Test de This Means Warp : un Overcooked spatial à la sauce rogue-lite qui tourne vite en rond
Les jeux indépendants peuvent tout se permettre, y compris un mix improbable entre party game et rogue-lite, le tout aux confins de la galaxie. Un jeu avec un énorme potentiel… qu’on aurait aimé adorer.
TestFaire face à l’inattendu…
Comme tout rogue-lite, This Means Warp offre une composante aléatoire inhérente au jeu : votre vaisseau spatial navigue dans le vide intersidéral à la poursuite des Norg, un peuple alien désigné comme votre principal ennemi. Mais vous évoluez à l’aveuglette et des évènements inattendus vont se présenter à vous… Des événements souvent hostiles !Un bâtiment spatial est évidemment complexe à mener, c’est d’ailleurs là tout l’intérêt du jeu : vous allez pouvoir jouer jusqu’à quatre sur un même écran pour mener à bien les différentes tâches nécessaires à la survie et au bon fonctionnement du vaisseau. Un peu à la manière d’un Overcooked, chacun doit trouver son poste clé et le gérer à la perfection pour éviter de mettre toute l’équipe en péril en cas de manquements. Car ici, il ne s’agit pas simplement de servir de délicieux plats à des clients, mais bien de survivre face à des ennemis coriaces qui en veulent à votre vie !
Les combats sont donc le cœur du jeu et vous devez évidemment réussir à éliminer le vaisseau ennemi, principalement en l’attaquant à l’aide de vos canons. Pour ce faire, ces derniers doivent déjà être en état de marche : vous devez donc les réparer en cas de problème, les charger en munitions, et les utiliser avec efficacité sur les points faibles de vos ennemis. Mais ce n’est pas tout, puisque vos opposants ne se tournent pas les pouces et vous attaquent simultanément. Vous devez donc également maintenir l’intégrité du vaisseau en réparant les zones touchées par l’ennemi, en éteignant les incendies qui pourraient se déclarer, en retirant les bombes lancées par les Norg ou même parfois en allant chercher des objets perdus dans l’espace avant de revenir fissa à bord. Tout un programme !
Pas le droit à l’erreur !
La spécificité du jeu est que vous progressez dans un damier à l’aveuglette et généré de manière procédurale : deux parties ne se ressemblent donc pas. A chaque case, vous devrez faire face à un nouveau challenge, avec à la clé des récompenses en cas de succès (XP, argent, nouvelles améliorations de vaisseau disponibles). En bout de plateau, un combat de boss féroce vous attend. Et si vous avez un peu de chance, vous pouvez même parfois tomber sur des cases vierges où seules des récompenses sont à récupérer. Enfin, quelques événements exotiques peuvent se présenter à vous, comme la traversée d’une Supernova. Mais ne rêvassez pas trop, c’est bien les phases de combat qui composent le coeur du jeu et vont vous procurer de vraies séquences d’adrénaline, d’entraide héroïque… et de monumentales engueulades.Car attention, en cas d’échec, malheur à vous ! Le game over est synonyme de retour à la case départ, avec pertes et fracas. Oui, This Means Warp est un jeu assez exigeant et passablement frustrant en cas d’échecs répétés. Du coup, l’ambiance à la maison peut vite devenir électrique, et des fous-rire comme de belles joutes verbales sont à prévoir.
Heureusement, quand tout se passe bien, les récompenses sont diverses et bienvenues : vous pourrez gonfler les aptitudes de vos personnages (vitesse de déplacement, rapidité de réparation, dextérité au tir), mais également upgrader votre vaisseau avec des canons plus performants, réduire le temps de recharge de certains objets, ou rendre plus agréables vos sorties extra véhiculaires. Vous aurez parfois accès à un marchand pour monnayer vos améliorations grâce à l’argent accumulé. Tout cela rend le jeu diablement plus agréable, et… le sentiment d’échec encore plus accablant en cas de game over.
Le principal problème est qu’une fois les premiers émois, le jeu tourne rapidement en rond. Les combats s’enchaînent et les améliorations s’accumulent, mais le gameplay n’évolue pas vraiment, malgré une complexité accrue. Il y a quatre mondes, tous ponctués par un boss, mais l’ennui s’installe bien avant la fin du jeu. On se retrouve à toujours effectuer les mêmes tâches, certes de plus en plus efficacement, mais avec de moins en moins d’entrain. Finalement, le jeu devient trop répétitif pour qu’on ait le courage de s’y relancer quand on perd une partie après avoir bien avancé.
Vous voilà prévenus, d’autant plus que le jeu n’est réellement agréable à lancer qu’en multijoueur. En solo, vous devez composer avec des personnages contrôlés par le jeu qui ont une intelligence artificielle bien limitée et rendent vite le jeu pénible. On vous recommande donc vivement de vous lancer à quatre, si possible en local même si un mode online est également disponible.
Terminons par la partie graphique, assez réussie avec son style cartoonesque, ses personnages amusants et ses musiques assez réussies. Les dialogues font mouche, l’ambiance est franchement sympathique… Mais cela ne suffit pas à relancer un jeu qui ne se renouvelle jamais vraiment.
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