Test de While we wait here : marcher dans les ténèbres
Marchez et vivez les tranches de vie de ces personnages perdus dans la tourmente. Que se passe-t-il réellement dans ce restaurant ?
Dernier restaurant pendant la fin du monde
Il est assez difficile de résumer l’expérience de While we wait here. Déjà parce que le jeu est relativement court, et ensuite parce que c’est son scénario, plus qu’autre chose, qui donne son intérêt au jeu.Pour débuter, sachez que vous jouez à la première personne, incarnant différents protagonistes. Vous serez principalement les deux propriétaires d’un petit restaurant au milieu de nulle part. Les événements vont s’entrechoquer, à plus forte raison que dehors sévit une bien étrange et menaçante tempête.
L'introduction du jeu est déroutante : vous devez attendre que les dialogues se terminent pour aller servir les clients ou même pour vous déplacer. Vous allez devoir préparer quelques plats, comme des hamburgers, pour contenter votre clientèle. Mais surtout, vous n'êtes pas à l'abri de très étranges événements. Comme par exemple la présence toute naturelle d’un type de la police scientifique dans votre chambre froide, et cela ne vous inquiète pas outre mesure qu’il soit en train d'enquêter…
D’une certaine façon, le jeu s’inspire de nombreuses choses : que ce soit différents épisodes de série TV se déroulant dans des dîners (le fameux épisode 4 de la série The Sandman en tête) ou de comics et autres bandes dessinées comme Eight Billions Génies de Charles Soule et Ryan Browne chez Panini.
L’ambiance est à la fois celle d’un diner, d’une petite communauté qui se connaît et voit arriver des nouvelles têtes ; et celle d’un récit apocalyptique où les timeline semblent parfois s’entrechoquer et créer une atmosphère lourde, à la limite de l’horreur.
Un projet ambitieux
Difficile aussi de ne pas parler de l'éléphant dans la pièce : le portage est catastrophique. Sans même parler de rendu graphique, que nous aborderons un peu plus loin, les temps de chargement sont infinis et viennent rompre toute fluidité dans le gameplay.Il aura fallu pas loin de plus d’une minute (chrono en main) pour lancer le jeu la première fois. Et les suivantes ? Pas mieux. Tout cela rien que pour accéder au menu. La suite ? Pareil, des temps de chargement infinis, au point qu’on en vient à louer le fait qu’il existe une petite animation pour le mot chargement, indiquant que non, le jeu n’a pas planté.
Niveau gameplay ? Même combat. Le jeu est assez approximatif. On sent une volonté de le développer pour le PC et pas nécessairement pour la Switch. Vous devez pointer des éléments pour les sélectionner mais les joysticks sont rigides et il faudra être un peu précis. Sans compter certaines collisions aléatoires qui vous bloquent parfois derrière votre comptoir pour aucune raison.
L’aliasing est une catastrophe, les traînées de pixels à l’écran font perdre de l’impact aux images proposées. Ainsi, on se doute qu’il y a une immense tempête à l’extérieur mais vous n’en verrez qu’une vague forme, sans vraiment comprendre ce que vous regardez. Et cela tient principalement au portage, les images de la version Steam étant nettement plus nettes et belles que celle de la console de Nintendo.
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