Test d’About an elf : l’OVNI de la Switch
Dans About an Elf, suivez la princesse autoproclamée des elfes Dam dans une aventure déroutante, accompagnée de son fidèle chat Roland !
TestLa Princesse Dam a une histoire à vous raconter
Dam est la princesse des elfes. Enfin, pas vraiment, mais elle le voudrait. Elle le souhaite tellement qu’elle s’autoproclame princesse de tous les elfes. Comme ça, c’est fait. Passées ces formalités, Dam va voir Dido, une autre elfe à couettes et costume jaune, pour lui raconter sa folle et passionnante épopée.
En effet, Dam a une mission : ramener l’elftopia. Qu’est-ce que c’est ? Mais tout voyons ! C’est l’essentiel, l’inaltérable, l’obligatoire… à moins que ce ne soit rien du tout ? Mystère et boule de gummies. Oui car ces bonbons oursons sont la monnaie du jeu. Dam ne racontera son aventure à Dido qu’en échange des alléchants bonbons colorés !
C’est ainsi que commence la folle aventure de la princesse Dam, rapidement rejointe par Roland le chat (car il lui faut bien un acolyte/monture/protecteur) afin de trouver l’elftopia.
Commence alors une aventure étrange, au style très particulier, interrompue par moment d’interlude où l’on voit Dam et Dido discuter. Car le jeu, savant mélange entre un visual novel et un point’n’click, vous laisse quelques choix à faire et si vous ne faites pas le bon… adieu les bonbons !
Comme nous l’avons évoqué, le jeu est intégralement en anglais, mais le niveau est accessible (d’autant que si vous ne comprenez pas tout, cela ne fait que rajouter de l’absurde à l’absurde, l’effet est alors encore plus saisissant). Pour le reste, vous allez osciller entre « c’est absolument génial » et « mon dieu mais c’est quoi ce truc ? ».
Jeu vidéo photo
Vous voyez les romans photos ? Là, c’est pareil, mais version jeu vidéo. La réalisation d’About an elf est particulièrement innovante, en ce sens que très peu de jeux utilisent ce genre de procédé. Pas question ici de stop motion, ou de motion capture.
En jouant, on a vraiment l’impression d’une photo qu’on viendrait par moment faire bouger de droite et de gauche pour donner un effet de mouvement. Les pauses des actrices sont surjouées à l’extrême, les maquillages et costumes absolument kitsch à souhait et l’impression d’absurdité se poursuit de bout en bout. Les monstres sont tout autant caricaturaux qu’il s’agit d’humains avec des masques gigantesques, qui de dinosaures, qui de requins, etc.
Le rendu est très spécial et contribue pleinement à l’esthétique du titre. On navigue dans cette impression de décalage complet, l’hybridation entre un visual novel et un point’n’click accentuant ce ressenti. Apparemment d’une grande simplicité, le jeu se pare tout de même de quelques aspects plus spécifiques.
Les combats (nous y reviendrons) sont sous forme d’énigmes plus ou moins opaque, tandis qu’entre les scènes s’affichent des mini-poèmes plus ou moins abscons. On dit que la frontière est fine entre le génie et la folie, About an elf en est l’exemple concret.
On joue ou pas ?
Et bien justement, vous allez rester dans la constante attente de savoir si vous jouez vraiment ou pas. Le jeu est une expérience à part entière. Nous l’avons dit, il s’agit d’un visual novel. Ainsi, les dialogues s'enchaînent au rythme des mimiques des personnages et des effets psychédéliques visuels qui viennent s’ajouter à l’ensemble (imaginez chaque capture d’écran de cette article scintiller ou avec des effets de jeux sur la profondeur de l’image, ou un défilement des nuages et autres décors. Voire même parfois, tout à la fois). Parfois vous croiserez des choix à faire. Si vous ne faites pas le bon, Dido vous sermonnera comme quoi votre histoire n’a décidément aucun sens et vous devrez recommencer.L’aspect point’n’click, quant à lui, vient dans les environnements (quatre au total). Ceux-ci sont cliquables et si votre but est de détruire les monstres, vous pouvez à certains moments interagir avec d’autres éléments du décor, déclenchant une série de dialogues supplémentaires.
Si vous tombez sur un labyrinthe, alors il faudra en éliminer tous les monstres (ne vous inquiétez pas, le labyrinthe restera en image d’arrière-plan, nul besoin de le traverser). Cliquez sur un monstre et un combat commence. Et ceux-ci sont… fascinants.
Princesse Dam se bat avec des billes. Vous vous souvenez des billes “œil de chat” avec lesquelles on jouait dans la cour de récréation ? Oui, celles-là. Il y en a trois, que Dam nomme les MagicalBall, et dont chacune est une sorte d’invocation ou du moins liée à un élément. Il y a l’eau, la foudre et le feu (la bleu, la jaune et la rouge). Lorsque le combat commence, Dam a une vision en lien avec son adversaire : l’élément qui lui permettra de le vaincre !
Si au début du jeu, les visions sont relativement simples (un éclair, une vague, une tempête, de la lave, etc.), plus le jeu avance, plus les visions sont étonnantes, pour ne pas dire avec une logique légèrement tirée par les cheveux. Voyez plutôt :
Alors, à votre avis, quel est l’élément qui vous permettra de vaincre ce monstre ?
Si vous cliquez sur la mauvaise bille, Dido vous gronde une fois encore et vous consommerez un ourson en bonbon pour retenter votre chance. Leur nombre ne devrait pas poser de problème : vous en gagnez cinq à chaque fin de labyrinthe et à part quelques visions un peu tirées par les cheveux, les combats sont relativement simples. Parfois, Roland prendra le dessus et dégommera du monstre pour vous. Vous n’aurez alors rien d’autre à faire que de profiter et de ramasser le butin ! Plutôt pratique !
On regrette cependant que ces phases de combat et de purge de certaines images (vaincre tous les monstres…) deviennent rapidement répétitives et occupent une grande partie du temps d’exploration. Et si vous vous posez la question de l’élément ci-dessus, il s’agit de l’eau. Probablement en rapport avec la langue du chat… Voilà pour la logique…
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