Mortal Kombat 11 : une excellente surprise !
Approchez-vous et n'ayez pas peur : la sortie de Mortal Kombat 11 sur Nintendo Switch n'a rien à envier aux consoles plus puissantes. Un bon travail de la part des développeurs qui mérite une très bonne note !
TestDes Kombats avec un grand K
Si vous n’avez pas joué aux récents épisodes, le contexte historique risque pour vous d’être complètement incompréhensible. Vous serez franchement perdu. Alors si c’est votre baptême du feu sur les Mortal Kombat, et que l’histoire vous intéresse, partez à la lecture des évènements de la chronologie à travers le net pour vous familiariser avec l’univers et les protagonistes.Pour les autres, sans spoiler, votre périple reprend exactement là où vous l’avez laissé dans MK X. Le mode histoire vous offrira la possibilité de jouer avec une grande partie du roster. On ne vous laissera pas le choix de toute manière, même pour ceux qui ont déjà des favoris. L’avantage de cette méthode sera de vous faire découvrir un maximum de personnages.
Et si en cours de route vous tombez sur un combattant que vous ne connaissez pas du tout, pas de panique. Il suffit de quitter le mode histoire. Vous pourrez y revenir et le quitter à souhait sans qu’il y ait une incidence. Puis d’entrer dans le mode « Apprentissage » pour y découvrir tous les coups de ce « Kombattant » (oui il y a des K à la place des C) afin de revenir dans l’histoire et de brutaliser votre opposant grâce à votre entrainement acharné.
D’ailleurs en parlant de combattants, sans compter les personnages cachés, et les futurs DLC à venir, il y a d’office un nombre de 23 combattants jouables dès le début. Libre à vous ensuite de vous lancer dans le mode « Konquête (oui il y a vraiment des K partout) » dans lequel il y a le mode histoire, mais ce n’est pas le seul mode de jeu valable en solo. Il y en a quatre en tout. En plus du mode histoire, vous aurez les modes « Tours du temps, Tours classiques, et Krypte. »
Le mode histoire met extrêmement bien en scène chaque protagoniste alternant efficacement les mini cinématiques, incroyablement bien réalisées, les dialogues (doublés en français intégralement et correctement s’il vous plait) précédant chaque altercation. Il sera juste dommage de ne pas pouvoir exécuter les fatalités durant ces combats du mode histoire. En effet, vous risquez d’affronter plusieurs fois le même adversaire, alors pas question de l’exécuter, ce qui en soit est plutôt cohérent avec l’histoire où la narration prend une place plus importante que l’aspect sanglant et violent de la franchise.
Les « Tours du temps » vous mettront au défi à travers un nombre défini voir infini de combat à gagner. La finalité étant de monter au sommet de la tour afin de récupérer des éléments de personnalisation pour tous les personnages du jeu. Et pour combler le tout, ce mode permet de s’équiper d’objets à utiliser en plein combat pour vous offrir un bonus ou octroyer un malus à votre adversaire en réalisant des combinaisons de boutons très simple à exécuter. Les défis seront à la hauteur de votre talent, et certain ne vous laisseront pas la possibilité de récupérer le moindre point de vie entre vos adversaires. Malgré que ce mode soit jouable uniquement en solo, il faudra cependant disposer d’un accès à la toile. Et pour cause, les tours du temps seront accessibles uniquement pendant une durée définie. Passé ce délai, une tour sera remplacée par une autre venue du net, et disparaitra avec ses récompenses.
Les « Tours classiques », quant à elles, vous permettront de vous lancer dans l’intrigue de chaque personnage et d’en apprendre plus sur eux. Vous aurez droit à un petit storyboard relatif au combattant joué. Même principe que les tours du temps mais sans variante, il faudra juste se hisser au sommet de la tour, pour parvenir à débloquer la fin de chaque personnage. Il n’y aura pas d’objet, ni de conditions particulières, juste du combat classique versus IA. A vous de choisir la hauteur de la tour qui définissent le nombre de combats à effectuer, avec toujours des récompenses à la clé. Et aucune connexion internet est nécessaire pour en profiter pleinement.
Fashion victime et douée dans le style
Avec toutes ses récompenses des modes solo, il est clair que le combat n’est pas la seule occupation du jeu. Vous gagnerez de l’argent et divers artéfacts précieux à dépenser dans la « Krypte. »Comme mentionné plus haut, la Krypte est un mode solo qui nécessite une connexion internet. Cela aurait pu être facultatif. Le but est simple, vous pénétrez dans une île géante, en contrôlant votre avatar masculin par défaut que vous n’avez pas la possibilité de personnaliser, en vision objective. Sur cette île vous trouverez des coffres avec des trésors. Pour les ouvrir, il faudra dépenser vos ressources gagnées durant les autres modes solo. Ils contiennent des éléments aléatoires de personnalisation pour les combattants, des objets à utiliser en combat, ou encore des ressources. C’est juste cela.
Vous vous baladez, vous ouvrez des coffres et c’est tout. C’est bien dommage car la description du mode dans le jeu mentionne : « Explorer le monde de Mortal Kombat, pour trouver des récompenses. » Nous nous attendions, vu le descriptif et l’introduction du mode, à un mini-jeu de style beat’em all. Le voir juste réduit à une île et des coffres est tout simplement décevant. Surtout que vous n’avez aucune possibilité de créer votre avatar, malgré toutes les pièces d’équipements que vous récupérez. C’est assez ironique et paradoxal. Cela n’aurait pas été innovant mais sans doute amusant.
Avec toutes ces parures pleines de style, qui servent à rhabiller tout le monde mais pas uniquement, le mode personnalisation vous permettra non seulement de choisir à quoi doivent ressembler vos stars, mais aussi de choisir leurs attaques spéciales. Et cerise sur le gâteau, vos équipements de personnalisation peuvent gagner jusqu’à trois niveaux, débloquant des bonus supplémentaires.
