Un début déroutant ?
Depuis toujours, Metroid est synonyme d’exploration et de liberté. Avoir la liberté d’explorer, seul(e), des planètes immenses à la recherche d’équipements que vous avez perdus au tout début du jeu pour une raison ou une autre. Après avoir choisi votre Mii servant à identifier votre partie, et surtout après avoir navigué au travers des deux premiers mondes, disons qu’on peut se demander ce qu’est devenu du Metroid qu’on aimait tant.Ne vous en déplaise, la première heure de jeu pourrait sembler assez étrange pour les amateurs de la série dans la mesure où l’exploration est pratiquement inexistante, qu’on commence le jeu avec au moins la moitié des capacités de l’héroïne, Samus Aran, et surtout que l’histoire semble progresser au rythme de vos actions. On peut supposer que cette extrême linéarité est nécessaire pour s’habituer aux contrôles et surtout établir la trame narrative. Donc au lieu de recevoir l’ordre d’aller sur la planète « X » parce que l’évènement perturbateur « Y » est survenu alors que vous aviez le dos tourné, Corruption vous propose plutôt de voir ce qui s’est (où va se) passer.
Qu’on se rassure, une fois cette introduction terminée, le nom Metroid reprend tout son sens ou presque…
Comme nous le disions, l’histoire se développe d’une façon assez peu conventionnelle pour la série. À la façon de Fusion (GBA) ou, à la limite, Echoes (GCN), Samus n’est plus totalement seule durant son aventure et sa progression au cours du jeu en est évidemment affectée. Tout au long du périple, certains personnages demanderont votre aide et vous assigneront certains objectifs toutefois requis pour accomplir votre mission principale. Au final, il s’agit d’un remplaçant plus humain du système d’aide qui nous faisait savoir que l’item nécessaire pour continuer se trouvait à l’autre bout de la carte. Le concept est toujours le même, mais cette fois on a droit à un motif beaucoup plus logique qui est nécessaire pour faire avancer l’histoire.
Les précédents Metroid se résumaient plus à collecter tous les items que vous aviez perdus et dont vous aviez besoin pour vous battre contre le boss final. Le reste de l’histoire (sur GCN) ou du moins les événements qui s’étaient produits bien avant votre arrivée étaient exposés grâce à des carnets de bord ou à des inscriptions que l'on devait scanner. Sans surprise, ce même système de scan est disponible dans Corruption. La différence ici étant qu’il n’est plus nécessaire de tout scanner pour avoir une bonne idée de l’histoire. Précisons tout de même que le scannage est toujours aussi crucial pour apprécier le jeu comme il se doit. Si ce n’est que pour avoir des écussons (badges) nécessaires pour débloquer quelques bonus.
La malédiction de la Wii
On sait désormais que Retro Studios n’a pas sacrifié les racines de la série en transformant Corruption, par exemple, en une compilation de mini-jeux pour toute la famille. C’est bien, mais la malédiction à laquelle nous faisons référence concerne plutôt l’absence de jeu de tir à la première personne potable. La situation est quelque peu aberrante pour une console qu’on avait imaginée comme la plateforme par excellence de ce type de jeu ; supposé être aussi efficace que le combo clavier-souris. En regardant Red Steel ou Call of Duty… hum… nous avons été naïfs. Pour viser, le système convenait, mais les rotations étaient trop étranges et parfois boguées.Est-ce que MP3 a corrigé le tir ? Pas totalement, on est encore loin de la rapidité et de la précision de la souris, mais pourtant les contrôles fonctionnent admirablement bien. Le plus étrange est peut-être que, fondamentalement, ils sont assez similaires à ce que l’on a vu sur Wii jusqu’à présent. On contrôle les mouvements de Samus avec le nunchuck et le pointeur de la Wiimote sert à viser. Si on approche le pointeur vers un des bords de l’écran, l’héroïne tourne sa tête dans cette direction.
Pourquoi cela fonctionne-t-il maintenant et pas auparavant ? Peut-être parce que les développeurs ont eu presque un an supplémentaire pour peaufiner le titre et plus probablement parce que le système de verrouillage (lock-on) sur les ennemis est toujours en place. On serait tenté de croire que son utilisation n’est pas très légitime, après tout sur PC et les autres consoles, personne ne propose de « lock-on », mais il s’agit peut-être de la seule façon d’obtenir une prise en main de qualité tout en pouvant faire des mouvements latéraux (straffer). Par défaut, votre arme pointe directement au centre de l’écran, qui correspond à l’endroit où se trouve votre ennemi.
Mais vous serez sans aucun doute rassuré de savoir qu’il est possible, en fouillant dans les options, d’activer le contrôle de votre mire en tous temps. La plupart du temps, on se retrouve à devoir pointer le centre de la télé, mais bon... On remarquera tout de même que certains passages forcent la visée manuelle, peu importe votre configuration. Je vous laisse imaginer à quel moment vous aurez besoin de ce genre de précision. Sûrement quand il est nécessaire de tirer sur un point faible pour infliger des « dommages massifs ». Hum, la blague était meilleure en anglais…
Quand nous disions que la Wiimote n’offrait pas un contrôle aussi rapide qu’une souris, on parlait naturellement de la vitesse de rotation, en faisant un 180 degrés avec la souris en une fraction de seconde. Avec la Wiimote, et ce, même avec Nintendo aux commandes, la chose prend environ une seconde, voire plus. Qu’est-ce que cela change ? Pas grand-chose puisque comme n'importe quel développeur qui reconnaît les limites de sa jouabilité les situations où une telle rapidité est nécessaire sont soit rares, soit inexistantes. Bien sûr, lorsqu’il n’est pas nécessaire de se retourner à l’écran, la télécommande de la Wii s’avère aussi rapide et précise qu’une souris.
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