Même si on ne va plus guère dans les foires du trône à cause du monde présent, on avoue toujours apprécier ces ambiances particulières avec différents stands où l'on peut tenter de gagner quelques grosses peluches qui encombreront la plage arrière de la voiture un bon moment, manger quelques barbes à papa, montrer qu'on est le meilleur tireur pour sa progéniture ou tout simplement pesté que l'on a beau se concentrer au maximum, on n'y arrive pas.
Mass Media Games et 2K nous proposent de jouer tranquillement au fond de notre salon à une sélection de grands classiques proposés par nos amis forains. C'est clairement un titre Wii remis à jour pour tenter de faire une nouvelle carrière sur la Nintendo Switch, une décennie étant passée pour tenter de toucher une nouvelle jeune génération.
La particularité de cette franchise a été de se faire descendre régulièrement dans les tests dans le passé tout en maintenant un succès commercial, l'exercice de ce test est donc particulier car on préfère le dire tout de suite, Carnival : Fête Foraine ne nous a guère emballé sur la durée.
D'un jeu trop lent à se mettre en place, on passe à zéro difficulté
Depuis une récente mise à jour 1.0.2, la difficulté du jeu a été revue à la baisse, trop même. Et on ne peut que regretter le manque d’équilibre choisi par les développeurs. Car si au départ il fallait farmer les points pour débloquer les mini-jeux les uns après les autres, avec bien souvent 250 tickets nécessaires voir 500 ou 1000 pour certains, nous obligeant à refaire les premiers mini-jeux débloqués dès le départ, pas franchement les plus passionnants, une bonne vingtaine de fois, désormais deux parties gagnantes au bowling suffisent pour débloquer n’importe quel jeu. La totalité du jeu devient accessible en moins d’une heure alors qu’auparavant il fallait jouer entre trois et quatre jours de manière assez soutenue pour accéder à toute la liste.
On est donc passé d’un dosage « too much » qui ne donnait pas vraiment envie de poursuivre le jeu car les débuts n’étaient pas intéressants à un dosage « trop facile » où l’absence complet de challenge nous permet de plier en un rien de temps le jeu et de retenir qu’il ne propose au final pas grand-chose.
Certes il reste aux mini-jeux la possibilité d’acheter contre des tickets une musique additionnelle ou d'utiliser ses tickets pour personnaliser le look de son avatar, et on maintient toujours les besoins d’atteindre divers paliers de score pour tenter de débloquer les divers trophées intégrés, mais le constat est là : l’ensemble des propositions de jeux est beaucoup trop inégale pour intéresser un public au-delà de 10 ans.
20 jeux pour vous tenter de vous amuser
L’ensemble des jeux sont répartis dans quatre univers, chacun proposant 5 mini-jeux. 5x4 = 20, vous avez donc en tout et pour tout 20 mini-jeux pour passer un petit moment à plusieurs :
- Jungle Lane (au cœur de la forêt) vous propose : "Babanobond" (un jeu où vous sautez tel un Marsupilami pour décrocher des bananes), "coup de batte" (on vous envoie une balle à frapper suivant le bon timing pour l’envoyer le plus loin possible et marquer le plus haut score), "gobelets gagnants" (on envoie des ballons dans des gobelets pour occuper le plus d’espace possible suivant notre couleur, le fait de prendre possession d’un gobelet d’un concurrent nous octroie plus de points, c’était le jeu le plus utile pour gagner des points en démarrant avant la mise à jour qui a totalement rabaissé la difficulté), "clowns à claquer" (un classique jeu de tir sur cibles placées sur trois rangées, pas trop mal à plusieurs mais valable sur une durée assez courte) et "paniers parfaits" (à vous d’exercer votre dextérité pour envoyer le plus balle dans un panier de basket). Ce n'est clairement pas l'univers le plus exaltant.
