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Farmagia Disponible sur Switch depuis le 01/11/2024
Test de Farmagia (Switch)

Test de Farmagia : faire pousser des alliés…

Savez-vous planter des monstres, à la mode de chez nous ? Il est temps, pour partir à l’aventure, de cultiver vos amitiés !

Test
Peut-on réellement mélanger un jeu de farming avec un dungeon crawler ? Et bien oui, d’une certaine façon. C’est le pari risqué de Framagia, un jeu à la croisée des genres qui tente de nous montrer qu’en cultivant les bonnes créatures, on peut aller au bout des plus grands combats. Sorti le 1er novembre, le jeu surprend par bien des aspects. Et si le character design vous dit un truc, c’est normal ! Car ce n’est autre que Hiro Mashima qui est aux commandes de la création des personnages (l’auteur de Fairy Tail). C’est donc tout naturellement que nous avons pris notre arrosoir et notre épée pour ce test !

L’histoire commence…


La recette de ce titre est en réalité plus complexe que ce qu’elle n’en laisse paraître. Oui, nous sommes face à un jeu de farming et à une forme de dungeon crawler. Mais pas uniquement. Le scénario, plutôt dense, nous réserve aussi un côté visual novel, du moins dans les très longues phases d’intrigues. Et il y en a ! Car Farmagia tente de nous plonger dans un monde dense, bourré de concepts et de quelques personnages particulièrement volubiles.
Vous apprenez donc dès le début que vous êtes au royaume de Felicidad, où cohabitent des êtres d’apparence humaine et des monstres. Certains de ces humains peuvent contrôler les créatures, ce qui fait d’eux des Farmagia (probablement dérivé de farming et de magie ou quelque chose dans ce goût-là). Bien entendu, le trône est en danger, la coalition qui maintenait la cohérence de ce monde s’effrite et ça va probablement être à vous de vous dépatouiller avec tout cela. Du moins vous allez vous retrouver mêlés à cette guerre, entre une dictature en devenir et une résistance qui tente de rendre sa liberté aux habitants de Felicidad.
Vous avez alors le choix : prendre le jeu pour ce qu’il est et lire les dialogues qui peuvent s’avérer souvent très longs. Les personnages sont plutôt bien écrits, même si on finit par tomber dans les clichés du genre, le fermier qui doit sauver le monde en tête. Et au final, ce n’est pas si étonnant quand on regarde qui est à la réalisation : Hiro Mashima, auteur de Fairy Tails, nous livre là un character design et une écriture poussée mais qui correspond aux types de récits qu’on a l’habitude de lui connaître. Votre seconde option consiste à sauter les dialogues, à prendre le jeu pour un mix entre farming et baston et à suivre les objectifs de quêtes, au risque d’être un peu perdu par moment. Il n’y a aucun mauvais choix ici : tout dépend de ce que vous avez envie de faire ou de ce que vous attendez du jeu.

Planter sans se planter

Dans un premier temps, vous incarnez Ten, un jeune farmagia accompagné de Neuneuil, petite créature volante cyclope. Après une première phase de bataille qui vous montre le fonctionnement de votre groupe et de comment les envoyer vers les ennemis (nous y reviendrons), vous découvrez votre ferme. Et là, surprise (sauf si vous avez lu l’introduction de ce test), vous allez faire pousser autre chose que des légumes. Ce sont bel et bien les créatures qui vont vous accompagner que vous allez cultiver.
Mais pour faire pousser n’importe quoi (créatures ou tomates), il vous faut du matériel. Vous voilà donc avec un arrosoir, une houe et très rapidement un autre outil pour vous débarrasser des obstacles. Votre parcelle de terrain est petite au début et grandit au fur et à mesure des améliorations que vous allez acheter/gagner. Ensuite… C’est comme dans tous les jeux de farming. Vous passez la houe pour que le terrain soit propice, vous plantez votre graine et vous arrosez. Il est indiqué dans la description combien de temps votre plante va mettre à pousser. Le reste est affaire de patience.
Une fois vos plantes arrivées à maturation, vous pouvez les récolter. Et Oh! Surprise! ce sont des loups, renards et autres créatures rappelant de près ou de très loin des animaux. Vos nouveaux compagnons se glissent donc dans votre “inventaire”, puisque le côté farming s’arrête à la gestion de votre parcelle. Chaque graine prend un certain nombre de cases de place, c’est donc à vous de “ranger” vos plantations comme cela vous arrange. Ensuite, vos créatures iront dans votre “poche” pour que vous puissiez, au choix, les entraîner ou aller combattre avec.

