Du basket, pas comme les autres
Du basket-ball reste du basket-ball et peu importe la console employée (du NES au PS3) on peut généralement s'attendre au même résultat. Enfin, les gens de Square Enix ont décidé de remixer un peu le jeu centenaire. DS oblige, c'est dans le gameplay que le changement est le plus remarquable dans la mesure où par défaut seuls la croix multidirectionnelle (pour les mouvements) et le bouton L (pour changer de joueur) sont utilisés. Tout le reste étant donc géré depuis l'écran tactile. Ainsi, chaque drible est effectué en tapotant l'écran, tapoter le haut ou le bas de l'écran amène la balle dans la direction choisie. On lance la balle en traçant une ligne verticale, et ainsi de suite. Il faut avouer que le concept est assez intéressant et surtout innovant.En théorie c'est assez simple, mais dans la pratique c'est une autre affaire. Contrairement à une manette conventionnelle où appuyer sur un bouton vous informera immédiatement de son rôle, l'écran tactile, lui, regorge de subtilités qui ne s'apprennent tout simplement pas sur le tas. Heureusement pour le joueur, avant même de pouvoir toucher au jeu à proprement parler, doit nécessairement compléter un tutoriel qui est soit dit en passant assez long et ennuyant. Il s'agit bien sûr d'un mal pour un bien puisque je ne pourrais jamais insister assez sur le fait que les contrôles ne sont pas vraiment intuitifs au premier contact. C'est effectivement intuitif de faire une ligne droite pour lancer le ballon, mais encore faut-il savoir qu'un trait vers le bas sert à attraper le ballon ou qu'un trait horizontal sert à esquiver. Mais bon, rassurez-vous, lorsqu'on finit par tout saisir, tout devient simple puisque les contrôles en général sont assez logiques.
Enfin, si vous n'avez pas tout saisi après le pénible tutoriel, pas de problème ! Parce qu'au départ, l'intelligence artificielle est tout simplement risible. Non pas que les développeurs aient été lâches, mais plutôt qu'ils se doutaient bien que la grande majorité des gens auraient besoin d'une certaine période d'apprentissage pour réapprendre à jouer. Durant le reste du jeu la difficulté progressivement jusqu'à ce que vous frappiez un mur. D'un coup, vous réalisez que le jeu véritablement rempli de subtilités et que pour marquer un panier vous devrez vraiment utiliser toute la panoplie de contrôles et ainsi finir le jeu.
Une autre observation qu'on peut faire est que les contrôles ne répondent pas aussi bien qu'on le voudrait. Par exemple, certaines actions comme arracher la balle en utilisant le stylus est un exercice qui tient plus de la chance plutôt que du talent tant le délai nécessaire entre votre pensée et l'action de votre personnage est grand. Enfin, au moment où l'on active les boutons d'aide, c'est-à-dire qu'A, B, X et Y se voient assignés des actions bien précises, le jeu devient immédiatement plus réactif et, de ce fait, plus précis.
On pourrait dès lors se demander pourquoi avoir implanté la dynamique de l'écran tactile si profondément dans le jeu. Et bien, la réponse n'est pas si simple puisqu'on finit souvent par alterner en fonction de la situation. Par exemple, il n'y a rien d'aussi satisfaisant que de déjouer à répétition (en promenant le ballon autour de vous) le joueur adverse. Or, il n'est pas possible d'obtenir un tel effet avec des boutons conventionnels. Par ailleurs, il me semble bien plus naturel de lancer le ballon vers le panier ou l'un de vos coéquipiers, en faisant la gestuelle sur votre écran. Enfin, pour tout le reste les boutons semblent indétrônables. Mais bon, ce n'est bien sûr que mon avis personnel. On appréciera au moins la délicate intention de proposer les deux styles de contrôles, et ce, de façon simultanée. En même temps faut-il voir dans tout ça un signe que même les développeurs n'étaient eux-mêmes pas convaincus par les contrôles basés totalement sur l'écran tactile du DS.
Huh... Wow!
Il faut dire que Mario Hoops 3-on-3 n'a pas tout faux et sur le point de vue de la présentation, le jeu n'a rien à envier à aucun jeu paru jusqu'à ce jour. Nous sommes ainsi en face de l'un des plus beaux jeux sur DS. Sans être capable d'outrepasser la puissance minime de calcul de la console, les développeurs ont tout de même réussi à nous pondre des personnages et des environnements relativement splendides et détaillés. Disons que les développeurs ont tout simplement eu bon goût. Ils ont vraiment pris soin de faire le jeu en fonction des limitations de la console. Peu importe, puisque le résultat est là.À noter que le jeu n'est pas seulement joli, il est également mélodieux. Bon comme bien des gens ici, mon avis est totalement biaisé puisqu'entendre les quelques mélodies des vieux Mario suffit pour nous décrocher un sourire. Enfin, il y a peu de personnes, joueur ou non-joueur, à qui la soundtrack de Super Mario Bros ne fait aucun effet. Nous avons donc droit ici à une multitude d'airs classiques remixés de façon assez subtile, mais généralement notable. Le plus agréable dans tout ça c'est que les musiques inédites (c'est-à-dire créées pour ce jeu) ne sont pas en reste. Ne vous attendez surtout pas à des airs orchestrés comme un Final Fantasy puisque les musiques en question sont relativement basiques sans être pour autant être trop répétitives.
Quoi faire dans « Mushroom Land » ?
Naturellement, la base du jeu repose sur les tournois, le mode exhibition ainsi que quelques autres minijeux. Dans le cas du mode Tournoi, au premier coup d'œil, sa durée de vie semble assez limitée et surtout lassante. Et pour cause, la difficulté du jeu au début est si basse que même en ne comprenant absolument rien à la dynamique du jeu il serait possible de gagner 600 à 0. Bon, comme mentionné plus haut, l'AI évolue assez au fil du jeu, et ce, jusqu'à devenir démoniaque. Enfin, tout ça pour dire qu'il serait illusoire de croire que vous pourrez compléter d'un coup tous les tournois avec une coupe en or. Ces fameuses coupes en or ont leur valeur puisqu'elles débloquent des items ou encore de nouveaux personnages dont quelques-uns tout droit sortis de la saga des Final Fantasy. On peut assumer que certains fanatiques feront tout ce qui est en leur pouvoir pour les posséder tous.Vient ensuite le mode exhibition qui permet de jouer des parties avec 3 autres amis. Inutile de vous dire que c'est là que le jeu prend tout son sens, mais malheureusement. Il faut obligatoirement que tous les joueurs disposent du jeu. Bien sûr, on imagine sans problème la frustration d'un débutant qui commencerait à jouer sans même avoir fait le tutoriel, ou encore le sympathique système de score qui répertorie vos statistiques ainsi que ceux de vos amis qui perdrait un peu de son utilité si le jeu pouvait être distribué à tout un chacun. N'empêche qu'on aurait apprécié de pouvoir partager le jeu avec nos amis, même si ce le mode avait été limité, comme ce fut le cas avec (entre autres) Mario Kart DS. Le gros hic, c'est que de trouver un autre possesseur de Mario Hoops 3-on-3 risque d'être bien plus ardu que pour le célèbre jeu de kart. Concernant les deux petits minijeux, Dribble Race et Coin Hunter, la déception continue tant ces modes sont lassants et sans intérêt.
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