Test de Aluna : Sentinel Of The Shards, un Diablo-like mythologique
Un petit nouveau vient rejoindre la liste des Action-RPG (avec des airs de Hack&Slash) sur Switch, et c'est chez les Inca que vous allez cette fois affronter des hordes d'ennemis. Prêts à relever le défi ?
TestDéesse, conquistador et épopée
L’histoire vous propose de suivre les exploits d'Aluna, fille d'un conquistador espagnol et de la Déesse sud-américaine de la nature Pachamama. D'elle, elle hérite un tesson après une sombre histoire de planète sauvée in extremis d'une comète faisant apparaitre une multitude de ces tessons.Elle s’enfuit un jour vers le Nouveau Monde , réalisant qu’il s’agit de sa terre natale. Elle en profite pour retrouver en chemin les autres tessons, afin d'éviter que des forces maléfiques ne les utilisent pour de sombres dessins.
Vous voici ainsi lancé dans une quête à travers la mythologie Inca afin de restaurer la volonté de sa mère et de réaliser son destin.
Une inspiration diaboliquement efficace mais répétitive
Les développeurs ne s’en cachent pas, ils se sont clairement inspirés des mécaniques de gameplay de Diablo et cela se ressent dès le début.Une attaque basique, une un peu plus puissante, une roulade pour esquiver, quatre emplacements de capacités spéciales et une quantité impressionnante d’armes, d’armures, d’amulettes, de pouvoirs et d’attributs en tout genre, le tout associé à des statistiques bien garnies, voilà ce que vous propose Aluna.
Les compétences spéciales, que vous débloquez par des points à dépenser dans l'arbre de compétences, vous permettent de vous spécialiser dans trois domaines : Magie, attaque mêlée et attaque à distance.
Notez que l'arbre de compétences a la bonne idée de pouvoir être réinitialisé à volonté.
Ces attaques spéciales sont utilisables tant que qu'il vous reste de l'énergie, que vous récupérez en touchant les ennemis avec votre attaque basique.
Impossible de s’y méprendre et les amateurs de Diablo ou autres jeux similaires ne seront aucunement dépaysés, au détails près que les combats sont un peu trop répétitifs comparés aux ténors du genre.
Voici le déroulement typique d'un affrontement : déchainement des compétences/attaques spéciales, épuisement de l'énergie, fuite en spammant l'attaque basique jusqu'à avoir regagné de l'énergie, déchainement des compétences/attaques spéciales.
Une réalisation infernale
La Nintendo Switch n’est certes pas connue pour sa puissance brute mais lorsque l’on voit des titres comme Diablo 3, dont le jeu s’est clairement inspiré, tourner à la perfection, force est de constater que Aluna pêche énormément côté technique. Les ralentissements sont légions, le flou un peu trop présent et les hitbox ne sont absolument pas intuitives, surtout en combat rapproché.On se retrouve donc un peu par défaut à choisir un style de combat à distance, où la sélection des ennemis automatique vient masquer quelque peu ce problème;
C’est d’autant plus regrettable que la DA globale est plutôt agréable avec des décors dans l’ensemble soignés et des environnements travaillés que l’on prend plaisir à parcourir. Le récit est par ailleurs bien mené, les cinématiques bien réalisées et le tout a des airs épiques qui sied bien à la direction voulu par les développeurs.
Une difficulté et un gameplay imprécis
Lorsque l’on parle de difficulté, il faut toujours distinguer deux choses. Les titres difficiles par nature, exigeant du joueur un investissement, presque un entrainement, supérieur aux titres habituels, comme les Souls qui en ont fait leur spécialité ou plus récemment Returnal. Et les titres difficiles car mal pensés et dont le gamedesign, l’IA ou les caractéristiques obligent le joueur à contourner une réalisation approximative par des moyens non ludiques.C’est plutôt dans la deuxième catégorie qu’Aluna tomberait. La difficulté en soit n’est pas insurmontable, loin de là, mais on sent un peu trop souvent une réalisation imprécise.
Au-delà du problème de hitbox déjà évoqué, vous forçant presque à jouer uniquement à distance, les ennemis passent du tout au rien en termes de dégâts et de points de vie. Vous vous retrouverez donc souvent dans une même zone à passer de deux ou trois ennemis classiques à huit ou neuf d’un coup, vous assurant une mort certaines et surtout imprévisible. Heureusement les check points sont nombreux et vous pourrez sans problèmes mieux préparer votre prochaine rencontre.
Autre problème un peu frustrant : il vous suffit, face à des ennemis trop coriaces, de rebrousser un peu chemin pour les voir vous suivre et d’un coup faire demi-tour sur une ligne invisible, en plein combat. Cela provoque même quelques bugs où les ennemis se retrouvent bloqués et immobiles, vous laissant le loisir de les achever mais sans aucun plaisir.
On se retrouve donc plus souvent à manœuvrer autour de bug et d’une difficulté non maitrisée plutôt qu’à sentir son personnage monter en puissance et réfléchir à une stratégie efficace contre le prochain groupe d’ennemis. C’est dans ces moment-là qu’on se rend compte de toute la maitrise dont ont pu faire preuve les équipes ayant développés Diablo 3 par exemple.
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