Test de Phoenix Wright: Ace Attorney Trilogy : Dura lex, sed lex
Trois jeux pour le prix d’un, en HD. Aucune objection à faire pour le retour de Phoenix Wright sur Switch !
TestFaites entrer l’accusé
La saga Ace Attorney n’est pas toute jeune ! Connue sous le nom de Gyakuten Saiban, la série commence sur Game Boy Advance en 2001 et connaîtra alors deux suites, en 2002 puis en 2004.Nous y suivons le jeune Phoenix Wright, jeune avocat débutant qui va rapidement se retrouver à devoir défendre des innocents dans des affaires qui semblent pourtant très mal parties, dans un style très roman visuel, à la manière d’un livre. Avec au programme : des preuves, des contre-interrogatoires de personnages plus loufoques les uns que les autres. Pas facile !
Il faut attendre le succès de la Nintendo DS pour que la série s’exporte en dehors des frontières nippones à partir de 2006. Suivront d’autres épisodes inédits sur DS puis 3DS, et une foule d’adaptations de la trilogie originale sur tous les supports possibles : Wii, iOS… et maintenant Nintendo Switch !
Au programme donc : trois jeux pour une foule d’affaires et de personnages. De quoi se (re)plonger à fond dans l’univers de la saga Ace Attorney !
Une trilogie de mystères et de rebondissements
Chaque jeu Phoenix Wright consiste une succession d’affaires de meurtre, au nombre de 4 ou 5 selon les volets où il vous faudra débusquer le coupable mais surtout le coincer au tribunal pour parvenir à l’acquittement de vos clients qui se sont souvent retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment.Pour parvenir à cela, deux phases de jeu se succèdent : l’enquête puis le procès. Lors de l’enquête, vous investiguez les lieux du crime, recueillez un maximum de témoignages en interviewant les témoins, tous très biens écrits, et débusquez toutes les pièces à conviction qui vont venir constituer votre dossier d’enquête.
Vient alors la phase du procès qui se déroule à une vitesse record pour la Justice : trois jours ! Trois jours durant lesquels vont se succéder des témoignages bourrés d’incohérences. Des témoins qu’il vous faudra pousser à bout en instant sur chaque détail pour les faire craquer et faire triompher la vérité ! Attention cependant à ne pas vous emmêler les pinceaux dans vos pièces à conviction sinon vous filez droit vers une défaite et une condamnation, sans appel, de votre client !
Une justice en haute définition
Cette trilogie est donc constituée de trois jeux : le premier Phoenix Wright: Ace Attorney, sa suite Justice for All et enfin Trials and Tribulations. Des jeux qui ont près de 15 ans et qui ont donc subit quelques belles opérations chirurgicales pour s’adapter à nos consoles modernes, avec notamment des graphismes en haute définition.Autant le dire tout de suite : cette trilogie est aujourd’hui le moyen idéal pour découvrir la série Ace Attorney alors que les jeux Nintendo DS se font très rare et que l’écran de la Nintendo Switch permet tout de même de profiter des graphismes retravaillés d’une meilleure façon que sur la 3DS.
Cependant, les fans des jeux DS constateront les différences et le charme des version originales peut leur sembler perdu derrière la sophistication des graphismes de 2019. La dure loi du modernisme ! Pour autant, estimons nous heureux : nous échappons à la refonte 3D des personnages lors des jeux sortis sur 3DS.
À part cela, le jeu est presque entièrement le même ! Le double écran de la DS ayant disparu, l’ensemble des actions se fait à l’aide des boutons. La loupe de recherche, qui vous accompagnera dans vos enquêtes, a également été retravaillé pour faciliter son utilisation et vous évitez de spammez inutilement chacun recoin des pièces que vous visiterez. Une très bonne chose !
Précision importante : lors de la sortie ce 9 avril, Phoenix Wright Ace Attorney Trilogy n’est jouable qu’en anglais ou en japonais. Une mise à jour arrivera gratuitement cet été et apportera de nouveaux langages, dont le français. Mais d’ici là, il faudra vous contenter de la version originale ou de sa très bonne traduction anglaise (selon les spécialistes).
Rassurez-vous, le niveau d’anglais utilisé dans les différents volets reste accessible à des adultes mais aussi à des jeunes ayant des bonnes notions d’anglais pour comprendre les subtilités des témoignages et vous permettre de débusquer la contradiction qui fera penser la balance de la Justice en votre faveur !
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