Kirby : Mouse Attack commence directement par un terrifiant drame : la disparition d’un gâteau aux fraises, objet de la convoitise et de la gourmandise du héros éponyme. Choqué par ce crime affreux, Kirby décide alors de rendre une petite visite musclée chez l’auteur présumé du méfait, le Roi Dadidou. Mais lorsque le monarque plaide son innocence, et qu’un gang de souris voleuse fait une razzia dans le château, Kirby n’a d’autre choix que de poursuivre ces rongeurs malfaiteurs pour retrouver son gâteau. Pour ce faire, il traversera plaines, volcans, tours enneigées, et mers. Un vaste programme !
Profession : Aspiromane.
Classique dans son scénario, le jeu l’est aussi dans son gameplay : ici, pas de maniement au stylet comme dans Magic Paintbrush, ni de mondes metroidesques comme dans Amazing Mirror. Mouse Attack se joue exactement comme Kirby Super Star sur SNES, les partenaires en moins.Il s’agira donc de traverser les 8 mondes du jeu de façon linéaire, tout en aspirant et avalant des ennemis. Comme d’habitude, Kirby peut obtenir les capacités des monstres qu’il mange, et les traditionnels pouvoirs de la série, comme le feu, l’épée ou le ninja sont présents.
Tout n’est cependant pas copié sur les anciens épisodes de la saga : Il y a aussi quelques nouveaux pouvoirs assez sympathiques, comme le Kirby animal, capable de creuser dans certains types de roche pour trouver des raccourcis. Toujours au rayon des originalités, l’écran du bas sert ici d’inventaire, nous offrant une vue en temps réel de l’estomac de Kirby et nous permettant de stocker des pouvoirs ainsi que des items pour les utiliser en temps opportun. Il peut contenir cinq objets, et c’est au joueur de décider ce qu’il garde et ce qu’il jette.
Il est aussi possible d’y mélanger des pouvoirs pour en obtenir de nouveaux, mais ce système est cruellement sous-exploité : il n’y a qu’une poignée de combinaisons effectives, toutes les autres ne débouchant que sur un autre pouvoir choisi aléatoirement. Dommage, un système à la Kirby 64 aurait été génial. Au final, l’estomac ne sert qu’à rendre le jeu plus facile, car on a toujours de quoi rebondir face à une situation imprévue. Et même si souvent il faut jeter des items utiles pour faire de la place à un coffre secret, ce genre de dilemme n’a aucun impact au vu de la difficulté réduite du titre.
Un jeu qui a du coffre.
Parlons enfin de ces fameux coffres secrets, qui sont l’ajout le plus intéressant de Mouse Attack à la formule Kirby. Au nombre de 120 et éparpillés dans tous les niveaux, ils renferment des bonus divers et intéressants : des nouvelles couleurs pour Kirby, un sound test, des cœurs agrandissant la barre de vie, des stages cachés, et une mystérieuse carte ne sont que des exemples des richesses qui attendent au fond de ces coffres. Pour les ouvrir, il faudra les trouver et surtout les garder dans l’estomac jusqu’à la fin du stage en question.Il en existe deux sortes : les petits et les grands. Les premiers se trouvent généralement au cœur de petites énigmes, qui demandent l’utilisation d’un pouvoir précis de Kirby. Les seconds, qui détiennent les trésors les plus intéressants, sont plus faciles d’accès. Mais une fois attrapés… gare aux souris voleuses ! Dès qu’un gros coffre est saisi, une des trois souris en chef apparaît, accompagnée de ses sbires, et fera tout pour s’en emparer. S’ensuit alors une course effrénée jusqu’à la fin du niveau !
Encore une fois, l’idée est excellente, mais elle n’est qu’à moitié exploitée. Certains des petits coffres sont intelligemment placés, mais la plupart sont cachés de façon très peu subtile. De plus, les pouvoirs requis pour les atteindre sont presque toujours à portée de main. On aurait pu songer à des énigmes tordues forçant Kirby à amener certains pouvoirs d’un monde à un autre, mais…non. Dommage.
Quant aux poursuites avec les rongeurs voleurs, elles sont excitantes les premières fois, mais elles perdent vite en intérêt au fil des niveaux. D’ailleurs, si le gros coffre est confisqué par une souris, il suffit de la suivre dans son repaire et d’y battre un mini-boss très simple pour récupérer son bien. Une fois cela compris, la tension induite par ces séquences devient proche du néant.
Trop facile pour son propre bien.
Les coffres restent une intéressante distraction, mais tous les trouver ne nécessite pas vraiment d’effort ni de temps. Et c’est là le plus gros défaut du jeu : trop facile, il se termine en une après-midi, et l’obtention des 120 coffres n’allonge guère la durée de vie. Il ne reste alors que trois mini jeux jouables au stylet (et en multi !) pour retenir l’attention du joueur. Bof.Terminons avec les aspects techniques du soft, qui, sans être extraordinaires, sont honorables. Les graphismes sont dans une 2D pleinement assumée et maîtrisée. Les musiques, elles, sont agréables et contiennent même un remix du fameux thème du premier stage de Kirby’s Dream Land sur GB. Sinon, rien à signaler.
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