Un hérisson en perte de Vitesse
Vitesse, fun, action... voilà des mots qui caractérisent les aventures de Sonic, le hérissons survitaminé et accessoirement mascotte de SEGA après avoir détrôné le pauvre Alex Kidd. Mais depuis quelques temps, le hérisson semble avoir perdu de sa superbe et les fans regrettent la belle époque de Sonic sur les consoles de SEGA que sont les premiers Sonic Megadrive jusqu'aux Sonic Adventures sur Dreamcast. En ce qui concerne les épisodes Wii, Secret Ring et Unleashed, chacun avait ses points forts et ses points faibles et restaient corrects, sans plus, un cran au dessous de leurs aînés.C'est pourquoi ce nouvel épisode Wii était l'objet dès son annonce soit d'espérances d'un nouvel opus qui surclasserait les anciens, soit de craintes de voir la licence une nouvelle fois utilisée sans saveur voir même pire, maltraitée. Et malheureusement, ne gardons pas le suspens plus longtemps, SEGA n'a pas fait les chose à moitié et Sonic et le Chevalier Noir fait mal, très mal et même, on peut le dire, fait honte à la licence... Explications.
Par le pouvoir du glaive ancestral !!!
Malheureusement pour lui, Sonic n'est pas Musclor et la grosse nouveauté mise en avant de partout pour cet épisode était l'introduction d'une épée dans le gameplay. Après avoir joué au loup garou, Sonic se retrouve donc dans la peau d'un chevalier dans des temps médiévaux et plus précisément dans les légendes arthuriennes. En effet, comme pour The Secret Ring qui revisitait les contes des Milles et Une Nuits, Le Chevalier Noir revient quant à lui sur la légende du roi Arthur et ses chevaliers de la table ronde. Et de ce point de vue là, on peut trouver assez sympa le fait que tout l'univers de Sonic soit imprégné de cette ambiance chevaleresque avec Knuckles dans le rôle de Lancelot, une interface relookée façon parchemin et plein de petits détails aux senteurs médiévales.Sonic se retrouve donc dans un monde parallèle après avoir passé un portail dimensionnel et se retrouve embringué dans une histoire abracadabrante par une magicienne appelée Merlina et un terrible chevalier noir dont on ne vous fera pas l'affront de vous dévoiler le nom. L'histoire, sympathique et aux rebondissements multiples, nous est toujours contée par le biais d'images fixes assez jolies et de quelques (trop ?) nombreuses cinématiques. Bien sûr, le titre se destinant toujours au jeune public avant tout, cela reste assez gnan gnan et 'fun' mais encore une fois, ce n'est pas là que le bas blesse et on est habitué a ne pas jouer à Sonic pour son scénario mais pour son gameplay survolté qui vous fait voir le monde à la vitesse de la lumière.
Un enrobage savoureux
On passe en revue vite fait la partie sonore qui reste dans les tons de la série sans génie mais sans problème pour autant pour se concentrer sur l'aspect visuel du jeu. SEGA avait en effet mis le paquet sur la communication autours du jeu et c'est par le biais de fournées de dizaines d'images et de vidéos dynamiques que nous avions pu avoir un premier aperçu du soft avant sa sortie, histoire de nous faire miroiter un jeu qui nous paraissait soigné et pêchu. Et de ce point de vue là, le jeu s'en tire plutôt bien. Assez joli pour son support, le jeu arrive à nous surprendre avec un niveau de détails satisfaisant. L'herbe verdoyante de certains stages remue de fort belle façon, l'ambiance torride des caves remplies de magma est amplifiée par des effets de distorsion de l'air, le choc des épées vous en mettra plein les mirettes, ...Le jeu est donc soigné à l'extérieur et cet enrobage qui flatte l'oeil améliore l'immersion dans l'univers et même si certains petits ralentissements peuvent agacer le joueur pointilleux alors que il est en train de filer à la vitesse de la lumière, on peut dire que SEGA n'a pas menti à ce niveau là. En fait le plus grand défaut technique de ce Sonic (qui a une incidence directe sur le gameplay) reste la caméra capricieuse qui s'amuse à jouer avec nos nerfs et soit nous empêche de bien voir l'action, soit nous la cache complètement à certains moments. Frustrant !
- « Page précédente
- 12
- Page suivante »
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.