Test de Dragon Quest III HD-2D Remake : l’épopée que l’on attendait tous !
La voici enfin ! L’une des plus grandes aventures d’une très célèbre licence, qui s’est faite désirer pendant plusieurs années !
TestC’est en mai 2021 que Square Enix annonce le développement du remaster de Dragon Quest III, en collaboration avec la Team Asano et Amata K.K. Il faudra attendre jusqu’au 14 novembre 2024 pour enfin pouvoir mettre la main sur ce chef-d’œuvre du RPG qui a été entièrement recréé pour l’occasion en version HD-2D, intégralement sous-titré en français et sortant sur toutes les plateformes.
Nous avons eu l’occasion d’y jouer avant sa sortie. Ce remake est-il à la hauteur de toutes ces années d’attente ? Nous vous disons tout dans ce test.
Une véritable transformation graphique
Dragon Quest III, de quoi ça parle ? Ce que l’on peut déjà en dire, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir joué aux deux précédents puisqu’à chaque opus, c’est un nouveau héros qui est à l’honneur.Il y a plusieurs années en arrière, dans un monde fictif, le grand héros Ortéga fait ses adieux à sa femme et son enfant pour accomplir sa mission d’anéantir l’Archidémon Baramos. Malheureusement, il échoue et la menace maléfique plane toujours. Ce n’est qu’au jour de son seizième anniversaire que son héritier est convoqué par le roi d’Aliahan pour une mission de la plus haute importance : reprendre la quête de son père afin de vaincre Baramos et sauver le monde.
Nous incarnons donc l’enfant d’Ortéga. Dans la version de 1988, ce dernier était forcément un garçon mais ici, il est désormais possible d’incarner une héroïne selon notre choix de départ. Dans cette aventure, vous ne partez pas seuls. En effet, dès le début de la partie, vous pouvez constituer votre équipe de quatre personnages maximum et changer ses membres à volonté tout au long de l’histoire. Grande nouveauté pour ce remake, nous avons la possibilité de personnaliser nos compagnons en choisissant leur prénom, leur classe, leur sexe et leur physique.
Dans cette version de Dragon Quest III HD-2D, les protagonistes et monstres en 2D évoluent dans des environnements en 3D très colorés et lissés. Le style graphique n’a absolument rien à voir avec le jeu de 1988. On peut carrément parler d’une complète transformation artistique par rapport à l’original. Le monde semble plus vivant et dynamique, notamment dans les villes et les paysages sont de toute beauté. Une sensation que l’on ne pouvait qu’imaginer dans la version d’origine.
Les protagonistes en pixel art sont eux-mêmes très bien détaillés même si on ne voit malheureusement pas les expressions sur leur visage. Leurs compétences spéciales et sorts font l'objet de beaux effets visuels lors des combats. Et cerise sur le gâteau, Certains PNJ ont droit à un doublage japonais ce qui donne encore plus de peps à l’histoire.
Les monstres sont ici mis à l'honneur dans cette version remise au goût avec des animations soignées qui les rendent encore plus crédibles, sans pour autant les rendre effrayants de par leur faciès cartoonesque et leurs couleurs très vives.
Ajoutons à tout cela des musiques particulièrement splendides et immersives, qui ont été réorchestrées pour l’occasion. Le tout, sans ralentissement ni bug d’aucune sorte. Le jeu est fluide de bout en bout sur notre Switch que ce soit en mode console de salon ou en mode nomade.
Après Star Ocean The Second Story R et Romancing Saga 2, Dragon III HD-2D est le nouveau remake de Square Enix à subir de tels changements graphiques et ce n’est pas du tout pour nous déplaire.
Une exploration très vaste du monde
Une fois notre groupe constitué, nous pouvons partir à l’aventure. Pour ce qui est de notre quête principale, le chemin est indiqué au fur et à mesure, ce qui permet de ne pas se perdre. Sur la carte, que l’on affiche avec la touche x, on voit briller un cercle, signalant notre objectif.A certains moments, nous sommes obligés de suivre les indications car certains accès nous sont temporairement bloqués. En effet, tout au long de notre aventure, nous devons mettre la main sur différentes clés de couleur variées qui nous permettent d’ouvrir des portes en particulier et d’avancer dans l’histoire principale.
Mais notre épopée est loin d’être linéaire. Nous pouvons nous balader dans ce monde fantastique comme bon nous semble, aller de royaume en royaume, découvrir des lieux insolites mais aussi des missions secondaires. Dans cette nouvelle version, des scénarios supplémentaires ont été ajoutés ce qui rallonge encore plus le temps de jeu et l’immersion.
De fait, nous avons tendance à beaucoup digresser de notre objectif premier.
Les villes sont très vivantes et les activités des populations s’adaptent au temps qui passe. Il y a un cycle de jour et de nuit comme pour Octopath Traveler 2 avec des commerces ouverts le jour et certains établissements seulement la nuit. Tous les personnages ne sont pas disponibles au même moment de la journée. Idem pour les monstres que nous détaillerons plus bas. La nuit, ils sont plus agressifs et dangereux que le jour. A l’inverse, certaines créatures pacifiques ne peuvent être trouvées qu’au crépuscule.
