L'histoire...
Final Fantasy I ne brille pas par l'originalité de son scénario : le monde dans lequel vous évoluez est menacé par une indicible menace. Les vents se taisent, les mers s'assèchent, la terre gronde et le ciel s'assombrit. Rien ne vous pré-destinait au rôle de sauveur du monde qui vous sera d'emblée assigné. Rien, si ce n'est ce cristal que vous possédez depuis toujours...Une telle imprécision était à l'époque voulue par Square, afin que le joueur se sente plus que jamais intégré au jeu. Les quatre membres de votre groupe n'ont pas de passés, ils sont loin d'être bavards et n'ont pour autre ambition que d'inscrire leurs noms dans le grand livre de l'Histoire. Avant même d'assister à la séquence d'introduction, vous aurez à choisir le nom et la classe de chacun de vos personnages, une phase déterminante vu qu'aucun d'eux ne vous lâchera d'une semelle. Choisissez bien, votre décision est irréversible, et se retrouver avec quatre mages blancs n'est pas très recommandé pour les combats !
L'intrigue de Final Fantasy II est largement plus travaillée : la 'menace' a un visage, celui d'un prince déchu devenu un puissant sorcier au service du Mal. Aidé de ses invincibles légions, il mena contre les peuples de son monde une saglante croisade, écrasant systématiquement toute résistance. Mais un petit bastion rebelle se dressa à l'écart de la capitale, entretenant un important réseau d'espions et de saboteurs qui luttèrent vaillament pour contrecarrer l'effort de guerre ennemi...
Le jeune Firion était promis à un bel avenir avant que les serviteurs du Chaos n'envahissent sa ville natale, Fynn. Ses parents furent tués durant l'assaut, et lui-même était laissé pour mort lorsqu'une petite troupe de rebelles passant par là ramena son corps à Altair, le QG de la résistance. Une fois soigné de ses blessures par le Grand Prêtre Minwu, Firion se présenta devant la reine Hilda et demanda à rejoindre la congrégation rebelle, nourissant le secret espoir de pouvoir un jour venger sa famille.
Encore une fois, il vous est possible de choisir le nom des différents protagonistes, mais leurs compétences restent inchangées. Les personnages sont bien plus vivants, le dialogue est nettement encouragé et les trois héros verront défiler un certain nombre de co-équipiers qui vous rejoindront ou vous quitteront selon les circonstances. De plus, le fait d'appartenir à un réseau de maquisards vous obligera à faire régulièrement un rapport de votre situation à la reine Hilda, qui vous chargera alors d'une nouvelle mission. En ville, il vous faudra éviter tout contact avec les soldats ennemis et les collaborateurs, mais vous pourrez toujours demander de l'aide aux rebelles noyés dans la masse, ils se feront une joie de servir la cause de la reine...
C'est bien beau tout ça, mais les graphismes ?
Parlons-en des graphismes ! Ce critère est pour beaucoup déterminant dans le choix d'un jeu, et si vous êtes de ceux qui veulent s'en mettre plein les mirettes, Final Fantasy I&II est à déconseiller. On est bien évidemment à des kilomètres de ce qui avait jadis été fait sur Nes, mais force est de constater que des jeux comme Golden Sun sont nettement plus agréables à l'oeil. Les sprites figurant les personnages sont raides et plutôt laids, et les décors tant en ville que sur la carte du monde forment un tout très...anguleux. Notons que Final Fantasy II a bénéficié d'un lifting graphique plus prononcé, ce qui le rend plus abordable visuellement parlant que son honorable aîné : par exemple, un portrait stylisé du personnage s'affiche devant la barre de dialogue lorsque celui s'exprime, donnant un peu de vie et de couleurs aux différents protagonistes.Vous l'aurez compris, profiter pleinement de Dawn of Souls demandera de 'fermer les yeux' sur certains aspects du jeu, et ce au sens propre comme au sens figuré ! En dehors de cela, les deux jeux sont parfaitement jouables et peuvent même vous apporter de grands moments de bonheur pourvu que vous fassiez abstraction des graphismes vieillissants...
En revanche, les musiques et thèmes chers à la saga Final Fantasy ont été retravaillé par l'Orchestre Symphonique de Tokyo, donnant au jeu une base sonore d'excellente qualité (pour une GBA) et des musiques qu'on se surprendra à fredonner.
Et qu'en est-il côté gameplay ?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la formule du 'RPG pur et dur' était déjà utilisée à l'époque de la Nes, et j'en veut pour preuve Final Fantasy I, la pierre fondatrice du monument 'jeu de rôles'. L'ensemble peut paraître léger pour les contemporains du phénomène GBA/NGC, mais le jeu a tout de même près de 20 ans et son gameplay n'a pas pris une ride ! Vous choisissez la classe de chacun de vos quatre personnages, six spécialités étant en tout incarnables : guerrier, moine, archer, mage blanc, mage noir et mage rouge. Guerrier et moine sont tous deux de puissants combattants au corps à corps, l'archer se contentant d'attaquer à distance. Les mages blancs et noirs sont respectivement spécialisés dans la magie de soutien et de destruction, le mage rouge usant des deux catégories.Le système de gain d'expérience est bien entendu exploité, vos personnages montant en puissance au fil des victoires. L'argent récolté servira à vous équiper correctement en armes, armures et objets divers pour les combats à venir. L'exploration est bien évidemment à l'honneur, comme dans tout bon RPG : vous aurez à parcourir la carte du monde en long, en large et en travers, remplissant au passage une multitude de quêtes annexes qui serviront à faire avancer l'intrigue principale. Seule ombre au tableau : faire monter en niveau les différentes magies sera payant et certainement pas donné !
Pour Final Fantasy II, Square a à l'époque opté pour une toute autre voie : vos personnages ne montent pas en niveau, mais leur habilité au maniement des armes et au port des armures augmentent avec le temps. Ainsi, plus vous utiliserez une épée et plus votre habilité dans le maniement des lames de toutes sortes augmentera. De même, plus vous serez blessé durant un combat et plus votre jauge de points de vie gagnera en importance. Le nombre de compétences ainsi upgradables est tout simplement ahurissant : 4 classes d'armures, 11 classes d'armes, un gros paquet de magies, sans compter les facteurs Force, Résistance, Intelligence, Sagesse, etc...
Le choix de l'équipement est plus déterminant que jamais : on ne passe pas d'une masse d'armes à un javelot sans avoir à remonter toute l'échelle de compétence. De même, pratiquer une magie sera obligatoire pour éspérer la voir évoluer. Comme pour FF1, vous déambulerez librement sur la carte du monde, remplissant les nombreuses missions dont vous chargera la reine Hilda afin de faire progresser l'aventure. Les déplacements seront néamoins facilités par l'utilisation de vaisseaux aériens et de chocobos sauvages.
Enfin, cette compilation ne va pas sans son lot de bonus : c'est donc un donjon inédit qui apparaît sur la carte du monde une fois le premier FF terminé. Les boss que vous y rencontrerez, dont le mythique Train Fantôme de FF III, sont tout droit issus des autres opus de la série. Pour FF II, Square Enix a choisi d'y intégrer une nouvelle quête annexe qui permettra au joueur d'en savoir plus sur les enjeux de cette guerre meurtrière...mais chut, ne gâchons pas le plaisir ;-) !
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