Sale temps pour les jambes en bois
En temps normal, sur PN, on est plutôt sévère avec les jeux à licence. Non seulement il s'agit souvent de licences un peu moisies, ressorties à l'occasion sur la console du moment, mais elles sont souvent développées par des manchots-codeurs, espèce aux éléments trop nombreux malheureusement. On s'était – doucement – réjoui l'an dernier avec la sortie de Pirates des Caraïbes. Développé par Amaze, le jeu réussissait à peine à sortir la tête hors de l'eau et d'offrir un jeu presque de qualité.Rebelote cette année avec le dernier (en attendant le prochain) épisode de la saga des pirates. Le jeu DS suit plus ou moins fidèlement la trame de l'histoire et on commencera à Singapour avant d'aller sauver Jack de sa prison avant d'aller rejoindre les pirates dans leur repaire secret et de finalement mettre un terme à la plus grande bataille de tous les temps.
Au départ, ça peut donner envie… sauf que Pirates des Caraïbes : Jusqu'au Bout du Monde comporte un défaut majeur : il est répétitif. On peut encore pardonner au développeur de ne pas s'intéresser à autre chose que de la plate-forme et des duels au sabre – je vais y revenir – mais c'est lassant, pompant, gonflant, redondant, etc. Dommage puisque l'aventure était de qualité !
Monkey Island
Première constatation, malgré des modèles un peu carrés, le jeu se permet d'afficher de jolis décors et reste toujours fluide. Très sympathique visuellement, le jeu se prend très vite en main. Si on retrouve le gameplay de l'épisode précédent, on dit par contre au revoir au hack'n slash bête et méchant pour un jeu plus orienté plate-formes. Excellente nouvelle puisque Pirates des Caraïbes : Jusqu'au Bout du Monde s'offre le luxe d'être pas trop mal fichu en terme de level-design. De nombreux objets viennent pimenter les phases de sauts ou d'exploration et même si les niveaux sont terriblement linéaires, on a quelques petits sous-objectifs (coffres secrets, bonus, etc.) pour nous distraire.Comme avant, on a le droit à une arme principale et une arme secondaire unique qu'il va falloir échanger, façon Castlevania. Dommage que le fouet soit aussi puissant et gâche tout l'intérêt de la dague (qui empoisonne) et de la bombe étourdissante (qui… enfin vous avez deviné !). On progresse dans le niveau à coup d'épée mais aussi à coup d'énigmes, plutôt bien fichues et sympathiques.
Le mot 'dommage' sera le mot le plus usité durant ce test, donc ne soyez pas surpris si je commence ma phrase suivante par… Dommage que les développeurs aient tant voulu utiliser les capacités de la Nintendo DS. A chaque fois que vous ouvrirez un coffre, vous tomberez sur un mini-jeu où il faudra tracer un trait entre des dents de serrure pour débloquer le cadenas. Excellente idée… mais au bout du 50ème coffre, vous n'aurez plus du tout envie d'en ouvrir un. Bête et imprécis, ce mini-jeu n'offre aucune difficulté.
Jusqu'au bout du quoi ?
Heureusement, le stylet est utilisé ailleurs. On peut parler du petit jeu de menteur disponible dans la cale du bateau, plus profond qu'il en a l'air, mais on va s'attarder sur les duels. Tous les deux ou trois niveaux environs, des duels apparaissent. Leur fonctionnement est simple : il faut tracer avec le stylet une ligne ou un dessin précis pour sortir une attaque simple ou complexe et faire baisser la barre de vie de l'adversaire. Il faudra aussi parer les coups adverses de la même manière et il est même possible de railler l'ennemi.Sympathiques comme tout, ces phases de duel sont un peu molles mais brisent sans problème le rythme ronflant des niveaux normaux. Il sera possible, au fur et à mesure de l'aventure, d'apprendre de nouvelles techniques et de nouveaux coups grâce à Barbarossa.
Parlons un peu de la licence en elle-même. Non content de s'offrir les services visuels de quasiment toute l'équipe du film, le jeu est émaillé de nombreux dialogues audio très réussis même si ce ne sont pas les voix officielles. Côté musique, on n’est pas loin de Hans Zimmer et de son fameux son 'Mediaventures' même si les morceaux tournent en boucle assez rapidement. Enfin, en plus de l'aventure principal, la cartouche propose pas mal de multijoueur sympathique et agréable – même si ça ne casse pas la baraque.
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