Il faut donc s’adapter à ce rythme et il est parfois nécessaire d’attendre le bon moment de la journée pour découvrir des objectifs secondaires. Mais cela n’impacte en rien l’aventure principale.
On peut presque tout fouiller dans ce monde : sacs, armoires, bibliothèques, coffres, afin de trouver argent, objets et équipements essentiels à notre épopée. Cependant, il est toujours difficile de distinguer les contenants fouillables des simples décors.
La carte est grande. Très grande. Les trajets peuvent paraître longs en marchant, d’autant que l’allure des personnages est lente. Fort heureusement, la touche B permet d’avancer en accéléré ce qui n’était pas possible dans la version d’origine. Ici, on a plutôt tendance à garder le bouton appuyé en permanence. Il en va de même lorsqu’on explore de continents en continents grâce au bateau obtenu plus tard dans l’histoire.
En dehors des villes, les environnements naturels sont plutôt variés et beaucoup d’objets intéressants à ramasser trainent un peu partout par terre, visibles grâce à leurs aspects brillants.
Visuellement, on a cependant l’impression d’être seuls au monde et qu’il n’y a pas âme qui vive. En effet, nos héros croisent peu de personnes dans la nature et les monstres hostiles, mis à part les boss, ne sont pas du tout visibles.
L’histoire nous mène à effectuer divers allers retours. De fait, afin d’éviter les longs trajets, il existe des objets et capacités spéciales permettant de se téléporter d’un point à un autre. Surtout qu’explorer le monde en dehors des villes et cités peut s’avérer fastidieux à cause des rencontres très fréquentes de monstres dont nous allons parler maintenant.
De très nombreux combats intenses
L’aventure de nos héros est semée d'embûches tout du long. Les rencontres avec les monstres et brigands dans la nature ou dans les donjons, sont aléatoires. Et comme ils ne sont pas visibles, ils ne peuvent pas être évités à l’avance.Les combats sont au tour par tour. Aléatoirement ce sont soit nos héros, soit les adversaires qui frappent en premier. Le reste dépend de l’agilité de chacun.
Durant la bataille, plusieurs actions sont possibles : attaquer avec des coups normaux, compétences spéciales, la magie, gérer la tactique des protagonistes, utiliser des objets ou fuir. Ce système existe depuis les tous débuts dans les jeux Dragon Quest et il n’a pas pris une ride. Il est facile à prendre en main et très efficace. De plus, il est la marque de fabrique de licence. Il est donc logique de garder ce système, certes classique, en place.
Les combats paraissent vraiment très lents mais nous avons heureusement la possibilité d’accélérer la fréquence avec deux vitesses, ce qui n’était pas possible avant. Nous avons donc joué majoritairement avec les batailles accélérées au maximum.
Nous ne voyons jamais nos personnages combattre, ce qui est la mise en scène old-school des Dragon Quest. Cependant, il aurait pu être intéressant de voir nos héros lancer leurs attaques et magie dans cette nouvelle version. Mais c’est un détail car les effets des coups portés sur les adversaires sont, eux, bien visibles. Ajoutons à cela les doublages des personnages, bruits des ennemis et musique d’ambiance et nous arrivons à avoir des combats dynamiques et intenses.
A la fin des combats, le groupe obtient de l’expérience pour monter en niveau et gagner en puissance avec de nouvelles capacités, mais aussi de l’argent afin de pouvoir acheter des équipements plus performants.
Les rencontres hostiles sont fréquentes voire même un peu trop fréquentes. Il est rarement possible de faire dix pas sans être obligé de se battre. Certes, on peut fuir le combat surtout si les adversaires sont trop forts mais ça ne fonctionne pas toujours du premier coup. De plus, en cas de mort de tous nos héros, on recommence à la dernière sauvegarde automatique.
Si l’on perd un ou plusieurs protagonistes, il faut se rendre à l’église la plus proche pour demander à un homme de foi, de ressusciter nos compagnons. C’est également auprès d’eux que nous pouvons sauvegarder manuellement.
A partir d’un certain niveau, nous avons même la possibilité de changer la vocation de nos compagnons, autrement dit, la classe, exceptée pour le héros principal. En plus des classiques, comme mage ou guerrier par exemple, la version refaite propose une toute nouvelle vocation, celle du monstrologue qui s’avère très chouette et utile durant les combats.
En modifiant la classe, le personnage revient au niveau 1 mais apprend de nouvelles capacités sans perdre les anciennes. Il regagne également de l’expérience très rapidement. Cela permet ainsi de devenir plus puissants et de vaincre les ennemis plus facilement.
Enfin, il n’y a pas que des monstres hostiles. Nous pouvons, tout au long de notre voyage, rencontrer diverses créatures pacifiques qu’il suffit d’envoyer à un PNJ qui prendra soin d’elles. Elles ont leur propre niveau et caractéristiques et peuvent combattre contre d’autres dans une arène de monstres présente dans certaines villes. Chaque bataille remportée nous fait gagner un très grand nombre de pièces d’or, ce qui peut être pratique pour acheter des équipements très chers.
Mais elles peuvent aussi être extrêmement utiles durant l’aventure, notamment grâce aux capacités spéciales du monstrologue puisque ce dernier peut les faire combattre à chaque tour, afin d’infliger des dégâts aux ennemis. Il a également le pouvoir de dénicher plus facilement les monstres non hostiles.
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