Note: Un grand merci à Benjamin L. pour nous permettre de publier ce test sur PN!
L’histoire commence donc un Jedi…
Conformément aux autres jeux Lucas Arts de l’univers Star Wars, JK2 (Jedi Knight 2) nous glisse dans la peau d’un personnage absent des films, dans une aventure parallèle aux trilogies cinématographiques.Vous endossez à nouveau le rôle de Kyle Katarn, héro des précédents volets, Chevalier Jedi repenti de son état suite aux événements survenus 10 ans plus tôt dans Jedi Knight 1. Ce dernier, en effet, avait failli basculer du côté obscur de la Force et une fois sa mission accomplie, avait rendu son sabrolaser à Luke Skywaker pour se ranger comme simple mercenaire au service de la Nouvelle République, oubliant peu à peu les pouvoirs de la Force.
C’est donc avec un pauvre blaster et sans pouvoir que vous vous débutez le jeu sur Kejim, avec votre ancienne padawan, Jade (voir Mysterious of the Sith, l’add-on de JK1), devant un poste de garde impérial. Les premiers stormtroopers sont rapidement en vue et votre âme de fan Star Wars commence à être à nouveau ensorcelée.
Ouink, un pauvre blaster ?
Rassurez-vous, un peu plus loin dans le jeu, un événement va remettre en question notre Kyle qui se décide à retourner sur Yavin pour discuter un peu avec Luke et pénétrer dans le temple d’entrainement des Jedis afin d'y retrouver son sabrolaser et quelques pouvoirs de base comme le saut, la vitesse, ainsi que la poussée et la traction à distance pour agir sur les objets et les enemis. Impossible par contre de basculer vers le côté obscur cette fois-ci. Contrairement à JK1, vous resterez sagement du côté clair de la Force.Au fil du jeu, vous gagnerez automatiquement de nouveaux pouvoirs et verrez les anciens augmenter en puissance, de même que vous maitriserez de mieux en mieux votre sabre. C’est d’ailleurs l’intérêt principal du jeu : rien de plus jouissif que de se pointer au beau millieu d’un groupe d’impériaux, renvoyant les lasers enemis sur eux avec votre sabre tout en faisant des sauts spéctaculaires, projettant certains contre le mur ou dans le vide… une bonne masterisation de la ouine version Jedi.
Votre inventaire n’est pas en reste, car les armes sont légions, mais dès que cela vous est possible, vous dégainerez le plus souvent votre néon bleu. Ces armes sont assez classiques pour un FPS et vont de la mitraillette au laser de sniper en passant par diverses armes magnétiques et explosives. Au passage, pratiquement toutes les armes disposent de 2 modes de tir, un laser en mode primaire et un lance grenade en secondaire par exemple.
A la rencontre des Jedis Noirs
Les armes nous amènent à parler des ennemis. Ils sont assez variès et nombreux, même si vous passez une bonne partie du jeu dans des phases d’exploration labyrinthyques et plate-formesques. Vous en croiserez autant de différents que vous disposez d’armes différentes puisque ce sont sur eux que vous les récupérerez. Bien évidemment, vous aurez le droit à des combats purs au sabrolaser contre des Jedis Noirs, combats qui sont loin d’être évidents par ailleurs, mais bon, je vous fais confiance pour vous en sortir !!! Vous serez également amené à taper autre chose que de l’humanoide puisque votre chemin vous amènera parfois à croiser des AT-ST (les pi-podes) ainsi que d’autres machines qui vous donneront beaucoup de fil à retordre.Le Paddolaser
Hop, un petit paragraphe pour vous parler des contrôles et de la maniabilité. Mieux vaut d’abord faire un petit tour du côté des options pour annuler le niveau automatique bien gavant si l’on veut se déplacer tout en blastant un ennemi qui n’est pas à la même hauteur que vous. Au passage, augmentez aussi la vitesse de rotation horizontale et verticale sinon vous vous orienterez à la vitesse d’un Yoda (avec sa canne, hein !!!). Autre reproche : la croix directionnelle sert à changer d’arme, d’item d’inventaire et de pouvoir de la Force. A l’usage il arrive fréquement dans le feu de l’action de vouloir changer d’item et de se retrouver avec un blaster basique en place de votre superbe arbalète Wookie.De plus, vous ne pouvez changer de pouvoir qu’en les faisant cycler avec HAUT ce qui est loin d’être pratique lorsque vous êtes en plein combat et devez parcourir une dizaine de pouvoirs avant de tomber sur le bon. On aurait préféré inverser les contrôles avec le changement d’arme qui lui dispose de 2 touches (DROITE-GAUCHE) alors que l’on change assez peu d’arme. Heureusement d’ailleurs que la manette GameCube est assez petite pour permettre d’utiliser la croix avec le pouce droit sinon vous seriez contraint de vous arrêter constamment. Au final, vous devez en général sélectionner votre pouvoir avant l’action ce qui frustre pas mal.
