Test de Yurukill: The Calumniniation Games, le visual novel shooter
Que donnerait l'alliance d'un visual novel avec un shoot'em up ? Yurukill: the Calumniniation Games répond à la question ce 08 juillet 2022!
TestMacabre parc à thème
Tout commence dans une cellule. Sengoku y est enfermé, sans trop savoir pourquoi. Fûta, son voisin dont il n'entend que la voix, n'est pas très rassurant non plus : lui aussi ignore le pourquoi de sa présence ici. Rapidement, Binko, l'hôte au masque de renard, fait son apparition. Les voici en direction de Yurukill Island, une île abritant un gigantesque parc à thème. Sur place, ils devront faire équipe pour parvenir à traverser les attractions aussi macabres que dangereuses.Mais ce n'est pas tout ! Les présentations des différents protagonistes vous apprennent que chaque équipe est constituée de deux membres : le Prisonnier et l'Exécuteur. Tous les prisonniers sont des criminels allant du tueur de masse au stalker d'idol, tous les exécuteurs sont soit l'une de leur victime, soit un membre de la famille (dans le cas des meurtres par exemple). L'Exécuteur a le droit de vie ou de mort sur son Prisonnier grâce à une tablette. L'équipe gagnante se voit décerner deux prix : pour le prisonnier la garantie d'être totalement innocenté (quand bien même il faudrait fabriquer des preuves pour cela) ; pour l'exécuteur, ce qu'il désire le plus au monde (dans la mesure du réaliste).Les enjeux sont posés, le récit commence, et nous voici directement plongés dans un nouveau jeu de mort au scénario particulièrement efficace. Bien que reprenant les éléments constitutifs du genre et plutôt classique, Yurukill: The Calumniniation Games parvient à extraire son épingle du jeu de plusieurs façons : via son gameplay et le mariage du visual novel et du shoot'em up d'un côté ; par son scénario et les quelques rebondissements étonnants d'autre part.Trois en un
Dans un premier temps, arrêtons-nous sur les mécaniques de jeu. Celui-ci se décompose en trois éléments distincts : les phases de visual novel, qui nous en apprend plus sur l'histoire, fait vivre les personnages et apporte les révélations nécessaires au maintien du suspense ; les escape game où il faut résoudre des énigmes pour avancer dans les attractions, tout en en apprenant plus sur les crimes des prisonniers ; les phases de shoot'em up plutôt classique mais qui parviennent à intégrer brillamment quelques mécaniques de visual novel.Commençons donc par le plus simple : le visual novel. Dans un décors statique, nous retrouvons nos protagonistes dialoguer, être surpris, interagir entre eux ou avec Binko. Une sorte de cercle autour des sprites des personnages indique leur émotion, les expressions faciales changent, les bouches bougent et surtout, le tout est doublé en japonais. Mais les textes sont tous intégralement en français. Le scénario, très bien ficelé, s'inspire des meilleurs du genre, que ce soit DangaRonpa ou Zero Escape, pour une intrigue mettant en scène cinq équipes ayant chacune ses secrets. Mais comme souvent dans les meilleurs visual novels, les destinées personnelles sont mises face à plus grand : ici l'organisation même du parc, la présence de Binko et quelques étonnantes incohérences qui n'en sont jamais.Pour les non-initiés, les phases de visual novels pourront ressembler à de longs tunnels de dialogue avec, parfois, quelques questions posées. Des choix qui n'en sont pas vraiment puisqu'ils reviendront jusqu'à ce que vous ayez choisi la bonne option. Mais cela donne l'impression d'influer sur le jeu tout de même. Du classique, donc, mais particulièrement efficace dans la mesure où l'intrigue est parfaitement maîtrisée et où l'on se prend rapidement au jeu et à la découverte des secrets de l'île.Les escapes games, maintenant. Les énigmes sont relativement classiques : des chiffres à trouver, des mécanismes à actionner, des éléments à associer. Si le jeu commence doucement, avec des énigmes relativement simples, le tout gagne petit à petit en complexité. Avec Y vous pouvez demander des indices (sous la forme de dialogue entre les personnages), mais jamais vous n'aurez la solution. Il faudra quand même réfléchir pour aller au bout des escape games, quand bien même les indices sont de plus en plus précis ou vous indique la marche à suivre.
Concernant la mécanique de jeu, on se retrouve un peu dans le même principe que dans la série Zero Escape : il s'agit d'un point & click avec plusieurs pièces. Les boutons L et R vous permettent d'aller un peu à droite et un peu à gauche. Globalement les pièces sont petites et ne contiennent qu'une ou deux énigmes à chaque fois. Un robot vous indique quoi chercher et il faudra le contenter pour passer à la zone suivante. La véritable force de ces escapes ne réside cependant pas dans les énigmes mais dans ce qu'elles apportent au scénario. En effet, les documents et autres indices sont tous liés (à chaque fois) au crime de votre Prisonnier. Cela vous donne d'ailleurs des indices et des éléments pour la phase finale de chaque chapitre...
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.