Korg DS-10 : la grisaille pour inspiration ?

Les paramètres du son tu contrôleras...

La première chose que l'on pourra retenir de Korg, c'est le contrôle que ce logiciel offre quant à la gestion des sons - une donnée qui a tout de même son importance dans un tel jeu ! De ce côté-là, il n'y a aucune raison d'être déçu, pusique l'opus nous propose une table de gestion extrêmement complète. De quoi intervenir à n'importe quel moment sur un motif musical précis.

Ce contrôle nous permet notamment de varier les longueur d'onde, de travailler sur l'impact du son, sa continuité, son soutien... et mille autres paramètres qui ne demandent qu'à être découverts. Les essais sont ainsi primordiaux dans Korg : pour apprécier sa dimension sonore, il vous iccombe de tester des combinaisons de mesure, et d'en écouter le résultat. C'est en mixant que l'on devient artiste du son !

Il est également plaisant de constater que la manière d'intervenir sur les mélodies ne se réduit pas à une seule solution. Plusieurs outils sont à votre disposition pour créer des motifs sonores, tels qu'un clavier de piano, un quadrillage ou encore un écran où il vous suffit de déplacer le stylet pour produire un son selon sa hauteur et sa longueur. A noter que, pour une utilisation plus précise, on privilégiera la concision du quadrillage au flou artistique de l'écran et à l'austérité du clavier.

... la boucle tu boucleras...

Le principal mode de jeu réside dans un principe très basique : celui de la boucle sonore. Le jeu vous propose de réliser sur quelques mesures vos échantillons de son, qui seront répétés à l'infini. Il s'agit donc de broder sur ce canevas répétitif, pour améliorer à chaque fois la tenure sonore des motifs. On peut choisir de créer un certain nombre de voix qui se superposent, et ainsi d'ajouter de nouveaux accords à la mélodie.

Il est également possible d'utiliser ce système de boucle pour enrichir en direct votre morceau : commencez par quelques sons graves pendant quelques temps, puis ajoutez des variations rythmiques ou harmoniques selon votre bon vouloir. C'est ainsi que votre console DS se transforme en un 'concert live' qui prend vie au gré du stylet, et sous vos yeux. Qui a dit Electroplankton ?

... dans l'austérité tu vivras.

Abordons à présent le revers de la médaille que nous venons d'attribuer à Korg. Si cet opus se vaut en grande partie pour le sérieux de son univers, on a vite fait d'être lassé par le caractère austère de ses menus. Les seules couleurs du titre se résument à des nuances jonglant entre un gris tristounet et un autre plus foncé. Ajoutez le blanc du piano et du quadrillage, et vous complétez ainsi la palette de coloris offerte par Korg.

On aurait aimé un peu plus de fantaisie de ce côté-là, dans la mesure où l'oeil se fatigue rapidement de tant de grisaille. A noter également que les indications à propos des paramètres ne sont pas vraiment explicitées, et sont le plus souvent noyées dans une masse confuse. La clarté n'est vraiment pas de la partie, ce qui fait que le joueur a beaucoup de mal à se repérer sur sa table de paramètres.