L’attaque des tomates tueuses

Passé un HUB sous la forme d’un menu textuel avec les différents lieux que vous pouvez visiter, il est temps de poursuivre l’histoire et d’aller vous battre ! La taverne vous offre son lot de quêtes annexes et de récoltes qui vous permettent d’obtenir différentes graines et autres potions pour améliorer vos créatures. Ensuite, c’est direction le grand bain. Une fois que vous avez sélectionné avec quelles créatures vous allez arpenter les donjons (un type sur chacune des touches A, B, Y et X), vous allez vous rendre dans un donjon généré aléatoirement.
Il est temps de se battre ! Chaque touche à laquelle vous avez attribué une créature permet de la lancer sur votre adversaire. Vous pouvez le verrouiller pour faciliter votre action, ou alors jouer avec la caméra et le joystick droit pour envoyer vos amis à poils et à plumes vers différents ennemis. Une jauge se remplit, petit à petit, permettant des coups spéciaux, des regroupement de créatures fusionnant en une gigantesque avec ZR et ZL par exemple. Ou encore une attaque encore plus puissante, nommée Agression, si vous appuyez sur L une fois la fusion établie. Quand l’attaque est finie, vos créatures reprennent leur forme originelle et continuent à combattre.
Mais ce n’est pas tout. Déjà, vous disposez, vous, Ten, d’une jauge de santé à laquelle il va falloir faire attention. Si elle arrive à zéro, c’est retour en ville et à vos plantations ! Ensuite, vos animaux de combat sont plutôt résilients. Ils ne meurent pas, ils sont assommés et marcher sur eux les remet sur pied. Ce qui vous oblige à vous balader sur le champ de bataille et donc à esquiver (soit en roulade, soit grâce à un bouclier généré par vous et vos alliés) les attaques des ennemis. Une fois l’étage nettoyé, vous choisissez une sortie : soit la sortie temporaire pour retourner cultiver (parfois utile avant un boss), soit une ou l'autre des portes qui vous offrent différents bonus. Vous choisissez la récompense de la salle d’après.

Le manuel du parfait petit fermier

Difficile d’en douter, mais les bonus sont de différentes natures : soit ils permettent d’améliorer vos compagnons ou vous-même ; soit il s’agit de coffres remplis de ressources et de graines. Le jeu n’est pas vraiment punitif : oui, vous pouvez perdre dans un donjon et le refaire (il sera du même niveau mais différent, puisque la génération procédurale des donjons). Et non, cela ne vous fait pas perdre grand chose si ce n’est du temps. L’histoire vous attend pour se déployer, et c’est tant mieux, vu tout ce qu’il y a à faire dans lesdits donjons.
Le jeu est dense, avec sa mécanique de farming, ses donjons à nettoyer et une intrigue très bavarde. On constate quelques disparités dans la réalisation que ce soit dans la différence entre les phases de “visual novel”, tout en 2D relativement fixe à part quelques effets visuels ; et le côté 3D très dynamique des donjons. Ceux-ci souffrent d’ailleurs par moment de petits lags et bugs visuels, faisant sauter des textures, permettant de passer au travers d’un rocher ou d’un ennemi. La caméra est aussi un problème à gérer, principalement dans les affrontements face à des gros ennemis. Malgré la possibilité de régler la sensibilité, elle reste une cause de game over trop importante pour ne pas trouver cela frustrant.
Pour le reste, les idées sont bonnes : le farming ajoute une respiration et un côté satisfaisant, tantôt que les affrontements font tout pour être le plus dynamique possible quitte à vous mettre en face beaucoup trop d’adversaires. Encore une fois, l’intrigue est prenante mais c’est à vous de décider ce que vous préférez entre elle et ses couloirs de dialogues ou les affrontements sans prise de tête, avec des créatures.
15/20
Farmagia est un titre dense, avec beaucoup d’idées mises ensemble. Et cela fonctionne plutôt bien ! Avec Hiro Mashima aux manettes, le studio s’est octroyé une pointure pour donner une véritable identité à Felicidad et à Farmagia. Cependant, on ne peut que constater aussi que le jeu est émaillé de quelques soucis techniques, que ce soit dans la gestion de la caméra ou dans quelques bugs graphiques. Des éléments surmontables, certes, mais qui ajoutent une certaine difficulté à un titre déjà pas mal velu, comme disent nos créatures à poils.
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Le tout dernier PNCAST
PNCAST novembre 2024
15 /20

L'avis de Puissance Nintendo

Une expérience aussi étonnante et faite par l’un des grands noms du manga ? Difficile de passer à côté !

Jouabilité
Bien que le jeu soit fluide, la gestion de la caméra ainsi que quelques bugs de textures rendent par moment l’aventure compliquée à gérer, surtout quand cela a lieu dans les phases d’affrontement. On en vient parfois à juste appuyer sur tous les boutons en espérant survivre et c’est dommage.
Durée de vie
Le jeu est long. Car, en plus d’une histoire principale fournie, vous avez la possibilité de remplir votre bestiaire et de “collectionner”, d’une certaine façon, tous les monstres à votre disposition. Ca, plus les quêtes annexes disponibles notamment à la taverne et vous avez largement de quoi faire.
Graphismes
Le trait de Hiro Mashima est parfaitement reconnaissable et on retrouve sa façon de construire ses personnages. Les sprites et autres illustrations plein écran sont magnifiques. Malheureusement, dans les phases d’affrontement 3D, ce n’est pas totalement la même chose et on retrouve encore quelques problèmes.
Son
Tout est entièrement doublé, avec des musiques épiques et un sound design particulièrement maîtrisé.
Intérêt
Pour 49,99 € sur l’eShop, nous devons vous prévenir : Farmagia ne s’adresse pas à tout le monde. Petit à petit, la difficulté augmente, les affrontements deviennent de plus en plus intenses et l’intrigue prend elle aussi de l’ampleur. Le mélange des genres fonctionne mais il ne sera pas au goût de tous, notamment pour l'enchaînement entre les couloirs de lecture et les phases de donjons (et donc de baston). Cependant, si le jeu vous intrigue et que ça vous plait, il vous reste encore de nombreuses heures à passer sur le titre.

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