LE Zelda Wii attendu : Grandiose !

Le ciel, les oiseaux... et la terre

L'aventure commence, une fois n'est pas coutume, dans le ciel, à Celesbourg. Link se réveille en sursaut après avoir fait le rêve d'une créature démoniaque. Il est stressé et pour cause : aujourd'hui n'est pas n'importe quel jour, c'est la 25ème (hé oui !) édition de la chevauchée céleste et le vainqueur recevra un para-châle tissée par une certaine Zelda et permet de passer en classe supérieure. Car Link fait partie de l'Ecole de Chevalerie. Après une chevauchée - et non sans mal, Link est déclaré vainqueur. Tandis qu'il s'envole avec Zelda pour une promenade dans le ciel, celle-ci se fait aspirer par une tornade et se retrouve sous les nuages.

Link, aidé de Fay, l'esprit vivant dans l'épée, décide d'aller explorer la terre sous les nuages à la recherche de Zelda. On passe évidemment sous silence la manière dont Link rencontre Fay, pour laisser au lecteur le plaisir de la découverte. L'histoire va vous mener sur la terre ferme, à la recherche de Zelda qui semble également intéresser un magicien du nom de Ghirahim.

Les premières heures de jeu sont longues et l'histoire peine à décoller, à cause des nombreux dialogues pas toujours opportuns destinés à placer les personnages dans le contexte du jeu et de son histoire. Tout est ainsi fait pour que le néophyte ne se sente pas perdu. Mais évidemment, pour les joueur habitués, entendre Fay vous dire : « il y 85% de probabilité pour cet objet soit nécessaire... » devient vite lassant au bout de quelques heures. Le rythme du départ est donc inégal mais tout prend une nouvelle tournure avec la seconde partie du jeu pour finir en apothéose sur un combat épique.

Une nouvelle structure

Miyamoto avait expliqué vouloir modifier la structure du jeu, et c'est chose faite. En bien ou en mal, chacun décidera selon ses préférences. Celesbourg est le point principal d’où vous partirez pour vous rendre sur la terre ferme. Entre le ciel et la terre, ce sera l'occasion de faire de nombreux aller-retour parfois inutiles, ce que l'on regrettera.

Si dans les précédents volets, on pouvait chevaucher des heures durant dans la plaine d'Hyrule, ce ne sera pas le cas ici dans le ciel. La zone est en réalité assez restreinte et il ne se passe pas grand-chose quand vous allez d'une île volante à une autre.

Sur terre, seules trois zones sont accessibles : la forêt, la montagne et le désert. Cela peut paraître bien court mais l'univers est tel qu'il n'est pas désagréable de retourner dans ces zones afin de découvrir de nouvelles portions à explorer. La différence entre exploration et donjon est beaucoup plus atténué. De fait, les donjons en eux-mêmes sont assez courts mais le chemin pour y parvenir est truffé d'énigmes à résoudre. Ainsi on utilise les objets plus souvent et tous sont nécessaires plusieurs fois.

De Twilight Princess à Skyward Sword

The Legend of Zelda aura ainsi servi à la fois d'ouverture et de final à une console qui aura fait et continuera de faire couler beaucoup d'encre. Twilight Princess était un jeu GameCube, utilisé pour vanter les mérites de la Wiimote à la sortie de la console. Beaucoup d'eau (et d'encre) ont coulé sous les ponts et on a vu l’introduction du Wiimotion +.

Skyward sword ne se joue pas sans Wiimotion + et constitue la synthèse de tout ce que Nintendo a expérimenté avec cet accessoire. De Wii Sport resort à Wii Music, Skyward Sword emprunte sans détours l'utilisation du Wiimotion + comme par exemple la façon de piloter votre Celestrier avec les cercles d’accélération, ou encore celle de jouer de la lyre.

L'art du combat

L'art du combat prend ici tout son sens. Grâce à la détection 1 pour 1, l'épée suit parfaitement le mouvement de votre bras, 6 ans après la présentation de la console. Il était vraiment temps et c'est réellement agréable. Impossible de jouer avachi sur le canapé, il faut faire des mouvements assez amples (pas trop non plus, hein !). L'angle d'attaque est évidemment pris en compte et les ennemis réagissent et se protègent en fonction. Le Nunchuk quant à lui permet de se placer le bouclier devant soit pour nous protéger. Attention, celui-ci n'est pas incassable !

Si la détection est parfaite, il arrive parfois quelques couacs. Lorsque que l'on change de position, Link abat son épée sans qu'on l'ait voulu. Rien de très grave, il faut simplement faire attention à l'amplitude de nos mouvements. Le pointeur est sans problème et à tout moment vous pouvez le remettre en face de vous en appuyant sur bas.

Les combats sont également plus difficiles que dans les autres opus de la franchise, puisque qu'il faut tailler les ennemis dans le bon sens, non sans oublier de préciser qu'il faut bien sûr donner le coup en suivant le timing qui permet d'être le plus efficace. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si on démarre l'aventure avec non pas trois cœurs mais six.

De nouvelles possibilités

Aventure ? RPG ? Combien de fois la question a-t-elle été posée ! Si les précédents volets confinent plutôt à l'aventure, ce Skyward Sword flirte un peu plus avec le côté RPG.

Désormais, Link peut se fatiguer en donnant des coups mais aussi en courant, les baies d'endurance vous permettront de faire le plein. Il ne faut donc pas donner des coups circulaires toutes les 10 secondes lors des combats. Vos objets peuvent également être améliorés et réparés (pensez à votre bouclier : que feriez-vous sans lui ?). Pour ce faire, vous devez récupérer un certain nombre de matériaux que l'on trouve sur terre, dans des coffres ou lors de combats.

L’esthétique au rendez-vous

A l'image de l'épisode en cel-shading sorti sur Gamecube, The Wind Waker, l’esthétique de ce Zelda ne fera pas l'unanimité. A mi-chemin entre Twilight Princess et The Wind Waker, ce nouveau Zelda verse dans l’impressionnisme en s'inspirant de Paul Cézanne. Les couleurs sont chatoyantes et l'aspect peinture à l'eau donne un effet et un charme incroyables.

Évidemment tout le monde ne sera pas d'accord; mais ce Zelda est graphiquement abouti, malgré les limitations de la Wii que l'on devine. Quoi que l'on en pense, l’esthétique particulière sert son propos : The Legend of Zelda est un conte. A ce titre, ce choix de direction artistique est tout naturel.