Test de Roots of Pacha, c’est bien la Préhistoire
Aujourd’hui on en a plein des jeux à la Harvest Moon et Story of Season ! Il y en a des bons et des moins bons. Roots of Pacha fait plutôt partie de la seconde catégorie.
TestL’histoire des Pachans
Oubliez les histoires d'héritage de papy décédé qui vous a légué sa ferme. Roots of Pacha nous propose un récit qui sort des univers vus et revus. Direction la Préhistoire, du moins, la période du Néolithique. Vous savez cette partie de l’histoire de l’humanité où les peuples ont commencé à vivre en communauté de façon sédentaire. Le titre exploite à merveille ce contexte afin de mettre en place son histoire et surtout ses mécaniques de jeu.Pour commencer, il faut créer un avatar. L’éditeur est assez simple et propose de nombreuses options. Votre personnage ne risque pas de ressembler à celui du copain. Ce qui est plutôt un bon point. Ensuite, on est propulsé des millénaires en arrière au sein de la tribu Pacha, les Pachans. On nous raconte comment ils arrivent sur les terres que vous allez cultiver. On découvre une ambiance qui tire son inspiration de la culture chamanique avec des esprits de la nature et des totems.
C’est ainsi que débute votre quotidien au sein de la tribu Pacha. Comme tout bon jeu de simulation de ferme, le temps s’écoule selon un calendrier avec une rotation des saisons. Ce qui fait surtout le charme et la différence de Roots of Pacha, c'est la narration. Là où d'autres titres proposent une expérience où on se contente simplement de vivre au jour le jour avec parfois des évènements sociaux en fonction du niveau de relation avec tel ou tel PNJ, ici le récit a une place prépondérante.
Il y a bien sûr la possibilité de jouer au jour le jour sans se soucier du reste, mais cela n’aurait aucun intérêt et vous passeriez à côté. La progression narrative se matérialise sous forme de quêtes secondaires avec récompenses à la clé. C'est qui fait toute la différence. Les PNJ prennent donc un rôle plus important que d'être juste des marchands ou des prétendants à votre cœur célibataire. Tous les matins au réveil vous aurez potentiellement une nouvelle quête secondaire en fonction de ce que vous avez fait la veille. Parfois selon des objets que vous trouvez, une quête se débloque immédiatement.
Vous allez explorer une grotte et trouver un nouveau type de minerai ? Très bien, une petite notification apparaît pour vous indiquer qu'il faudrait sans doute en parler à la forgeronne de la tribu. Elle aura peut-être une idée pour fabriquer un nouvel outil. Vous pêchez accroupi en haut de l'eau ? C’est fatiguant non ? La petite mamie du village a peut-être une idée pour fabriquer un outil de pêche plus confortable. Vous avez repéré des animaux ? L'artisan du coin pourra peut-être fabriquer une étable pour faciliter la domestication. Vos récompenses seront les technologies qui seront débloquées grâce à toutes ces quêtes secondaires.
Une longue aventure qu’est la vie
Les PNJ ont également des rôles plus classiques, comme celui du marchand (et il y en a plusieurs), ou de l’artisan. Il y a effectivement plein d’outils à créer et plus vous accomplissez de quêtes et plus vous en avez. Le titre est très vaste à ce sujet. La finalité étant de faciliter votre quotidien, car vous allez vite vous retrouver submergé de tâches à accomplir entre arroser vos champs, vous occupez de votre bétail ou encore l’exploration.L’agriculture tient une place importante et est renouvelée à chaque saison. Le titre fait dans le classique là-dessus mais à ce qu’aurait pu être celle-ci à l’époque du Néolithique. Il en est de même pour l’élevage. Les animaux viennent directement de la nature. Ici, pas de marchand qui vous les vend, c’est à vous d’aller les approvisionner. La méthode consiste en un mini jeu musical et en rythme. Ce qui est plutôt original. Une fois charmés, vous pourrez récolter leurs produits, comme le lait, la fourrure, leurs œufs et la viande. Et pour les personnes qui ne souhaiteraient pas envoyer leurs gentils animaux à l'abattoir, vous pouvez désactiver cette option. Si c’est pas mignon ça !
