La croisière ne s’amuse plus
Similaire en de nombreux points à son prédécesseur, ce qui se comprend puisque ce sont là les clés du succès, c’est principalement le scénario qui se révèle sous un nouveau jour. Loin de déplaire, celui-ci commence dans une ambiance proche d’un thriller de Dan Brown. Ainsi, un saint homme reçoit chez lui une mystérieuse lettre envoyée par un de ses collègues. Compagnons d’infortune, ils vont se retrouver tous deux victimes de vils conspirateurs convoitant le précieux document. Voilà donc une introduction qui donne droit à de sympathiques cinématiques de facture honorable, sachant que plusieurs autres viendront ponctuer les moments clés du jeu. Une fois cette mise en bouche passée, avec le didacticiel en prime, on finit par incarner notre chère Nina qui souhaite prendre le large et oublier ses soucis. Seulement la poisse ne veut pas la quitter aussi facilement et un homme totalement inconnu se jette sur elle alors qu’elle se trouve en train d’attendre sur les quais, lui glisse des mots à l’oreille, s’enfuit en courant et se fait percuter par un véhicule !Pour ce qui est du détail des dialogues, on s’en tiendra à l’écoute des doublages car cela peut paraître sans importance, mais la lecture des sous-titres est plus qu’hasardeuse. Les développeurs étaient sans doute loin d’être myopes pour avoir choisi un caractère à la taille si petite, mais ce qui est le plus probable c’est qu’ils s’imaginaient que comme avec l’ordinateur on se trouve à deux centimètres de notre écran quand on joue… Chose à éviter bien entendu et cela se fait donc ressentir sur la lisibilité. Fort heureusement, les voix qui nous sont servies collent assez bien aux personnages, tout comme on peut dire que les bruitages collent assez bien aux lieux visités. Il y a en effet peu de musiques à proprement parler si ce n’est le thème de l’écran titre qui en soi est loin d’être désagréable.
Vous l’aurez compris, Secret Files 2 ne fait pas dans la dentelle et offre une ambiance plutôt sombre, réaliste et adulte, malgré quelques traits d’humour qui prêtent à sourire compte tenu du décalage. Toutefois notre duo de choc (mais aussi de charme car les personnages sont attachants de par leur petit caractère) a affaire à un gros poisson, une secte dont le nom Puritas Cordis est à l’origine du titre du jeu. Les rebondissements sont légions et certaines des énigmes sont parfois bien tordues. Néanmoins, grâce à une interface simple et intuitive qui profite un maximum de la prise en main de la Wiimote, l’ensemble s’avère très accessible aux moins expérimentés. Quant aux habitués ils retrouveront les mécaniques habituelles qui leur faciliteront sans aucun doute la tâche, mais qui ne les empêchera pas non plus d’user de leur logique avec les puzzles et l’incroyable variété des objets à utiliser. Un système classique mais efficace pour ainsi dire.
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