Allusions et double-sens
Depuis sa création en 1987, la série des Leisure Suit Larry s’est distinguée par une direction graphique suggestive et des textes et rebondissements pleins d’allusions plus ou moins coquines. Le titre continue sa route et la version 2021 n’est pas sans rappeler ses prédécesseurs. Alors que vaut ce nouvel opus ?
Notons tout d’abord que la fonction capture d’écran est indisponible pour ce titre, sans doute pour des raisons évidentes en rapport avec le contenu suggestif du jeu.
Passé un écran de chargement austère de quelques minutes, Leisure Suit Larry : Wet Dreams Dry Twice propose de se plonger dans l’aventure. Larry, dandy désuet des années 80 très porté sur la chose, s’est retrouvé (suite à ses précédentes aventures) sur l’île de Cancùn. Une étrange prophétie le destine à la plus belle fille de l’île (bon c’est aussi la seule) qu’il n’a encore jamais vu. Mais ses pensées sont tournées vers son amour, Faith, disparue trop tôt. A moins qu’elle soit toujours vivante ? Ni une, ni deux, Larry part à la rescousse de Faith.
Point’n’click à l’ancienne
La mécanique de jeu est assez simple : on clique un peu partout, on récupère des objets, on les combine et on essaie d’avancer dans l’histoire. Une liste des tâches vous guide dans vos objectifs. Suffisamment détaillée (trop peut-être ?), elle vous indique votre objectif principal, les objectifs secondaires et les étapes pour y parvenir. Entre cette liste, une possibilité de voir apparaître les éléments cliquables, vous n’aurez plus que votre logique pour résoudre les casse-têtes à votre disposition. Si, en plus, vous avez l’esprit mal placé, c’est parfait !
Globalement le titre est bien construit. On navigue entre les écrans, les dialogues avec le PiPhone, votre smartphone sont amusants et reflètent le choc des époques. Le titre ne se prend pas au sérieux, et ça se sent. Alors bien sûr, il ne faut surtout pas prendre exemple sur Larry dans ses relations avec les autres.
Complètement en décalage, il a conservé son côté lourdingue des années 1980. Mais l’écriture du scénario est suffisamment subtile pour intégrer à cette lourdeur quelques pistes de réflexion, ou simplement quelques remarques bien senties sur son sexisme et sa misogynie.
Principal regret dans ce point’n’click à l’ancienne, c’est sa maniabilité. Jouable aussi bien en docké qu’en portable, le jeu peine cependant à convaincre : les manipulations pour effectuer certaines actions sont laborieuses, voire inefficaces. Vous finissez par jouer en mi-tactile, mi-manette, pour une meilleure réactivité.
Car c’est ce qui manque à ce titre : une souplesse dans son gameplay, qui aurait rendu le titre véritablement plaisant à jouer. Au contraire, de nombreux petits bugs rendent l’expérience frustrante. Et c’est bien dommage, car le reste de la réalisation est impeccable. En effet, le graphisme oscillant entre le cartoon et la bande dessinée est très bien réalisé.
On prend plaisir à chercher dans les moindres détails des allusions coquines. L’ensemble très coloré donne une véritable identité visuelle à ce titre (et prolonge celle déjà mise en place dans les opus précédents).
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