Quant à l’exploration, plusieurs zones se débloquent au fil de l’eau et il y a surtout LA grotte. A l’intérieur, si vous recherchez de l’action et des combats, passez votre chemin. Roots of Pacha se place dans la lignée d’un Story of Season. Il n’y a pas de combat. Donc cette grotte, c’est à l’intérieur que vous pouvez majoritairement miner tous les différentes qualités de métaux. On acquiert différentes transformations, comme celle du tatou ou du hibou et encore d’autres. Le but étant d’ouvrir de nouveaux chemins et la possibilité de voyager plus rapidement entre les différentes zones de la grotte et du monde. Car oui, la journée n’est pas infinie et si vous ne revenez pas dans votre lit passée une certaine heure, votre personnage s'évanouit. Il aura moins d’énergie le jour suivant.
L’endurance est un ressource dont vous aurez besoin pour compléter les différentes prophéties. Elles sont comparables à des succès comme on peut en trouver sur Steam ou les autres consoles. Sauf que là, les prophéties ne servent pas juste à faire le fier pour tel ou tel exploit. Non, elles permettent de débloquer des pièces d’équipement qui octroient un bonus, plus d’endurance, une plus grande quantité de récolte agricole ou animale, etc. Vous aurez vraiment fort à faire et pas le temps de vous ennuyer avec des journées trop courtes.
Mais tout n’est pas parfait
Pour accompagner tout cela, le titre propose une prise en main à la manette très réussie. Malgré les nombreux éléments à gérer, entre votre sac de graines, vos outils et votre inventaire de consommables. Il se peut que vous soyez un peu perdu au départ mais avec l’habitude, la prise en main est fluide. Les développeurs ont eu la bonne idée de séparer votre sac en trois. Il y a d’un côté les graines, les outils et vos consommables. C’est en bas de l’écran qu’est situé le menu. La navigation entre les différentes parties de votre inventaire se fait avec les gâchettes L et R. Alors que ZL et ZR permettent de faire défiler les objets ainsi que d’ouvrir les menus radiaux. Là où, dans d’autres jeux de ferme, il faut ouvrir le menu à chaque fois pour sélectionner un objet ce qui est très fastidieux.Cependant malgré un récit qui sort de l’ordinaire, un contenu bien rempli et une maniabilité fluide, il y a quelques défauts. Ils sont liés majoritairement à des soucis d’optimisation technique. A un moment ou à un autre, vous commencez à avoir plusieurs animaux domestiqués et un champ moyennement vaste avec plusieurs cultures maraîchères. Il se peut que le jeu ralentisse légèrement. Il semblerait que la console ait du mal à gérer le nombre d'éléments affichés. Pourtant, Roots of Pacha ne semble pas très gourmand visuellement. Tout est en pixel et de façon assez statique.
La musique également en vient à grésiller à un point où cela en devient insupportable. Tellement qu’il devient nécessaire de la couper complètement. Heureusement qu’il est possible de supprimer uniquement la musique ambiante. Ce qui n’est pas une grande perte puisque le titre n’en propose que quatre, une pour chaque saison. A la longue, chacune devient rapidement répétitive. Quand on doit les écouter chaque jour pendant un mois virtuel avant passer à la suivante où cela sera le même manège. Néanmoins, le titre reste jouable en solo et malheureusement nous n’avons pas pu essayer en multijoueur pour tester la stabilité et cette optimisation technique. A plusieurs, il est possible d’héberger la partie un comme dans Animal Crossing où les autres peuvent venir voir votre village ou l’inverse. Les joueurs peuvent alors s’entraider.
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