Voici un aperçu de Babanobond
- Saturn Station (station Saturne), de type SF, vous propose : "bowling cosmique" (le bowling de qualité qui fait partie des meilleurs jeux), "tirs stellaires" (vous tirez sur des cibles tournantes sur des ballons, plus vous tirez sur un ballon de votre couleur et plus il gonfle. Problème, à plusieurs, vous vous neutraliser tellement que vous ne gagnez pas grand-chose comme points), "pluie de météorites" (une sorte de jeu de palets à faire tomber dans des trous pour gagner des points, mais à cause du temps limité, on se retrouve plus à appuyer rapidement pour enchainer la cadence d’envoi que de peaufiner la qualité de ses tirs, bref décevant), "course de drones" (sur un circuit 3D, vous devez passer au centre d’anneaux jaunes pour remporter des points et ramassez des petites boules jaunes. Pas évident et finalement pas si passionnant que cela). Enfin il y a "Supernova", un jeu bizarre où dans une arène vous ramassez de grosses boules à l’allure de planètes, en évitant les comètes. On a cherché l’intérêt du jeu pendant un moment.
Supernova superstar ? Mouaip.
Turkey représente trois strikes successifs !
- Vulture Gulch (le ravin des vautours) nous propose dans une ambiance far-west : "Hue Dada" (un jeu similaire à pluie de météorites qui fait donc doublon), "au piquet" (on lance des anneaux sur des piquets situés dans des zones de couleurs différentes déclenchant divers points, chaque piquet correctement encerclé diminue de taille, vous terminez le jeu quand tous les piquets ont été rabaissés), "fers volants" (on envoie des fer à chevaux à nouveau sur des piquets plantés dans le sol pour gagner des points), "le pistolero" (un très classique jeu de tir où l’on est fixe, des cibles apparaissant régulièrement sur l’écran), et enfin "porcs épiques", une course en trois tours sur le dos d’un porc où vous devez éviter les zones de fanges qui vous ralentissent, évitez les bottes de paille qui vous bloquent, manger les épis de maïs qui vont vous donnez un boost d’énergie, permettant à votre porc soudain d’accélérer en ayant littéralement le feu au cul. Mauvais goût absolu mais c’est le rare jeu qui a amusé les plus jeunes.
Nom de Zeus, un cochon qui fait des flammes !
- Nutes et Bolts (écrous et boulons), nous propose : "la main sur les engrenages" (un jeu où votre main doit rattraper les engrenages avant qu’ils ne tombent du tapis roulant, suivant la couleur de la pièce vous récupérez plus ou moins de points), "Pousse-palet" (un jeu de tir de hockey sur glace ou vous devez mettre le maximum de palets au fond des buts, si possible entre les jambes du gardien, ce dernier étant défendu par une ligne d’autres personnages qui vont compliquer vos possibilités d’attaque), "train fantôme" (notre petit chouchou, un classique jeu de tir sur cible suivant un circuit pré-calculé, dès que vous connaissez par cœur le circuit, il n’y a plus guère de challenge, hormis votre dextérité à appuyer le plus vite possible sur le bouton pour faire virer au rouge le plus rapidement le cœur de la cible et l’emporter dans votre panier de score), "toujours plus haut" (vous êtes à bord d'une montgolfière dont le sommet comporte des pointes, si vous touchez un ballon adverse par en-dessous, vous le faites éclater, attention donc à ne pas rester tout en haut sous peine de devenir la cible de choix), "pile dans le plat" (en 90 secondes, vous devez porter le maximum de gâteaux avec votre plat sur la tête vers une zone opposée, sans se faire toucher par des sortes de scies circulaires de chaque côté, et sans heurter vos adversaires car sinon vous ferez tomber sur le sol vos gâteaux sans possibilités de les ramasser. Le trajet passe au travers de deux tapis roulant qui vous feront dévier de votre trajectoire au risque de heurter les bords extérieurs ou les autres joueurs. Une petite ambiance interville pas mal au départ mais au bout de 20 minutes, on veut passer à autre chose, définitivement).
Au final, entre doublons et jeux dont l’intérêt s’émousse très vite, on est loin de la richesse de jeux d’un Go Vacation ou d’un Super Mario Party. La concurrence est déjà bien présente sur la Nintendo Switch et Carnival : Fête foraine ne fait pas le poids très longtemps. On est clairement replongé à l’époque de la Wii où ce type de jeux était assez courant et l’intérêt de quelques titres de tirs est renforcé quand vous débloquez avec un palier de score assez élevé la possibilité d’y jouer en motion control, Joy-Con en main. Eh oui, le contrôle de mouvement n’est pas présent au départ, il faut le déverrouiller au niveau du score et c’est peut-être ici que le bas blessait trop dans la mouture initiale du jeu à sa sortie, les jeux de tirs étant longs à débloquer et il fallait ensuite réaliser un score plus ou moins élevé pour débloquer le motion control. Trop long pour les plus jeunes alors que c’était là l’intérêt essentiel de certains titres.
