Trials Rising : à l'épreuve du Crash Test !
La première prise en main de Trials Rising nous avait enthousiasmés, dévoilant un fort potentiel de fun et de technique, mais avec quelques questions restées en suspens… Voici donc l’heure de vérité : est-ce que ces bonnes premières impressions se confirment après un vrai test sur Nintendo Switch ?
TestD’ailleurs, inutile de chercher la direction, ici vous ne contrôlerez que les gaz, les freins et le corps de votre pilote pour arriver à vos fins. Si certains stages misent tout sur la vitesse pure et les sauts vertigineux, d’autres mettent l’accent sur la technique avec des passages à vitesse très réduite, voire des arrêts, et une évolution basée sur le doigté et votre maîtrise de la machine à basse vitesse. Autant dire que sur ces tracés, l’option « bourrin » ne fonctionnera pas…
Un objectif : le fun immédiat !
Le jeu annonce la couleur d’emblée : dès le lancement de celui-ci, une phase de jeu-tutoriel vous explique les commandes de base dans un immense stade, à une vitesse folle et à renforts de sauts interminables : la priorité absolue de Trials Rising est de vous procurer du fun immédiatement, sans avoir besoin de temps pour prendre le jeu en main, et sans avoir à faire des réglages interminables sur votre machine. Ici, vous allez vous amuser tout de suite, et vous allez évoluer techniquement petit à petit pour aller vers des épreuves plus complexes assez naturellement.Une gestion de la physique épatante.
La preview nous avait déjà convaincu sur ce point, et cette qualité s’est confirmée tout au long de notre test : la gestion de la physique est réellement épatante, au point de vous donner réellement la sensation d’être au guidon. La gestion des suspensions, des gaz/freins et de votre pilote vous permet de toujours ressentir précisément où se situe le centre de gravité, ses déplacements, et même la gestion du grip selon les surfaces rencontrées s’est révélée très cohérente.La prise en main est donc idéale, car on comprend toujours parfaitement ce qui se passe à l’écran. Du coup, l’immersion s’en trouve largement améliorée et on a toujours envie de se perfectionner. Les tutoriels sont très bien réalisés et vous expliquent tout de manière limpide : vous avez droit à des jauges sur votre moto pour mieux comprendre les efforts exercés, le tout sous la supervision d’un fantôme qui vous montre la meilleure méthode à adopter pour passer certains obstacles.
Ces tutoriels, qui ciblent à chaque fois une technique particulière, se déverrouillent au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu, ce qui évite de les rendre barbants.
Dernier détail amusant : les tutoriels proposent également du challenge : si passer le test est en général assez facilement réalisable, pour obtenir la note maximale, ce sera une toute autre paire de manches !
Des activités variées, un contenu généreux
Si ce type de jeu peut paraître à première vue assez répétitif, il sait en fait se renouveler : pour commencer, le jeu propose des stages aussi magnifiques que variés répartis sur l’ensemble du globe, avec pour décors des lieux célèbres réinterprétés librement (I fell Tower, cela ne s’invente pas !). Les tracés sont inspirés et surtout extrêmement variés, avec des idées originales et assez folles sur beaucoup d’entre eux.Quand vous les aurez tous faits, un système de « contrats » permet d’y revenir avec plaisir pour réaliser un meilleur temps mais également relever des challenges différents (éviter les erreurs, réaliser des cascades…). Lorsque vous remplissez ces contrats, vous obtenez des récompenses.
Les cadeaux ainsi obtenus sont multiples et vous permettent de personnaliser à outrance votre personnage, mais aussi vos machines. Tous ces éléments sont uniquement cosmétiques et n’influent pas sur les performances en jeu, ce qui permet de se lâcher sans arrière-pensée avec des looks parfaitement improbables tout en restant le roi une fois en piste !
Le jeu vous propose également un « party mode » avec des défis complètement loufoques mais également très addictifs ! Une cerise sur le gâteau qui pourrait à elle seule vous occuper un moment… Le multi n’est pas en reste : online ou local, coop ou versus, vous aurez largement de quoi faire.
Et pour les plus gourmands, sachez que ce n'est que le début : des DLC sont déjà annoncés, incluant par exemple la célèbre Route 66 ou encore des épreuves en Amérique Latine...
Chérie, je t’emmène faire un tour ?
Le plus fun restera à notre avis le mode Tandem qui vous permet de jouer à deux en coop locale : dans ce mode, assis l’un derrière l’autre, chacun contrôle 50% de la moto. Ainsi, pour accélérer à fond, les deux joueurs doivent agir de concert, mais cela est également valable pour les freins et les transferts de masse ! Un mode particulièrement drôle, également jouable avec un Joy-Con chacun, et où les crashs devraient être aussi fréquents que vos éclats de rire…Le versus local est également bienvenu, avec jusqu’à 4 joueurs en compétition. On a même droit à des petits paris proposés pour pimenter une soirée entre potes. Bonne idée !
