J’étais sur la route…
Road Builder ne possède aucune autre histoire que votre envie de faire de belles routes et de raccorder ce qui doit l’être. Les premières minutes vous embarquent dans un tutoriel d’apparence simple, même si le jeu est intégralement en anglais. Vous disposez de blocs, avec des spécificités visibles et vous allez devoir les poser pour créer des routes. Facile ? Tout dépend. Car même s’il est possible de pivoter la caméra pour avoir d’autres angles de vue de votre zone de jeu, le titre s’avère parfois plus complexe qu’il n’y paraît. Et ce n’est pas que la faute au level design.
En effet, les blocs sont censés interagir entre eux d’une certaine façon, mais rapidement, vous vous rendez compte que… peut-être pas. Avec les informations du tutoriel, vous tentez les premiers niveaux et dès le second, vous pouvez faire face à des incompréhensions lorsqu’une fois votre route terminée, le jeu vous indique qu’elle n’est pas valide. En effet, la résolution d’un niveau se déroule en deux temps : le moment de construction, en premier, où vous allez agencer vos blocs pour façonner votre route ; le moment de test, où vous allez lancer vos voitures. Ce second temps ne peut se lancer que si la route est valide, que si vous avez réussi. Pas de droit à l’erreur donc, mais surtout pas le droit de visualiser votre parcours et où se situent vos potentielles erreurs. Seul un message vous indiquant que non, ça ne marche pas apparaît à l’écran. Frustrant ? Un peu. Mais surtout très contre-productif puisque cela vous pousse à tout recommencer de zéro là où, si ça se trouve, il n’y avait qu’un bloc à changer.
... toute la sainte journée…
Le hic avec Road Builder, c’est qu’à force de laisser le joueur se débrouiller, il finit par abandonner. Le jeu, pourtant, débutait bien : l’idée de devoir créer des routes pour gérer le flot de voitures est bonne. Le côté cubes en bois rappelle sans mal les jeux de construction que l’on avait enfant et possède un côté régressif assez intéressant. Sans oublier que les petites voitures sont dans cette même esthétique. Le fait de conduire sa voiture entre les niveaux, sur des routes du même genre que celle qu’on doit construire, ajoute à l’immersion et à l’esthétique du jeu. La construction, quant à elle, est simple : vous disposez d’un menu en bas de l’écran, il faut cliquer sur les différents blocs pour ensuite les placer. Vous pouvez les faire pivoter pour qu’ils s’adaptent parfaitement et les supprimer en appuyant sur B. Vous disposez de route simple, mais aussi de feu rouge, de tram, de pont, etc., mais cela n’est pas suffisant. A plus forte raison que vous avez un budget limité, donc des possibilités restreintes puisque chaque bloc coûte de l’argent. Il faut donc composer avec ce paramètre supplémentaire.
Mais au-delà de toutes ces bonnes idées se trouve une réalisation qui laisse à désirer. Les temps de chargement sont très longs. L’absence d’informations sur ce qui coince dans notre circuit est un énorme problème surtout dans les niveaux les plus avancés avec de multiples sorties, entrées, possibilités. L’impossibilité de tester son circuit tant que les problèmes ne sont pas réglés nuit à la fluidité du gameplay, de la réflexion, du côté puzzle game. Les espaces de jeux manquent de clarté : avec quatre angles de caméra possibles et des routes (virtuelles, celles que vous devez prendre ou celles que vous êtes en train de construire selon les cas) qui ne s’affichent pas tout le temps, il est facile de s’y perdre. Les blocs interagissent entre eux, mais parfois, vous serez face à des incompréhensions du type “mais, celui-là est censé faire ça donc mon plan est bon”, alors qu’en fait non. On préfère vous recommander Mini Motorways, dans le même esprit…
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