Les Royaumes Perdus, et qu'ils le restent !

L'Histoire :

La forêt juxtaposant un petit village a disparu. A la place, un mur de brume, derrière lequel quelques braves villageois sont allés mais ne sont jamais revenus. Le lendemain, le lac disparait à son tour, dans cette même brume. Puis rapidement, c'est au tour du village. Les cinq rois de cinq royaumes isolés aux alentours dérogèrent donc à un ancien d'accord d'isolationnisme afin de lutter ensemble contre cette brume envahissante.

Le scénario est plutôt encourageant. Bien entendu vous allez devoir une fois de plus sauver le monde, mais vous y êtes habitué, et cela ne vous fait plus peur. Vous allez donc pouvoir prendre la manette en main afin de sauver vos concitoyens.

Les personnages :

Les personnages sont nombreux au cours de l'aventure, mais seul trois sont réellement importants pour le déroulement du scénario. On trouve en premier lieu, Katia, héritière du trône de l'un des cinq royaumes, celui d'Alanjeh. Armée de ses cartes et de sa pierre magique, elle décide de partir combattre cette mystérieuse brume. Le second personnage capital est le Roi Feobane, qui est le père de l'héroïne. Le dernier est une vieille femme nommée Gurd qui tient une officine d'apothicaire.

Vous incarnerez donc Katia dans cette aventure (elle est la maîtresse des créatures gardiennes), et votre rôle sera de résoudre le mystère de la brume et de trouver ce qui se cache derrière. Pour cela, vous aurez à traverser de nombreux lieux et à combattre de nombreux ennemis pour arriver à découvrir qui est à l'origine de cette tragédie.

Role Playing Game

Premier jeu du genre sur Gamecube, Les Royaumes Perdus, Lost Kingdoms en Anglais, n'avait pas trop de souci à se faire au niveau de la concurrence, et ne pouvait donc pas décevoir les joueurs. Ce RPG est basé sur le concept des cartes, qui a déjà été utilisé dans d'autres jeux du même style, sur d'autres consoles et qui est à l'opposé du combat au tour par tour de Final Fantasy.

Le principe est simple et efficace, lors d'un combat, le jeu attribue aux quatres principaux boutons de la manette (A, B, X, Y) une carte sur laquelle figure un symbole. Ce symbole peut-être un monstre, une fée, et bien d'autres choses. A vous alors de choisir la bonne carte en utilisant le bouton associé. Le symbole de la carte apparaitra alors dans l'arène de combat et vous aidera dans la lutte qui vous oppose à votre adversaire.

Une fois que vous aurez fait perdre tous ses points de vie à votre adversaire, vous gagnerez des points d'expérience, qui vous permettront plus tard dans le jeu d'acquérir de nouvelles capacités. Un peu partout dans le jeu se trouve des cartes, qu'il faut donc trouver pour pouvoir vaincre tous les ennemis. Le choix des cartes ne peut être le fruit du hasard, il faudra toujours que vous choisissiez votre carte en fonction de la situation.

Même si le principe semble relativement enthousiasmant, il reste des points sur lequel le jeu pêche. Le premier, la gestion des cartes. Vous pouvez rejeter une carte qui ne vous plairait pas, mais globalement, le système est défaillant, le temps qu'une carte se joue, vous avez le temps de mourir vingt fois. Et le système est vraiment très mal géré par l'ordinateur qui ne fait pas forcément intervenir vos créatures là où vous le voudriez. L'action n'est pas non plus très intense, bien moins que dans un combat au tour par tour de Golden Sun par exemple.

Mon Dieu que c'est mauvais...

La caméra n'est pas du tout automatique, vous devrez donc la déplacer à chacun de vos mouvements avec le stick multidirectionnel C. Cela crée des problèmes, surtout lorsque vous êtes dans le feu de l'action d'un combat et que vous n'y voyez plus, parce que vous n'avez pas changé l'angle de la caméra à temps. Inadmissible.

L'héroïne ne dispose pas d'une grande panoplie de mouvements, et ceux-ci sont parfois assez aléatoires. Le Gameplay n'est donc globalement pas bon, ce qui devient parfois assez agaçant, surtout lorsque cela vous fait perdre un combat.

Les graphismes sont Vraiment moyens. Ils ne sont pas dignes de la puissance d'une Gamecube. Les décors vous laisseront une impression de froideur tellement rien ne semble réel. Les effets de lumière sont réellement époustouflants... tellement ils sont simplistes, dignes de la PSOne. Les scènes de combat, elles, sont directement issues de votre... GameBoy. Les effets visuels lors de ces dernieres sont quasiment absents. Rien de spectaculaire en vue. On aurait presque honte.

Poursuivons ce beau tour d'horizon en parlant de la bande son... La musique est réellement très répétitive. Les bruitages deviennent vite agaçants, suffisament pour que vous mettiez votre téléviseur en MUTE, et que vous mettiez à fond les L5 pour oublier la médiocrité des musiques que vous venez entendre.

Autant éviter d'évoquer la durée de vie, car il vaut mieux ne pas en parler : c'est encore un sujet où le bât blesse. Ainsi vous pourrez aisément finir le jeu en une petite journée. Inacceptable pour un jeu qui coûte plus de 60 euros dans le commerce.