Test de What the duck : quand le canard coule
Votre animal totem, c’est un canard. Pas de quoi frimer devant les autres qui ont un animal beaucoup plus imposant… Mais pas de panique : vous avez de quoi être le plus grand des canards !
TestAction-RPG classique
Vous êtes amoureux de la plus belle (et inaccessible) fille du village. Alors que vous paradez pour essayer de la séduire, un autre jeune homme se met en travers de votre route et vous met la misère avec son animal totem, un écureuil. Vous êtes alors plein de ressentiment et avec votre envie de vengeance, vous allez tenter de vous faire votre propre animal de compagnie, façon création scientifique délirante. Résultat : vous voilà doté d’un canard. Félicitations ?La suite du scénario est une succession d’événements plus absurdes les uns que les autres. Insatisfait de votre canard, vous tentez d’argumenter avec le scientifique tandis qu’une pluie de météorites tombe sur la ville. Sous couvert de l’humour, le jeu enchaîne les situations grotesques et les clichés du RPG sans les questionner. Le “héros” looser grincheux, la jeune femme belle mais qui fait potiche, le rival barraqué mais peut-être pas tant que ça… Ces archétypes sont utilisés sans discernement, que ce soit pour en faire autre chose ou simplement pour éviter les clichés qui entraînent fatalement une certaine conscience des événements à venir, détruisant une partie du suspense.
Il est vraiment dommage que le jeu, sous couvert d’un certain humour, continue de véhiculer de trop nombreux clichés un peu passéistes. Alors que le jeu vidéo a de très nombreuses années derrière lui, ce genre de clichés représente plus un malus pour la narration et le suspense, voire une certaine lassitude face aux blagues éculées et mille fois lues et entendues. Dommage.
Moi je collectionne les canards… et les bugs !
Dans la lignée de son scénario et de son humour qui n’ont rien d’innovant, What the duck nous entraîne dans un A-RPG tout aussi classique que le reste. Ici cependant, il n’y a pas vraiment d’expérience à gagner et de niveaux à franchir. Vous avez d’autres options pour faire progresser votre canard et votre personnage. Que ce soit des objets, de l’équipement ou d’autres petites choses qu’on vous laisse découvrir, What the duck se dote d’un système efficace, qui va de paire avec des affrontements dynamiques.Ceux-ci se font au gré de vos promenades : vous vous baladez et un ennemi vous attaque. Vous allez alors devoir essayer de le repousser et de le vaincre. Enfin, seulement si le jeu vous le permet. Et comme il est complètement sclérosé de bugs, pas dit que vous y parveniez. A moins qu’au lieu de collectionner les canards, vous vous mettiez à la collection de bugs et de glitchs.
Si vous prenez le jeu dans cette optique, alors What the duck vous réserve des heures et des heures de chasse au bug de collision, de textures, d’action, de crash du jeu ou simplement d’un graphisme si parfaitement raté qu’il bave et est complètement flou à l’écran, à chaque mouvement que vous faites. Non, vous n’êtes pas bourré.
Le jeu laisse bien des traînées colorées derrière chaque élément qui bouge quand vous avez le malheur de vouloir explorer. Difficile de dire s’il s’agit uniquement de la version Switch ou si la version Steam possède les mêmes problèmes. Toujours est-il que malgré toutes les qualités du titre, la version Nintendo Switch est parfaitement injouable.
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