La doctrine Ninten-do
On va dire que les développeurs en tenaient une bien bonne le jour où ils ont défini le scénario de leur jeu étrange, mais cette théorie a le mérite d'être belle. Pour info, sachez que 'Nintendo' a plusieurs significations, une des plus connues étant 's'en remettre à Dieu'.Pour les développeurs d'Odama, la doctrine du Ninten-do est la voie du devoir divin. On se replonge dans la notice du jeu, incapable de se souvenir de ce qu'on a lu quelques jours plus tôt : Ninten-do est formé des premiers kanjis de trois proverbes : Nin-ga Mu-shin ('Accomplir humblement son devoir'), Tenzai Kourin ('La rédemption descend du ciel') et Do-gi Tsu-Mei ('La vertu est un devoir quotidien'). L'esprit du Ninten correspond à l'état d'esprit de l'armée de Kagetora [...] décidé à combattre pour un objectif commun.'
Intelligence artificielle : mon oeil !
Reste que dans la pratique, nos soldats sont un peu idiots. Il nous est même arrivé de n'avoir aucune chance de leur faire réaliser une action particulière, même en s'égosillant 'execution' dans le micro ! Vos soldats ne sont que des pions sur l'échiquier d'une vie qui ne vaut pas grand-chose : utilisez donc Odama pour écraser sans vergogne vos adversaires, surtout si la boule est verte.La boule dispose en effet d'aptitudes spécifiques : lorsqu'elle est de couleur verte, elle a le pouvoir de transformer les ennemis en alliés, pour gonfler vos propres rangs et courir ainsi plus vite vers la victoire. Si vos soldats sont moins nombreux que les ennemis au cours d'un corps-à-corps, votre cloche redescendra au lieu d'aller vers l'objectif. La cloche est en effet le symbole de votre victoire : vous devez la faire sonner pour marquer votre succès !
Un jeu (trop ?) complexe
Le problème d'Odama est certainement sa compléxité : commander ses troupes vocalement, diriger Odama sans écraser ses hommes, s'assurer d'une supériorité numérique permanente tout en allant vers la victoire sont autant de données à prendre en compte qu'il est facile d'oublier en raison des problèmes techniques inhérents au jeu.On a déjà parlé de la manie de nos troupes à n'obéir qu'à elles-mêmes, mais il convient aussi de parler de certains bugs insupportables comme l'impossibilité de sélectionner un objet comme une échelle pour y envoyer quelques-uns de ses hommes. Si en plus il faut ajouter à Odama un caractère 'technique aléatoire' dans la définition de nos stratégies de combat, où va-t-on ?
Il faudra donc bien du courage pour aller au bout des 11 plateaux que le jeu nous offre. De plus en plus complexe, le jeu souffre de plus en plus de ses bévues techniques, tout en frustrant le joueur de plus en plus de ne pas arriver à faire ce qu'il veut d'Odama ou de ses propres troupes. Les commandes vocales ne sont prises en compte que lorsqu'on appuie sur X. Un tel jeu aurait nécessité que le microphone soit ouvert en permanence, mais on peut présumer que veiller aux propos des joueurs en permanence se ferait au détriment d'autres éléments du jeu...
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