The Eyes of Ara : La solution est dans les étoiles
The Eyes of Ara, un jeu initialement paru dès 2016 sur Steam avant de voyager vers les tablettes / smartphones continue son voyage sur notre douce et tendre Switch. Mais ce jeu, jusqu’ici encensé par les joueurs, a-t-il réussi sa migration vers la console de Nintendo ? Réponse !
TestUn bien étrange château entouré de légendes...
Sans trahir l’histoire du jeu, un petit pitch s’impose : vous voici donc sur une barque, approchant d’une île bien isolée où vous pouvez apercevoir un château qui semble bien désert. D’étranges rumeurs et autres légendes plus ou moins paranormales précèdent toutefois le lieu. Votre mission, si vous l’acceptez, est d’aller enquêter sur un mystérieux signal radio émis depuis ladite bâtisse et qui perturbe les systèmes de communication alentours. Tout cela semble bien intrigant…Si comme votre serviteur, vous aimez vous adonner à la Switch bien à l’aise depuis votre canapé et sur un écran de télévision, il y a fort à parier que vous lancerez le jeu pour la première fois en mode docké. Bonne nouvelle, malgré son développement initial peu adapté à une console de jeux, il est ici tout à fait possible d’utiliser ce mode. Le rendu visuel est sympathique, et vous voilà équipé d’un joy con (oui, un seul) qui vous servira de pointeur vers votre écran.
Un jeu avant tout pensé pour le tactile...
Au début, tout se passe d’ailleurs très bien : si la réactivité n’est pas folle, vous n’aurez aucun mal à progresser dans le jeu de cette manière, et l’utilisation du joy con est assez maligne.Malheureusement, on constate assez vite des latences de plus en plus gênantes au fil des énigmes proposées. A la longue, votre main aura tendance à se crisper sur le Joy-Con. Pire, certaines phases voient votre pointeur « lagguer » et ce, même dans les menus du jeu !
Rapidement, si cela reste tout de même utilisable, l’envie de tester le mode portable et son écran tactile se fait sentir. Et autant dire les choses clairement : une fois testé, le mode portable semble vite indispensable, tant l’expérience de jeu n’a rien à voir : on sent ici que le jeu a été développé pour être utilisé sur un écran tactile : tout est beaucoup plus rapide, plus réactif, et le fait de cliquer directement où vous le souhaitez sans attendre que votre pointeur arrive à destination change complètement l’immersion. Dès lors, vous progressez environ trois fois plus vite dans chaque pièce rencontrée…
Conclusion : The Eyes of Ara s’appréciera principalement en mode portable, mais vous laisse la possibilité de jouer, beaucoup plus « tranquillement » (et lentement, donc), sur votre téléviseur.
Une aventure bien mystérieuse…
Si l’idée n’est évidemment pas d’éventer ici l’histoire du jeu, le mystère entourant ce château et les légendes qu’en rapportent les habitants des environs sauront éveiller rapidement votre intérêt et votre envie de percer les secrets de ce château.The Eyes of Ara fait la part belle à la réflexion : s’il vous faudra évidemment manipuler de multiples objets et mécanismes, il vous faudra également réfléchir afin de résoudre des énigmes très bien imaginées dans l’ensemble.
Les environnements sont riches, variés, et les énigmes le sont tout autant. Vous devrez évidemment fouiller les moindres recoins à la recherche d’indices et autres écrits qui, placés dans votre inventaire, se révéleront indispensables à votre progression. L’histoire, composée de 3 chapitres principaux, démarre doucement par une sorte de tutoriel pour vous aider à mieux appréhender les contrôles, puis gagne en complexité pour finalement arriver, dans la troisième partie, sur quelques énigmes particulièrement ardues. Et si vous aimez l’astronomie, vous devriez être aux anges, puisque quantité d’environnements et d’énigmes touchent à ce domaine.
De plus, le jeu vous propose des « quêtes » secondaires : récupérer des pièces, des figurines, des photos ou découvrir le tableau bonus de chaque chapitre… Il y a vraiment de quoi faire ! On prend donc un vrai plaisir à passer d’une pièce à l’autre, le jeu évitant l’écueil de se montrer trop répétitif. La rejouabilité profite également de ces objets bonus à récupérer, puisqu’il est parfois nécessaire de revenir dans les lieux déjà visités pour terminer d’en percer les secrets. Attention, The Eyes of Ara ne vous proposera pas d’aide à proprement parler : vous devrez toujours résoudre les énigmes par vous-même, en vous aidant des indices en votre possession. Il va parfois falloir vous creuser les méninges, surtout si vous comptez arriver au bout de l’aventure !
Prenez de longues vacances et menez la vie de château !
Difficile à évaluer car dépendant de votre rapidité à résoudre les énigmes, la durée de vie reste en tout cas très satisfaisante : il semble raisonnable d’envisager une bonne dizaine d’heures de jeu, et bien plus si vous partez à la chasse des objets bonus. Evidemment, si vous jouez uniquement en mode docké, cette durée de vie sera facilement doublée (!).
Reste un gros défaut, qu’on espère voir corrigé rapidement via une mise à jour : tous les écrits que vous découvrirez dans le jeu sont uniquement proposés en anglais, ce qui ne facilitera pas la tâche des joueurs non bilingues. Certes, il n’y a pas tant de choses à lire que ça, mais la compréhension de l’histoire et quelques énigmes risquent de se révéler bien plus compliquées si vous ne parlez pas du tout la langue de Shakespeare. Le support du français a été apporté sur Steam, on peut donc espérer que cela soit également le cas sur notre douce console Nintendo…
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.
Les énigmes sont, pour l'instant, assez claires et logiques ce qui fait qu'on avance doucement sans trop se prendre la tête et c'est ce que j'apprecie le plus dans ce jeu car d'habitude je n'aime pas les point & click mais je me suis laissé tenter après avoir lu ce test.
Par contre, 2 problèmes pénibles :
- comme dit Nonmote, c'est pas la gloire en mode docké surtout qu'on ne peut même pas utiliser le pad pro.
- Il manque une mini carte pour se repérer car notre emplacement dans chaque salle est unique et lorsque l'on passe d'une salle à l'autre, on ne sait souvent plus de quelle porte on vient et on a tendance à tourner en rond en reprenant les mêmes portes, c'est pénible !