Survivre dans un monde hostile
L’histoire n’est pas vraiment le fort d’Ultra Pixel Survive, mais cela n’a pas vraiment d’importance. Après avoir choisi votre personnage (même si, lors de votre première partie vous n’avez pas le choix, vous l’aurez rapidement parmi 17 protagonistes), vous voilà à la porte d’une petite auberge. La suite est assez simple : un cycle jour/nuit vient donner le rythme ; différents outils pour couper des arbres, casser des cailloux ou creuser à la recherche de matériaux ; etc. A vous de survivre, de construire et de défendre l’auberge.
Ultra Pixel Survive est donc un jeu de gestion mobile qui s’exporte sur la Switch. On y retrouve tout le cahier des charges de ce type de jeu : des parties courtes, un graphisme simple (tout en pixel comme le dit le titre du jeu), une bande son anecdotique (comme souvent avec les jeux mobiles, pour les couper dans les transports sans que cela ne pose trop de problèmes) et un gameplay aussi simple qu’efficace. Si tout ceci fonctionne plutôt bien sur les petits écrans de smartphone, le rendu sur Switch est un peu plus délicat : en version portable, les gros pixels ont leur intérêt et passent plutôt bien à l’écran. Sur le téléviseur, c’est une toute autre histoire.
Simple comme un nouveau jour d’aventure
Le gameplay, donc. Celui d’Ultra Pixel Survive est simple (comme déjà dit, il se jouait à l’écran tactile à l’origine, avec des boutons apparaissant à droite et à gauche, chose qui n’est plus possible sur Switch). On saute avec le bouton B, X permet d’attaquer, Y de changer d’outil, A de plonger au sol/faire une roulade. Avec L, on peut changer d’outils (hache, pioche, pelle), tandis que R permet d’ouvrir le menu de craft. Avec Tout cela, vous êtes paré à l’aventure, sur un écran à défilement horizontal, intégralement en 2D.
Vos explorations ne sont là que pour vous apporter des ressources : bois, pierre, herbes, etc. Le nombre de matériaux disponible est grand et chaque élément vous servira à un moment ou un autre, que ce soit pour construire un feu et éclairer votre route ou un lit, ou d’autres éléments. Ensuite, c’est à vous d’avancer, de survivre aux monstres qui viennent s’attaquer à vous la nuit (à moins que vous ne restiez dans la lumière d’un feu de camp). Bien entendu, en plus de vos matériaux, vous obtenez de l’or et de l’expérience à chaque nuit passée. Vous augmentez donc de niveaux, permettant d’améliorer vos outils, vos armes et le reste afin d’être le plus efficace possible lors de votre prochaine nuit ou de votre exploration. Car si dans un premier temps il vous est difficile de trop vous éloigner de l’auberge, rapidement, vous pourrez explorer et découvrir, peut-être, de nouvelles terres, nouvelles régions, etc.
La vie est un éternel recommencement
Malheureusement, Ultra Pixel Survive n’est pas vraiment un bon jeu Switch. S’il s’adapte parfaitement au format mobile par sa progression, par son graphisme simpliste et par un gameplay relativement simple, il n’en reste pas moins un titre assez peu adapté à la console de Nintendo. Ou du moins qui peine à se démarquer et à prendre de l’ampleur. Le menus des constructions est très rapidement limité ; l’écran de la Switch est plus grand que celui d’un smartphone et donc les pixels grossissent proportionnellement jusqu’à devenir au mieux simplistes, au pire un graphisme maladroit.
A cela s’ajoute que le titre devient rapidement répétitif. Oui, vous pouvez débloquer jusqu’à 17 personnages dont chacun a ses spécificités. Cela donne du renouveau à des parties par moment redondantes et attendues. Pour le reste, le déroulement d’une partie est relativement semblable : on utilise les outils, on construit des choses, et on avance. Les pièges sont assez peu nombreux mais vous aident dans votre progression en assurant vos arrières. Le terrain est relativement petit et il est délicat de trouver un autre but que la survie et l’exploration à tout ceci. En effet, en s’amputant d’un véritable scénario, Ultra Pixel Survive ne surfe que sur la vague des softs courts pour les trajets et non des aventures sur lesquelles on va rester plusieurs heures. C’est un parti-pris mais encore une fois, au vue de la multitude de jeu rapide et magnifique existant sur Switch, il n’est pas certain que le portage de ce jeu mobile eu été nécessaire.
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