Tenez bon la barre, le jeu en vaut la chandelle
Les débuts dans Infinite Space ne sont pas des plus intéressants et risquent d'en rebuter plus d'un. On retrouve beaucoup de clichés issus de mangas, avec un héros juvénile un peu pataud, qui rêve de découvrir l'univers et de voyager. S'y ajoute une histoire de mystérieux objet légué par son père, dissimulant une intrigue plus profonde qu'il n'y paraît mais assez basique au départ. Yuri fera d'ailleurs assez rapidement la connaissance d'autres personnages hauts en couleur, et ça tombe bien, car il aura besoin d'un équipage conséquence. Si on se contente de diriger un vaisseau spatial au début, assez rapidement, on dirigera une véritable flotte.Comme dans un RPG, les déplacements dans la galaxie, outre faire avancer la trame principale, provoqueront de nombreux combats aléatoires. Ces combats laissent perplexe au début, avec bien peu de possibilités : On se contente de choisir la puissance des tirs selon des points d'action augmentant avec le temps, et de faire 'avancer' ou 'reculer' le vaisseau par rapport à ses adversaires. Tout est donc affaire de portée et de timing.
Très vite les choses vont se compliquer et les options se multiplier, transformant les affrontements en véritables casse-têtes. On retrouve en quelque sorte le classique système du 'papier, feuille, ciseau',dans lequel il faudra soigneusement adapter sa riposte aux attaques ennemies.
Jouez les D.R.H
Le jeu ne se limite heureusement pas aux combats, même s'ils forment le coeur du jeu. Au cours de vos pérégrinations, vous visiterez toutes les tavernes que compte la galaxie, mais surtout les chantiers spatiaux. A condition d'avoir au préalable obtenu les plans adéquats, vous pourrez faire bâtir vos propres bâtiments (spatiaux, cela va sans dire), ou aménager ceux déjà existants.Et on peut dire que vous aurez l'embarras du choix, avec des dizaines d'éléments différents à combiner ! Gérer le matériel c'est une chose, vous devrez en plus gérer le personnel. Il nous appartiendra alors d'assigner à chacun ses fonctions sur le vaisseau, du simple officier au commandant de vaisseau. C'est là que l'aspect gestion fera son apparition et contentera les plus pointilleux, avec de nombreuses imbrications possibles (35 postes sont à pourvoir sur chaque vaisseau) et des choix cornéliens à faire.
Un record de longévité
Jusqu'ici, tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, enfin la meilleure des galaxies. Le jeu est riche, profond, et surtout nous n'avons pas encore souligné la prodigieuse durée de vie, supérieure à une cinquantaine d'heures ! Gloups ! Hélas, il faudra d'accrocher pour aller jusqu'au bout. Non pas à cause de la difficulté assez ardue il est vrai, mais à cause d'une inévitable répétitivité pour une telle durée, et à cause surtout de l'austérité graphique dont le jeu fait preuve.Les cinématiques animées sont extrêmement rares, le scénario progressant surtout à travers des saynètes constituées d'écrans fixes. Les combats font encore plus peine à voir avec des vaisseaux bien peu détaillés, et ne ressemblant pas à grand chose. La partie sonore est du même acabit, limitée au possible avec quelques voix digitalisées venant égayer cet espace, si noir, si froid, et si pixellisé !
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.