Une conception très intelligente
A Shadow's Tale jouit d'une réalisation aussi intelligente qu'intéressante. Tout d'abord, précisons qu'il s'agit d'un jeu qui nécessite d'avoir l'esprit curieux : dans chaque niveau se cachent trois 'Yeux Moniteurs'. Sans eux, vous ne pourrez pas franchir le mur de l'ombre qui vous permet de rejoindre le niveau suivant. Par chance, si vous en manquez un, vous saurez dans quelle région le chercher, les trois 'Yeux Moniteurs' étant renseignés de façon logique sur l'écran de jeu.L'écran de jeu vous propose d'ailleurs d'autres informations dont on n'a pas encore parlé : votre jauge d'énergie, indiquée en grammes, augmente ou baisse en fonction de vos performances au combat : frottez-vous un peu trop près aux araignées et autres scies, et votre ombre ne pèsera plus que quelques grammes. Si vous mourez - car oui, dans A Shadow's Tale, une ombre, ça meurt, vous devrez recommencer à la précédente sauvegarde, qui heureusement n'est jamais très loin.
A côté de votre jauge d'énergie, Hudson a imaginé un système de points d'expérience qui vous permettent de faire plus de dommages quand vous changez de niveau. Lorsque vous approchez d'un ennemi, vous découvrirez sa propre jauge d'énergie, pour ainsi savoir combien de coups d'épée vous allez devoir porter afin d'en venir à bout. Cette épée, vous la récupérez peu après le début du jeu, et on aurait pu difficilement vivre sans dans le jeu !
Quelques longueurs toutefois
Quelles qu'aient été les intentions des designeurs, A Shadow's Tale est parfois un peu longuet. C'est sans doute ce qui arrive quand on doit faire face à des coupes budgétaires ou impérativement lancer le jeu avant les blockbusters de fin d'année : certains niveaux nous ont semblé interminables, et on se dit que certains efforts auraient pu être faits pour rendre le jeu plus agréable à l'oeil.A Shadow's Tale méritait en effet d'être irréprochable graphiquement : avec une ombre comme personnage principal, on ne peut pas dire que le GPU de la Wii soit mis à rude épreuve. Et pourtant, l'aliasing est omni-présent - il risque de vous hérisser le poil dès le tout premier niveau du jeu, et il vous sera difficile de l'oublier, en dépit des nombreuses bonnes idées que l'on découvre d'étage en étage à l'assaut du sommet de la grande Tour ! Par chance, l'environnement évolue régulièrement, et donne à A Shadow's Tale sa propre identité visuelle globale que l'on aura du mal à oublier !
Pour varier les plaisirs, Hudson a pensé à des espèces de sous-niveaux qui permettent à notre ombre de récupérer plus de points d'expérience : ces sous-niveaux sont appelés les Couloirs de l'ombre. A l'intérieur, on joue de nouveau avec la perspective : des figures nous indiquent qu'en appuyant sur gauche ou droit du pavé directionnel, on va basculer la perspective de 90° : on le voit, la notion de changement de perspective est omniprésente dans A Shadow's Tale !
A l'assaut !
Tout au long du jeu, vous allez pouvoir lire les mémoires de notre personnage : certaines pensées sont très inspirées, d'autres pratiques, et toutes ont le mérite d'ajouter quelques grammes à votre ombre - et donc de la vie ! Je pense donc je suis n'a jamais été aussi vrai que dans A Shadow's Tale !Ce n'est qu'en prenant votre courage à deux mains et en osant vous attaquer à The Shadow's Tale que vous allez comprendre pourquoi nous avons eu si peu de mal à nous laisser envoûter. Subtile, intelligent et bien pensé, A Shadow's Tale est incontestablement une excellente surprise sur Wii, une surprise comme on aimerait en voir un peu plus souvent sur nos consoles !
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