Test de Super Toy Cars
Que se passe t-il quand on fait se rencontrer Mario Kart et MicroMachines ? Cette question, que vous vous êtes tous posée (mais si !) a enfin sa réponse. Ou pas. Enfin, à vous de juger avec ce nouveau test signé Everred !
TestSlow and Furious
C'est donc l'âme en peine que j'errais sur l'eShop, en espérant trouver un héritier idéal avant de rabattre tous mes espoirs sur Super Toy Cars. Evidemment, je savais bien que les moyens financiers d'un petit développeur indépendant et presque anonyme serait à des lieues de ceux de Nintendo, et vu le prix demandé par Eclipse Game (une dizaine d'euros), je n'allais pas être trop exigeant. Mais qu'aurait-il pu m'arriver de pire après tout ? Découvrir un clone sans saveur de MicroMachines ? J'en ai vu d'autres, pensais-je en moi-même. A ce moment là, j'ignorais encore que j'allais tomber sur un véritable aperçu de l'apocalypse.On concédera au moins à Super Toy Cars qu'il joue la carte de l'honnêteté. Dès le tout premier menu, l’œil du joueur, fut-il négligent, détecte sans mal tous les signes avant-coureurs de l'hécatombe en préparation. Déjà, le design global est assez moche. Ensuite, le site officiel semble parler de online, mais en pratique, je n'ai rien vu qui s'en approche. Et pour finir, les deux pauvres accords de gratte qui font office de musique d'ambiance sont répétés en boucle sans variation, comme une invitation à éteindre sa Wii U. Ça commence bien.
C'est que de toute façon, qu'il soit question de contenu, de graphismes, de musique, ou de quoi que ce soit, Super Toy Cars se vautre allègrement dans tous les domaines. Avec en tout et pour tout une dizaine de courses à tout casser dans des environnements de type coffre à jouets aussi peu variés que peu nombreux, il rentre en concurrence directe avec les jeux de courses offerts dans les paquets de céréales des années 90. Quant à son OST, j'aimerais écrire que Chopin se serait tranché les veines s'il avait eu le déplaisir de l'entendre, mais face à un tel niveau de médiocrité, je pense que même Nicki Minaj aurait pu faire pareil.
Need for Gameplay
Comme on pouvait s'y attendre, le gameplay n'est pas en reste. Rendues pratiquement injouables à cause d'un framerate bien en dessous du minimum syndical, les petites voitures se conduisent avec autant d'adhérence que des savonnettes. Les objets à récupérer sur le terrain du type boost ou missiles sont servis par des icônes peu claires, et sont un modèle d'imprécision. Et petite originalité, ceux qui se sont arrachés les yeux, face à son allure de jeu iPhone de première gen', seront punis : ils rateront les passages secrets ultra évidents éparpillés au fil des tracés.Mais le pire dans tout ça se situe sans doute au cœur du moteur qui gère les collisions : il n'existe tout simplement pas. Chaque contact un peu brusque contre un mur ou un véhicule adverse se solde immanquablement par une téléportation automatique au centre de la piste. Au moindre dérapage mal fignolé, à la moindre altercation avec un concurrent, hop, c'est la punition. Visiblement devin, le système se permet même parfois de recentrer les joueurs sans trop de raisons apparentes. Du génie.
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