C’est en cela que le gameplay devient intéressant. Vous aurez la possibilité de créer différentes variantes d’un même personnage avec des coups différents selon vos préférences, de sauvegarder le tout et de les utiliser en combat. Vous pouvez déjà imaginer le nombre de combinaisons possibles avec juste un perso, alors imaginez l’horreur que cela doit être d’affronter un joueur maîtrisant plusieurs persos qui n’utilisent pas les styles classiques mis à disposition. Et si en plus de cela il porte la super tenue trop stylée et les shurikens du dragon qui vont avec, il n’aura plus aucune raison de ne pas se pavaner dans les bars de gaming avec sa Switch sous le bras, ou sur le online de Nintendo lors de ses victoires.
MK 11 offre comme bon nombre de jeux de combat actuel différents modes de jeu en local et également la possibilité de jouer en ligne, avec un classement en fonction de vos victoires. Et petite nouveauté qui vous permettra d’exploiter au maximum tous vos bonus gagnés, la possibilité d’envoyer, attaquer ou défendre votre honneur en ligne une équipe de trois combattants équipés et modifiés par vos soins, dont l’IA également. Le but est toujours des récompenses virtuelles, mais également une cote de classement. Les combats sont intégralement joués par l’IA.
MK11 se place déjà sur la scène de l’eSport mondial dès le début, et ne laisse aucun doute là-dessus. Le jeu veut attirer les pros et les ambitieux un maximum, sans pourtant autant négliger les amateurs qui aiment voir du sang et des exécutions morbides spectaculaires.
Outre les célébrissimes fatalités qu’on ne vous présente plus, comme ses prédécesseurs, MK11, dispose d’un gameplay simple à prendre en main permettant rapidement l’exécution des coups les plus sanglants possible. Il y a même un mode « Apprentissage » avec des tutoriels pour faciliter votre compréhension des mécaniques du jeu. Et comme si cela ne suffisait pas, il en y a même un qui vous explique comment réaliser parfaitement vos fatalités, avec les distances à respecter etc. Il est vraiment très complet, et démontre que la franchise se veut abordable.
Mais comme tout bon jeu de baston qui se respecte, le véritable pouvoir s’acquiert avec acharnement et patience. Les meilleurs combos s’exécutent avec une dextérité et une précision hors du commun. Mais avant d’en arriver là, il vous faudra des heures et des heures d’entrainement pour tester toutes les combinaisons possibles d’un personnage. Il va falloir apprendre à utiliser correctement les contres, les interactions de l’environnement, les enchaînements combos de base plus attaques spéciales, et on en passe tellement il y en a. Le tout en étant régulier dans l’exécution. Autant vous dire que la tâche sera longue pour maîtriser juste un personnage. Alors imaginez tout le roster ! Votre apprentissage pourrait bien être plus long que n’importe lequel des RPG ou MMO. Les meilleurs coups sont ceux que l’expérience vous aura appris par hasard à travers vos centaines de combats. Des enchainements trouvés par chance que vous voudrez apprendre à reproduire à la perfection.
Vers la conclusion...
Outre toutes les qualités qui risquent fort de nous tenir en longue haleine, la version Switch, et c’est bien dommage vu tout notre amour pour Big N, laisse place à certains ralentissements en cours de jeu. Et malheureusement dans tout jeu de baston qui se respecte, les connaisseurs savent que ce genre de lag peut être déstabilisant, voire fatal. Heureusement que pour le jour de la sortie Nerther Realm avait prévu un patch correctif. Nous voilà rassuré même si quelques lenteurs demeurent.Dans tous les cas, plusieurs tests ont été effectués sur les modes en ligne et nous devons admettre que malgré la mauvaise réputation du live Switch, les combats sont fluides et nous n’avons pas rencontré de difficulté pour faire cracher le sang à nos opposants. Ce qui est plutôt agréable et rassurant. Le patch tout frais en est certainement un complice. L’avenir paraît plus radieux. Espérons qu’avec le temps cette version pourra devenir aussi stable que sur les consoles concurrentes ou que sur un ordinateur.
Avantage sur les autres, le mode portable n’est en rien un frein à l’exploitation du jeu. Mais les plus exigeants trouveront que partager ses Joy-Cons pour s’en retrouver avec un seul en main peut s’avérer vite handicapant. Même si les commandes sont simples, exécuter vos combos avec une précision d’orfèvre sera le défi le plus ardu. Il faudra vous équiper correctement si vous comptez y jouer partout sans perdre en plaisir de jeu en local.
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En tout cas j'ai hâte de recevoir mon jeu physique (la version demat à 70€ la bonne blague...).
Je me suis pris un joy-con Hori D-Pad pour l'occasion, j'espère que ça suffira pour mes sessions en extérieur.
Merci pour le test.
Et puis être obligé d'avoir une connexion internet en permanence pour jouer au 3/4 des modes de jeux... pour une console portable ??? un comble !
Je suis extrêmement déçu et je me demande si tu as bien joué à la version switch et non pas PS4 !?!
le test , c est une blague ., le jeu est moche , aliasing par tonne, flou
18 pour ca .....le testeur a joue a la version ps4 pro ??
Effectivement ça demande de télécharger une partie du jeu, m'enfin ça reste loin des 58Go à télécharger en démat (voir fiche du jeu sur nintendo.fr), donc je doute que la carte fasse 6Go
Mais perso ça ne me dérange pas, le plus important c'est d'avoir la cartouche et donc le jeu revendable... car je ne pense pas le garder vu la qualité graphique du titre.
Et côté tarif rien à voir, j'ai payé mon jeu 2 fois moins cher que sur l'eshop...