Tir, exploration, monstres... bienvenue !
Vous incarnez Nobeta, une jeune fille avec des pouvoirs magiques accompagnée par un petit chat noir. Vous venez de pénétrer dans un étrange château et allez l'explorer. Le début du jeu ne vous donne pas beaucoup plus d'informations quant à l'intrigue. Vous avancez, quelques lignes de dialogues apparaissent et vous continuez.
Ce qui saute cependant aux yeux dès le début, c'est l'inspiration des développeurs pour le personnage de Nobeta. Elle répond complètement aux codes des Magical Girls, le tout plongé dans un univers rappelant par moment les Souls. Si l'association peut paraître tirer par les cheveux, nous avons des moyens de l'étayer. Le côté campement est certes remplacé par des statues devant lesquelles prier, la difficulté est grande, l'environnement sombre et répondant à quelques stéréotypes du genre comme la présence de créatures surnaturelles (dont certaines rappellent aussi le Bandai-Gaeru du Voyage de Chihiro), dans le danger latent et la mort qui vous ramène à la statue priée précédemment (ou au début d'un boss). Celles-ci vous permettent d'augmenter vos statistiques en fonction de vos loots sur les ennemis. Il n'y a qu'aux statues que vous pouvez augmenter votre jauge de vie, de mana, votre défense, attaque, vitesse, etc. Vous pouvez aussi crafter des objets ou sauvegarder. C'est d'ailleurs l'univers moyen de sauver votre progression.
L'esthétique clairement manga du character design fait de Nobeta une petite fille sorcière avec un chat noir, là encore rappelant quelques petites choses. L'esthétique des Magical Girls est respectée jusque dans les bâtons de magie, donnant une direction graphique forte au titre, frôlant le too much sans jamais réellement tomber dedans. On regrette cependant la Nobeta en soubrette, pour une enfant qui est clairement très jeune, cela pose de nombreux problèmes, quand bien même cela resterait dans "l'esthétique des Magical Girls".
Un TPS dans un univers de fantasy
Outre les multiples références qui tentent de faire de Little Witch Nobeta un jeu dense, c'est dans son gameplay que le titre prend toute son ampleur. Il s'agit d'un jeu de tir à la troisième personne avec de la magie. Oui, vous avez bien lu. Vous avez deux possibilités : taper au corps à corps avec votre bâton, ce qui ne fera que peu de dégâts mais peut vous sauver la mise le temps de vous éloigner d'un ennemi un peu trop collant ; ou bien utiliser la gâchette pour viser et tirer (ou tirer sans viser). Ce sont alors différents sorts, en fonction des magies que vous avez débloqué qui vont être envoyés sur l'adversaire. Il en existe quatre, arcane, électricité, glace et feu, qui vont pouvoir se combiner pour donner différents effets, notamment de dégâts, de soins ou de restauration de mana, quand ce n'est pas attirer les ennemis ou les affaiblir.
Les contrôles sont relativement intuitifs, même s'il vous faudra probablement bidouiller du côté de la sensibilité de la caméra pour rendre l'expérience le plus ergonomique possible. Mais pas de panique : tout est prévu dans les réglages pour s'adapter au mieux à votre façon de jouer. Tout comme les sorts sont là aussi pour cela : les différentes phases de jeu, de boss, les niveaux, tout vous pousse à vous adapter, à modifier votre façon de jouer ou à vous questionner sur la meilleure stratégie à adopter. Par plusieurs aspects, Little Witch Nobeta n'est pas sans rappeler un twin sticks shooter : parce qu'il faut viser avec le joystick droit, marcher avec le gauche, par exemple. A cette mécanique s'en ajoute d'autres, plus classiques : courir en appuyant sur le joystick gauche (ce qui permet de sauter plus loin), sauter avec B, ouvrir la roue des sorts avec la gâchette, le menu avec +, etc.
Le seul véritable reproche est dans sa progression : Little Witch Nobeta est plutôt long à montrer toutes les spécificités de son gameplay, alors que le jeu ne dure que 5h en mode normal. Il faut attendre le second boss sur sept et le déblocage d'une nouvelle magie pour prendre la mesure de ce que le jeu propose. Cependant, celui-ci souffre aussi d'un effet de redondance : sept donjons, plusieurs modes de jeu (en mode difficile, votre propre magie peut vous faire des dégâts), des environnements graphiquement assez pauvres aux couloirs assez étroits, un bestiaire certes inventif mais restreint...
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