Avant-Propos
Capcom a longtemps eu une relation étrange avec Nintendo, plus à cause de ses actionnaires que des producteurs, mais tout de même... Après la « trahison » Resident Evil, la mort de Dead Phoenix et le mauvais P.N.03, on pouvait croire les deux studios séparés à jamais.Que nenni ! L’approche de la Wii semble avoir redonné au couple des allures d’antan. Qu’on aime ou qu’on aime pas, le remake de Resident Evil 4 faisait plaisir, le bourrin mais jouissif en coopération RE : Umbrella Chronicles, le prochain portage de Okami... autant de bonnes raisons de voir que Capcom est de retour sur Wii.
S’il fallait un argument parfait pour prouver cette petite théorie, on prendrait Zack & Wiki : Le Trésor de Barbaros. Très particulier, il est la preuve même que 1+1=3 ou, pour être plus littéraire, que le jeu est meilleur que la somme de ses parts. La preuve dans ce test qui, je l’espère, ne vous donnera qu’une seule et unique envie : trouver ce satané trésor.
Mais pas trop vite quand même...
La Rétine d’Or
L’histoire, que vous connaissez déjà si vous avez lu l’introduction, est plutôt simple et sert de prétexte à lancer nos deux compères dans toutes sortes de direction en vue de ramener les différentes parties de Barbaros et de profiter de ses trésors et de son légendaire bateau pirate. L’univers en lui-même est tout neuf et particulièrement bizarre : des lapins pirates, des lutins grogneurs qu’on a envie d’avoir en peluche, une méchante pirate tout droit sorti d’un RPG et surtout... surtout... deux personnages uniques, mémorables qui, en une seule apparition sur une seule console, resteront gravés dans les mémoires vidéoludiques.Drôles, décalés, parfois totalement détachés du jeu avec un flegme étrange, Zack et Wiki, duo de choc, viennent se glisser entre les couples mythiques des jeux vidéos : Ratchet & Clank, Jak & Daxter, Banjo & Kazooie.
L’animation du titre peut par ailleurs rivaliser sans souci avec Zelda : The WindWaker. Si Zack & Wiki sont particulièrement bien lotis (sourires ravageurs, chutes et gamelles diverses, morts atroces), tout le bestiaire du jeu s’en sort particulièrement bien : la morve du nez d’un lapin pirate, un sanglier très colérique, le premier boss tout en poils... Une merveille.
Et avant même d’aborder le gameplay du jeu, il faut parler de la réalisation graphique. Sans être une claque monumentale, Zack & Wiki fait un bon usage la Wii : les textures sont colorées, jolies, les personnages bien détaillés et certains niveaux sont énormes. Si le jeu souffre de ralentissements, le plus souvent après avoir mis la console en veille en appuyant sur Home, ils restent très sporadiques.
L’eau, à l’instar des dernières productions Wii, est très honnête ; le jeu tirant plus vers le cartoon, la gestion de la gravité est très libre (eau qui se déverse d’un seul coup, lave qui sèche en une seconde, glace fragile...).
Le jeu n’est donc pas le plus beau jeu de la Wii... sur le plan technique. Mais comme nous l’avons vu plus tôt, esthétiquement, Zack & Wiki arrache. Déchire même. Et grave. C’est beau, bien animé, joli, coloré, fluide, drôle, absurde... que demander de plus finalement ? Qui a dit un gameplay ? Bonne réponse !
Point & Click
Pour les plus anciens (ou les plus geeks), Zack & Wiki rappelle énormément des jeux comme les Monkey Island (la thématique des pirates aide beaucoup) mais aussi un petit côté The Incredible Machine. Petit retour en arrière... Monkey Island est un jeu d’aventure, appelé couramment Point & Click, où l’on contrôle le personne avec la souris ; le but du jeu consiste souvent à résoudre des énigmes via des fusions et des combinaisons d’objets mais aussi grâce aux dialogues. On pourra par ailleurs bientôt voir Sam & Max sur Wii, qui est totalement dans ce style là.- « Page précédente
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