Enfin sur Switch !
Dire que nous l'attendions avec impatience relève de l'euphémisme. Life is Strange Arcadia Bay Collection débarque sur Switch pour notre plus grand plaisir, seule console à n'avoir pas encore eu droit de découvrir l'excellent jeu de Dontnod Entertainment sorti en 2015 et édité par SquareEnix. A-t-on vraiment besoin de rappeler l'histoire ? Oui. Alors voilà, vous jouez Max, une jeune femme qui revient à Arcadia Bay après cinq ans d'absence. Le retour au lycée se fait assez difficilement. Suite à un événement bouleversant, Max se rend compte qu'elle peut remonter le temps quelques minutes, pour tenter d'éviter les catastrophes qui touchent ses amis, ou plutôt Chloé, son amie d’enfance aux cheveux bleus.
L'édition Arcadia Bay Collection comprend deux jeux : Life is strange, dont le résumé est juste au-dessus, et Before the Storm, se déroulant trois ans avant les événements de Life is Strange et avec Chloé comme personnage principal. Dans celui-ci, il ne sera pas question de retour dans le temps, mais plutôt du pouvoir de la voix, de la parole et des mots. L’intrigue est celle de Chloé et de Rachel (personnage porté disparu dans Life is Strange) et de leur amitié au-delà de leurs soucis personnels que ce soit avec leurs familles ou leurs amis. Cette préquelle est sortie deux ans après le jeu originel.
Dans les deux cas, Life is Strange est une aventure narrative puissante, qui a durablement marqué les esprits. Que ce soit par la fin du premier, largement décrié à sa sortie, par son gameplay rappelant le film interactif, ou par sa gestion de l'effet papillon, dans le premier. Les personnages aussi ont marqué les joueurs : Maxine, la photographe discrète qui redécouvre Arcadia Bay et se heurte à l'incompréhension de Chloé Price, son amie d'enfance qui a vécu des événements peu joyeux (et développé dans Before the Storm) et qui, en plus, enquête sur la disparition de Rachel, son amie.
Ok. Mais et la Switch alors ?
Car c'est bel et bien là la véritable question que l'on se pose. Life is Strange ayant fait couler beaucoup d'encre et ayant été encensé par la critique, il est désormais de notre devoir de prêter attention au fameux portage sur Switch. Il a été notamment annoncé que l'animation des visages et des corps avait été revue dans Life is Strange Remastered (pas dans Before the Storm d'après les communications). Il est grand temps de voir ce qu'il en est.
Tout d’abord, nous devons rappeler, une fois encore, les faits : Life is Strange est sorti en 2015. Pourquoi insister dessus ? Car les graphismes, malgré une révision générale, sont de cette époque. On y retrouve des approximations, quelques scintillements dans les scènes nocturnes, quelques bugs de texture. Rien, cependant, qui ne soit déjà présent dans l’édition originale sur les autres consoles. On pourrait dire que les graphismes ont un peu vieilli, mais ce n’est pas totalement le cas : parfaitement corrects, les graphismes permettent de suivre l’histoire, de distiller une atmosphère tantôt légère, tantôt plus lourde en fonction des événements.
La collection est d’autant plus intéressante que les deux jeux sont tout de suite accessibles. Ainsi, on peut, pour certains lieux, faire des comparaisons de graphisme. L’occasion aussi de se rendre compte des évolutions techniques en seulement deux ans (de 2015 à 2017 donc). En haut, la version Life is Strange de la chambre de Chloé, en dessous, la version Before the Storm.
Concernant la jouabilité et le reste, on retrouve à peu près tout ce qu’on pouvait attendre, les DLC en plus. En effet, cette version remastered comporte les épisodes bonus des deux jeux.
Bon, on joue maintenant ?
Mais cela fait depuis le début de ce test que nous jouons ! Life is Strange est avant tout un film narratif. Des choix narratifs et de dialogues s’affichent à intervalle régulier, vous poussant à prendre des décisions, chacune d’elle aura une incidence sur la suite. Entre deux phases de dialogues et de cinématiques, vous pouvez vous balader dans l’environnement et l’explorer. Dans Life is Strange, vous pouvez remplir votre journal avec des polaroids que vous prenez autour de vous à certains endroits. Dans Before the Storm, Chloé tague allégrement les éléments du décors à sa disposition. Dans les deux jeux, votre journal (et le menu qui va avec) vous délivre les pensées de votre protagoniste, un peu à la façon d’un journal intime. En l’explorant, vous découvrirez tout un tas d’informations sur les personnages, aurez accès aux SMS reçus et envoyés, à des reproductions/photos de vos œuvres, etc.
A intervalle régulier, de grandes décisions s’offrent à vous. Généralement, elles sont entre deux éléments : rester caché ou intervenir, par exemple. Ces décisions auront des impacts durables sur votre aventure et les relations que vous entretenez avec les autres protagonistes de vos histoires. A la fin de chaque épisode, s’affiche un récapitulatif de vos choix ainsi qu’un pourcentage : combien de joueurs ont choisi d’intervenir ? Combien, de rester cacher ? Où vous situez-vous par rapport à ces décisions ? Si certaines sont évidentes, d’autres le seront moins : quel pourcentage de joueurs a arrosé la plante verte dans la chambre de Max ? Vous pouvez ainsi découvrir d’une façon détournée la richesse des possibilités offertes par le jeu ainsi que sa potentielle rejouabilité.
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