Test de Necro Story : réveillez les morts !
Le RPG de nécromancien qui claque entre les doigts.
TestNécromancie, horreur et lassitude
Necro Story c’est l’histoire d’un jeune être humain, Janius, personnalisable en début de jeu en version masculine ou féminine, accompagné du fantôme Vivi, qui se lance dans la quête d’expier la faute du dernier nécromancien ayant foulé la terre et qui a malencontreusement éliminé toute présence humaine. Charge à notre petit duo de chercher à arranger la situation en trouvant la voie vers le monde inférieur.L’écriture du jeu se tient avec un humour qui se veut omniprésent même s’il ne fait pas toujours mouche, à voir donc selon l’appréciation de chacun. En revanche ce qui fera l’unanimité c’est la monotonie et l’homogénéité de l’univers ici dépeint. Les amateurs d’ambiances ternes, grises et moroses seront comblés, ceux cherchant un jeu stimulant visuellement et des environnements riches en surprises risquent par contre de déchanter. Le jeu est en effet composé de petits niveaux, chacun divisés en petites salles ou labyrinthes où à peu près tout se ressemble. Qu’il s’agisse d’un donjon, d’un marais ou d’une montagne, chaque lieu visité ressemble presque à s’y méprendre au précédent. C’est à se demander si l’on progresse vraiment dans l’aventure tant à l’ennui visuel se conjugue la pauvreté des actions.
Rien de plus basique que l’exploration dans Necro Story où 90% du temps vous avancez de pièce en pièce, avec pour seul choix le chemin qui emmène vers un coffre ou vers un boss à éliminer. De minuscules énigmes sans grand challenge sont dispersées ici ou là mais il s’agit alors d’une pancarte accrochée qui indique un chemin à suivre entre des rochers pour faire apparaître un coffre. Que contiennent tous ces coffres d’ailleurs ? Des objets d’équipement qui servent lors des combats qui occupent facilement la moitié du temps passé en jeu.
Quand les combats se réduisent à spammer c’est qu’il y a sans doute un problème
Necro Story est un RPG en ce qu’il propose une progression de niveau en niveau, un arbre des compétences et plusieurs spécialités. Quatre en l’occurrence sont disponibles dans un premier temps et une cinquième un peu plus loin dans l’aventure. Une gestion de l’inventaire est également proposée pour modifier son propre équipement et pour celui des créatures partenaires.C’est la spécificité du jeu, le fait de pouvoir capturer l’essence d’une créature que l’on combat une fois celle-ci vaincue, façon Pokémon. La méthode de capture est en revanche différente car ici notre personnage aspire les âmes grâce à son sens du timing. Une jauge se remplit progressivement à chaque fois qu’un ennemi est abattu et que l'on parvient, en visant rapidement, à aspirer le morceau d’âme qui s’envole.
Reposant sur ce petit défi de vitesse et de dextérité, le système de combat propose de viser à l’aide d’une ligne en direction de l’équipe adverse. Quatre attaques puis rapidement cinq sont disponibles pendant le combat. Les affrontements incluent un petit aspect stratégique bienvenu qui apporte un soupçon de densité au titre. Vous pouvez ainsi opter pour l’approche frontale, avec des sorts d’attaques directes mais également pour des sorts de malus qui affaiblissent les adversaires.
Il est aussi possible d’invoquer de nouveaux monstres pour garnir les rangs de votre équipe ou encore d’adopter pour l’approche d’aspiration de vie particulièrement ravageuse. Chaque voie permet de venir à bout des adversaires normalement sans trop d’encombre, à condition pour cela de gagner suffisamment en niveaux. En effet la difficulté du jeu augmente par palier et impose de suffisamment combattre d’ennemis aléatoires pour gagner en expérience.
Les combats se déclenchent en entrant en contact avec les boules d’énergie noire maléfiques qui se déplacent sur la carte. Attention car celles-ci sont souvent très rapides et il est parfois difficile de les éviter, un sacré problème lorsque l’on est déjà blessé et que le combat de trop se déclenche.
Si cela arrive, fort heureusement le jeu a la bonne idée de ne pas se montrer trop punitif. On apprend ensuite vite à gagner davantage d’expérience avant de poursuivre plus loin l’aventure. En cas de défaite, le jeu nous propose d’ailleurs simplement de recommencer le combat sans aucune pénalité ou bien de reprendre au dernier point de sauvegarde. Ceux-ci sont dispersés assez régulièrement sur la carte. Mais alors pourquoi vouloir éviter les affrontements ?!
Combat, lassitude et technique, un mélange qui ne fait pas bon ménage
Le jeu souffrait à sa sortie d’une technique effrayante, dans le mauvais sens du terme pour un jeu d’horreur. Arrivé à un certain point de l’aventure, les combats devenaient totalement injouables car souffrant de lags terribles. Fort heureusement un patch proposé quelques jours après la sortie est venu corriger ce défaut catastrophique, rendant heureusement le jeu jouable. N’oubliez donc pas sous aucun prétexte de télécharger sans attendre les mises à jour proposées.Une fois cela posé, reste la diversité des affrontements à questionner et plus précisément la grande monotonie des situations qui s’installe. Dans Necro Story vous faîtes toujours la même chose. Les combats se résument à spammer les cinq même attaques dès que le cool down est achevé et à jouer entre niveau de mana restant et PV à surveiller. Les partenaires sont en mode automatique, parfois très précieux, parfois très inutiles.
Si jamais ils meurent lors de l’affrontement ils ne gagnent pas de point d’expérience, compliqué par conséquent de faire progresser un allié rencontré bas niveau. Certes grâce à un système de téléportation il est possible de visiter les premières régions du jeu mais à quoi bon ? Le titre brandit le totem de la linéarité comme un principe intangible, ce qui annihile totalement toute envie de s’immerger davantage dans l’univers et de revenir en arrière.
Côté combats qui sont au cœur du jeu, il est malheureusement un peu décevant de constater que l’on se retrouve régulièrement à vouloir les esquiver. La faute à une monotonie des affrontements à imputer à la gestion des monstres alliés qui agissent un peu trop en autonomie. Il est certes possible de leur attribuer une attaque fétiche ou encore de les placer à la position de notre choix sur le terrain d’affrontement mais globalement ils interviennent peu dans la réussite des affrontements.
Terminons sur une note plus positive avec un type d’attaque particulière, dragonique et spectaculaire qui se débloque en cours d’aventure (on vous laisse la surprise) et qui a le mérite d’apporter un peu d’originalité au gameplay sans toutefois rattraper le tir.
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