Test de 20XX : Année Robotique
En l'absence de jeux Mega Man durant quelques années, le robot bleu imaginé par Keiji Inafune s'est découvert une multitude de cousins germains à la ressemblance parfois troublante. Après Gunvolt et Mighty No9, voici désormais 20XX.
TestMega Dalle
L'habit ne fait pas le moine. Et pourtant, il faut s'accrocher quelques minutes avant d'appréhender la direction artistique de 20XX. A peine lancé, la comparaison avec son illustre référence Mega Man est un passage obligatoire et elle est loin de jouer en faveur du titre de Batterystaple Games.Avec sa colorimétrie sans aucune nuances ou presque, son interface plutôt brouillonne et une cinématique d'intro qui donne l'impression de se retrouver devant Gulli, autant dire qu'il faut une petite dose de courage pour ne pas éteindre sa console au bout d'une minute trente.
Voyons le bon côté des choses, ce petit temps d'adaptation qui en rebutera certains rapidement offre tout de même une tout petite pincée de caractère à celui qui se pose, de loin, en copie sans personnalité du robot bleu à blaster. D'ailleurs, Nini et son compère Ace reprennent les couleurs de la mascotte de Capcom et de son ami Zero. Heureusement, c'est ensuite que les chemins se séparent, même si 20XX donne l'impression d'adopter constamment une trajectoire parallèle à son illustre modèle.
Aïe, Robot
Et pourtant, 20XX possède cette faculté à voir le joueur enchaîner les parties. Car contrairement à Mega Man justement, les développeurs ont choisi de s'orienter vers l'esprit Rogue-like en forçant donc les joueurs à recommencer encore et encore depuis le départ après chaque mort. Le héros perd alors tout son attirail, à l'exception de quelques items qu'il est possible d'acheter de manière définitive. De quoi rendre Nina un poil plus forte que lors de la partie précédente et donc espérer aller un peu plus loin dans le jeu la fois d'après. Autre caractéristique du genre, les niveaux sont générés aléatoirement et il est donc impossible de mémoriser l'emplacement des ennemis et des secrets et finir par les connaître par cœur dans l'espoir de faciliter la progression.Autant dire que sans ce principe de jeu hyper addictif, 20XX n'avait pas la moindre chance de concurrencer le robot de Capcom. Le tout manque profondément d'originalité dans la construction des niveaux et finalement seule la volonté de jouer à un jeu ressemblant à Mega Man dans ses mécaniques de gameplay poussera les joueurs à l'adopter sans trop hésiter.
Même son côté Rogue-like reste très classique et rappelle plutôt des jeux basiques disponibles sur smartphones, que des titres qui ont su se faire un nom, à l'image de l'excellent Rogue Legacy par exemple. Il est fort probable que l'on oublie rapidement le titre de Batterystaple Games une fois que Mega Man 11 débarquera.
Accroc boy
Car au delà de son côté addictif, 20XX n'a franchement rien d'incontournable à long terme. Il est plaisant une fois en main, possède des challenges quotidiens et hebdomadaires avec classements en ligne pour inciter à y revenir de façon régulière, mais les ingrédients réunis ne parviennent pas à inciter le joueur à laisser tomber sa panoplie de blockbusters pour autant. En revanche, une fois lancé, il est difficile de lâcher sa console, ou sa manette.Les plus expéditifs choisiront le mode Facile pour en voir le bout rapidement, mais l'intérêt principal du jeu réside justement dans la capacité du personnage à devenir toujours un peu plus fort après chaque run. En ramassant certains items, il est ainsi possible de faire du troc et de récupérer ainsi divers éléments.
Qu'il s'agisse d'éléments défensifs ou offensifs (l'amélioration de la puissance du blaster est évidemment bien présente et rappelle la puissance de feu de X), de quoi augmenter la barre de vie ou même d'apporter un soutien lors de certains niveaux, tout a été fait pour diversifier au maximum les améliorations des personnages. Suivant votre budget et la disponibilité des items amélioratifs, il est donc possible de forger petit à petit le héros à votre image, plutôt roc défensif ou tireur efficace, voire un mix des deux. D'autres items peuvent également être récupérés sur le hub pour être utilisé exclusivement sur le run d'ensuite. Votre monnaie, qui prend la forme de puces électroniques, est récupérable à la fin de chaque niveau, mais également auprès d'ennemis coriaces rencontrés durant ceux-ci.
Une dernière catégorie concerne les objets inédits qui, si ils sont achetés dans le hub, seront alors distribués aléatoirement dans les niveaux. On regrette en revanche que le titre n'ait pas subit une localisation en français car le nombre d'améliorations différentes est important, et les icônes qui les représentent ne suffit pas toujours à en comprendre le sens.
C3-EPO
Avec ses trois modes de difficulté qui devraient satisfaire à peu près tout le monde, 20XX s'arrange pour pousser le vice au maximum en offrant aux sadiques qui opteront pour le mode Difficile la possibilité de choisir eux-mêmes les éléments qui viendront compliquer leur tâche. Entre le rallongement des niveaux, la diminution des items de soins lâchés par les ennemis, et bien d'autres encore, cette orientation sur mesure apporte là encore une dimension appréciable au titre.20XX possède avant tout une grande profondeur de jeu qui lui permet de se démarquer de la concurrence directe et lui offre un côté addictif non négligeable. Les boss sont basés sur le modèle de la série Mega Man en venant clôturer chaque niveau et en présentant une faiblesse particulière liée à l'amélioration du blaster du héros. Il est d'ailleurs possible de choisir en fin de niveau entre cette nouvelle capacité et d'autres éléments que le joueur jugera plus utile, ou non, selon la façon de jouer de chacun.
Techniquement le titre s'en sort très bien, que ce soit en mode portable qu'en mode docké. Au risque de nous répéter, la direction artistique n'est en revanche pas à la hauteur du reste, avec des boss au design franchement raté et qui ne possède pas une once du charisme de Chill Penguin de Mega Man X. Sans être extraordinaire, la bande-son n'est pas totalement hors sujet mais montre une nouvelle fois que le budget du jeu se situe loin des standards du genre.
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Vous soulevez assez globalement ce que propose le jeu ( bon vous oubliez que c'est pas megaman mais megaman X la source d'inspiration c'est une nuance ...) hormis le point coop qui n'est pas du tout abordé.
Et au vu des défauts je comprends pas trop la logique associé à cette note ^^'