Mais c’est sans doute principalement en muti Online que vous savourerez le jeu au maximum. Si les courses en temps réel nous ont moins passionnés, puisque conservant un système de fantômes pour les autres joueurs qui évite donc toute collision et enlève une partie de l’intérêt, le fait de pouvoir se défier sur chaque piste, envoyer ses temps / fantômes et battre les meilleurs temps de ses amis ou du monde entier est vraiment motivant !
Enfin, pour ceux qui jugeraient le nombre de parcours trop réduit (il faudrait être franchement difficile), rendez-vous sur l’éditeur de circuit ! C’est bien simple, vous aurez ici accès à l’outil utilisé par les développeurs eux-mêmes pour concevoir les pistes du jeu. Libre à vous ensuite de partager vos créations avec la communauté Trials… Qui ne manque pas d’imagination.
Un gameplay efficace et très exigeant
On l’a dit, si la priorité absolue reste le fun, Trials Rising propose également un niveau de technicité très élevé. Ainsi, à part pour le plaisir coupable d’un crash aussi violent que spectaculaire, passer en force ne vous apportera pas grand-chose. Certains niveaux ont un niveau de difficulté ahurissant et mettront vos pouces à rude épreuve.… Finalement, chacun y trouve son compte : du défouloir au parcours ultra précis, Trials vous proposera toute une palette de challenges.De plus, le jeu n’est jamais frustrant : le système de checkpoints permet de recommencer instantanément tout obstacle sur lequel vous avez échoué, en appuyant sur un simple bouton. Vraiment efficace, car recommencer tout le parcours à chaque fois mènerait inévitablement à la crise de nerfs ! Ici c’est tout l’inverse, on s’amuse de voir son personnage se crasher, et on recommence instantanément au dernier point de passage : on apprend donc de ses échecs sans frustration.
Un Gameplay sur mesure pour votre Switch !
La gestion des gaz est un élément central du jeu. Or la gâchette ZR sur Switch n’est malheureusement pas analogique, ce qui génère un mode on/off des gaz ingérable sur certains parcours. La bonne idée d’Ubisoft est donc de proposer une gestion des gaz via le stick droit. A l’usage, cette idée se révèle astucieuse et même rapidement indispensable. Si les sticks des Joy-Cons sont déjà assez efficaces, une manette Pro vous donnera entière satisfaction pour des sessions de jeu plus longues. Rassurez-vous, les bourrins pourront quand même utiliser ZR et accélérer à fond sans se poser de question !Au final, certains parcours vous demanderont une précision extrême et beaucoup de délicatesse avec vos deux sticks… Jamais une manette n’aura été traitée avec tant d’égards…
Comment s’en sort la Switch ?
Lors de notre preview, nous avions joué sur PS4 Pro et sur Switch en mode portable uniquement. Nous avions relevé que la console Nintendo s’en sortait haut la main, proposant une expérience de jeu vraiment très comparable dans ce mode.En mode docké, le rendu reste de bonne qualité, même si la version PS4 Pro offre effectivement un visuel sensiblement plus précis sur un écran de grande taille.
On voit ici qu’Ubisoft a dû opérer des arbitrages pour garantir une expérience de jeu optimale : si la résolution est effectivement moins élevée, on constate aussi que la partie décors en arrière-plan a subi une petite cure d’allègement. En outre, certains personnages comme le public arborent une animation… très basique.
Toutefois, cela n’est absolument pas gênant : Trials Rising est un jeu qui va souvent très vite, et où vous serez concentré principalement sur le premier plan, à savoir les réactions de votre engin. Dès lors, vous ne passerez pas votre temps à observer les décors. Ainsi seuls les joueurs ayant testé plusieurs plateformes verront la différence, mais en aucun cas l’expérience de jeu n’en souffre et c’est le principal.
Le jeu reste très agréable à l’œil, avec de beaux effets de lumière, des couleurs chatoyantes et une réalisation dans l’ensemble flatteuse. La fluidité est globalement parfaite, et si le jeu tourne à l’écran en 30 fps, le moteur physique du jeu est lui cadencé à la même vitesse que sur les autres plateformes pour garantir un gameplay rigoureusement identique. Bien joué !
Au final, la Switch fait vraiment bien le job avec un mode portable superbe et un mode docké qui s’en sort admirablement face à une PS4 Pro qui bénéficie évidemment d’une puissance largement supérieure.
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