne quinzaine de minutes de jeu, avant de braquer votre arme sur la proie convoitée... avant de finalement vous apercevoir que vous n'avez pas le bon calibre/n'avez pas le permis/l'animal en question est une femelle, et donc que vous repartez bredouille pour éviter une amende, de trouver une nouvelle piste à suivre, et ainsi de suite jusqu'à ce que la lassitude s'ensuive et de retourner à votre pavillon avec le peu de gibier que vous avez tant bien que mal réussi à trouver.
Au rayon des autres points noirs, les terrains sont vastes, trop vastes, et les points de voyage rapide se font trop rares et éparses, ce qui rajoute encore plus à l'ennui qu'engendre le rythme lent du jeu. Comme autre fausse bonne idée, autant certaines amendes ont du sens (comme celles pour les proies dont vous ne possédez pas le permis), autant d'autres sont juste à la limite du raisonnable comme celle qui vous est infligée si vous ne récupérez pas toutes les carcasses sur le terrain avant de retourner à votre pavillon. Le jeu étant déjà assez avare en crédits étant donnée la rareté de la plupart des proies de valeur, la présence de tels malus nuisent encore plus à l'intérêt déjà peu aguicheur du soft. Rajoutons à cela l'absence d'un mode multijoueur, pourtant présent dans le premier Hunting Simulator, et il en résulte une simulation de chasse médiocre.
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D'ailleurs on ne dit pas "bredouille" mais "broucouille"