Une interface un peu austère
Au niveau de l’interface, vous ne pourrez pas jouer console en main, il faut impérativement détacher les joy-con : donc jeu sur table ou sur télé uniquement, avec gestion des Joy-Con ou de la manette Pro Switch. Pas de gestion tactile de l’écran, tout se fait par les contrôleurs (dommage pour passer facilement dans le menu et choisir son jeu). Si la précision en motion control reste acceptable, il faut mieux jouer sur un grand écran : sur l’écran de la console ou sur une petite télé, la précision reste limitée.
Les trophées
Chaque jeu vous permet de débloquer trois types de trophées. Le premier est celui permettant d’y jouer en motion contrôle en atteignant un score minimal, le second est lié à un défi succès sur une partie de type X cibles touchées d’affilé ou sur une partie, le dernier étant lié à un défi de victoire sur les joueurs adverses, en particulier si vous y jouez en solo contre des IA. Ces IA sont réglables suivant trois niveaux de difficultés, optez pour une IA difficile si vous voulez avoir un minimum de résistance.
Personnalisez votre avatar
Le magasin joueur vous permet de créer votre avatar en choisissant sur plusieurs lignes le type de corps (garçon, homme, fille, femme), la teinte de peau, la forme de votre visage plus ou moins souriant, la couleur des yeux, le style de coiffure et la couleur de vos cheveux, le type de chapeaux (dont certains seront à débloquer moyennant des tickets), votre tenue (avec choix du haut et du bas, désolé mesdames c’est uniquement pantalon ou bermuda, pas de robe ou jupe), le type de chaussures dont certains modèles sont aussi à débloquer en échangeant des tickets), un masque (à payer contre des tickets, allant du simple masque à 100 tickets à la paire de moustaches à 10000 tickets du monsieur Loyal vous accompagnant dans ce jeu, non on préfère le dire tout de suite, nous n’avons pas assez joué pour débloquer les moustaches) ou un objet décoratif en extra comme un collier ou une coiffe. Hormis les acharnés de la collectionnite, pas sûr que les propositions vous motiveront pour tout débloquer d’autant que le rendu visuel du personnage n’est pas fameux, c’est une modélisation à la va-vite pas très charismatique.
Les modes du jeu
Vous aurez le choix du jeu libre en sélectionnant le titre qui vous intéresse le plus ou l’option tournoi pour enchainer une sélection de titres au hasard. Concernant le tournoi, vous pouvez opter pour le mode décathlon (10 jeux à choisir dans un ordre précis ou aléatoirement) ou le circuit mondial (tous les jeux sont débloqués). Vous pouvez opter pour le jeu en équipe (un 2 contre 2 utile pour aider de très jeunes enfants) ou le chacun pour soi (le mode roi en soirée), et enfin vous pouvez activer les vibrations pour l’ensemble des joueurs. Si vous souhaitez le télécharger, réserver 1715 Mo d'espace libre. Nous remercions 2K pour nous avoir fait parvenir un code de jeu pour effectuer ce test.Terminons ce test par une petite vidéo qui vous dévoile une grande partie des jeux disponibles. Vous profiterez ainsi de l'ambiance sonore.
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Des titres avec de multiples mini-jeux à l'intérieur, cela mérite de prendre un minimum de temps pour décortiquer tout cela, trier le bon et le nettement moins bon, ce qui semblait bof au départ et finalement pas mauvais après plusieurs heures, le tout espacé sur plusieurs jours. Go Vacation et Carnival étant des titres à destination d'enfants à la base, on les fait essayer à nos enfants pour avoir leur retour, et si on est parfois très dur au niveau de notre regard d'adulte, leurs avis est parfois bien différents. Le problème pour ces jeux, notamment carnival, est bien souvent une mise à jour de dernière minute qui modifie complétement les impressions que nous avions au départ. Après, au niveau de la longueur, probable mea-culpa de ma part, j'ai une tendance à écrire des textes longs.
Merci de la réponse, c'est sympa d'avoir pris le temps !