Spectacle son et lumière
La version GameCube est, à l’instar des versions des autres consoles, un portage sans concession de la version PC. A ce titre, les graphismes sont honnêtes (entendez par là ni trop moches ni trop beaux) et fidèles à l’univers de George Lucas même si les intérieurs sont parfois un peu trop cubiques. Les personnages sont correctement modélisés et animés pour que l’on ait pas l’impression d’être en face de C3PO en permanence. Les niveaux, au nombre de 24, sont gigantesques et sont le gage d’une bonne durée de vie (comptez une bonne 30aine d’heures en difficulté moyenne).La bande son ne surprendra personne puisqu’il s’agit toujours du même thème envoûtant qui participe aussi grandement à l’immersion du joueur. Les dialogues sont nombreux. Vous entendrez régulièrement les ennemis se parler entre eux, ou à vous-même. La version française est d’ailleurs assez soignée, même si certaines voix sont assez bizarres, comme lorsque vous tombez et que votre cri se confond avec celui d’un Stalone en colère. Enfin ne nombreuses cinématiques viennent compléter le tableau, avec une qualité très inégale, allant de scènes pré-calculées qualité DVD à des vidéos faites via le moteur du jeu compressées à la truelle.
Le côté obscur de la console
Comme on l’a dit plus haut, la version GameCube de JK2 est un portage sans concession de la version PC. Malheureusement, les programmeurs auraient dû retrousser un tant soit peu leurs manches pour gommer des défauts qui entachent fortement le gameplay. Le principal problème vient des chargements affreusement longs. Lorsque vous chargez un niveau pour la première fois cela n’est pas gênant, mais lorsque vous sauvegardez, que vous faites 2 mètres, et que vous chargez votre sauvegarde, vous aurez la mauvaise surprise de voir le niveau se charger de A à Z, oubliant de ce fait que les éléments graphiques et sonores (les plus lourds à charger) sont déjà en mémoire, donc qu’on les charge pour rien.Cela est d’autant plus frustrant que le jeu est dans l’ensemble assez dur et que l’on passe, du coup, pas mal de temps à recharger une sauvegarde. Personnellement, cela m’a tellement énervé que cela me coupait l’envie de continuer à jouer pendant de longs moments. C'est d’autant plus rageant que dans d’autres jeux avec de grands niveaux et graphiquement au poil, les chargements sont particulièrement bien optimisés (qui à dit LOTR : Le Retour du Roi ?).
Autre souci: les saccades. Ce n’est pas très fréquent mais cela arrive aux mauvais moments. Par exemple, vous voyez un beau paquet d’ennemis, vous enclenchez le pouvoir vitesse : votre vitesse s’accroit grandement et le temps autour de vous se ralentit… mais l’animation du jeu aussi ce qui ne facilite pas vraiment vos actions à grande vitesse, loin de là.
Enfin un dernier petit problème que j’ai rencontré est que mes choix dans les options en terme de réglage de l’orientation ne sont pas sauvegardés, donc rebelotte à chaque fois que je démarre le jeu.
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