Un jeu trop étrange
Non non, même sur PN, on ne dispose pas d'une catégorie 'flipper stratégique', et pourtant, on est habitué aux jeux étranges de la part de Nintendo ! Entre Donkey Konga et Donkey Kong Jungle Beat avec les bongos, Mario Party avec le micro et ses mini-jeux où deux joueurs partagent la même manette, on est habitué. Sans parler des jeux-expérience comme Pikmin ou Chibi-Robot, inclassables.Odama est de ceux-là : ce n'est pas vraiment un jeu de stratégie, ni vraiment un flipper. C'est un mix des deux. On ne parle pas de 'savant' mix des deux, et vous allez pouvoir comprendre pourquoi à la lecture de ce test rempli de frustration...
D'une part, qu'ai-je fait du fichu petit truc en plastique sensé simplifier la vie du joueur ? Là, avec le micro dans la main droite (tout en gardant l'index près du bouton R de la manette, bien sûr !), force est de reconnaître que jouer au micro n'est pas toujours très pratique... Mais comme l'utilisation du microphone est une condition sine qua non pour jouer, on ne pourra donc faire autrement que d'essayer de parler à ses troupes. Bien fait pour moi si je l'ai perdu, mais dommage que l'accessoire ne soit pas disponible chez les accessoristes de jeux vidéo !
Odama : c'est plus fort que toi !
Est-ce que c'est mon accent franco-français qui veut ça ? Je l'ignore, reste que les troupes comprennent les ordres quand elles en ont bien envie. Pendant qu'on essaie de se faire comprendre, la boule Odama continue son petit bonhomme de chemin et tue tout sur son passage, ses propres hommes y compris.Car Odama est une arme puissante, mais un peu aveugle : elle ne sait pas vraiment qui elle tue, l'important est de tout détruire sur son passage. Elle fait ça plutôt bien : à nous de la relancer de plus belle lorsqu'elle approche des flips du flipper, représentés par L et R. Sur le plateau de jeu, des éléments apparaissent, pour nous permettre de mieux les détruire. Leur nombre et leur résistance font qu'il est parfois difficile de récupérer la boule, qu'on préférera alors guider sur le plateau avec le joystick analogique de notre manette : cela permet de modifier l'horizontalité du plateau (à la Super Monkey Ball, qui est amusant, lui, dans une certaine mesure), et d'ainsi envoyer la boule dans la zone où on veut bien d'elle.
Au moins, pendant qu'on parle de l'histoire autour du jeu, on ne va pas trop en dire de mal... Quoi que... Si on prend la notice du jeu, même certaines phrases ne veulent rien dire : 'Ce que nous, développeurs, avons voulu mettre en avant en créant ce jeu, ce n'est pas uniquement notre amour des flippers. Nous avons voulu retranscrire cette indescriptible sensation que fait naître le spectacle d'un homme dont la seule volonté inflexible façonne l'histoire d'une époque et le destin de ses innombrables troupes'. Soit, mais faites-nous un jeu jouable si vous voulez qu'on essaie de comprendre l'indescriptible sensation que vous essayez de retranscrire.
Parce que c'est loin d'être gagné... Le jeu se déroule à une époque au sujet de laquelle le commun des mortels ne connaît absolument rien : le moyen-âge japonais ! Nous sommes en effet en 1539, juste après le suicide du seigneur Yamanouchi Nobutada, un suicide causé par la trahison d'un de ses proches. Son fils aîné, Tamachiyo, décide de venger son père et de partir en guerre contre le camp Genshin, l'adversaire.
Pour gagner, Tamachiyo dispose de deux secrets : la boule Odama, tout d'abord, et la doctrine du, tenez-vous bien, Ninten-do.
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