Un Dormeur peut en cacher un autre
Citizen Sleeper est le nouveau jeu du studio Jump over the age, composé de l'écrivain, designer et artiste Gareth Damian Martin. On lui doit aussi In other waters, un titre salué par la critique en 2020. Mais ce n’est pas tout : car alors que la traduction française de Citizen Sleeper débarque sur toutes les consoles, l’annonce d’un Citizen Sleeper 2 a elle aussi fait du bruit. Une suite à cette aventure gigantesque dans l’espace ? On dit oui. Car par bien des aspects, Citizen Sleeper est l’aventure narrative de science-fiction qui nous mélange gestion et aventure, narration et jets de dés.
Mais ce n’est pas tout : car sur Citizen Sleeper, Gareth Damian Martin n’est pas seul : il s’entoure de Guillaume Singelin pour réaliser les sprites des personnages et le chara-design. Le dessinateur de bandes dessinées, que vous avez peut-être découvert avec Frontier (éd. Rue de Sèvres, coll. Label 619, en 2023), Mutafukaz' Loba Loca (ed. Ankama, coll. Label 619, en 2019) ou encore P.T.S.D. (ed. Ankama, coll. Label 619, en 2019), a ainsi donné une identité visuelle à ces personnages qui peuplent l’Oeil et qui vont vous accompagner tout au long de cette folle aventure.
Citizen Sleeper vous offre de nombreuses possibilités : votre point de départ dans cette aventure, c’est celle d’un Dormeur, une conscience humaine numérisée dans un corps synthétique. Un robot, en somme, si on veut être réducteur. Vous avez fui la corpo qui vous “employait” (pour ne pas dire que vous étiez de la chair à canon remplaçable) et avez échoué sur l’Oeil. En fuite, dans un monde où règne la loi du plus fort et du plus malin, vous allez devoir tout faire pour survivre, certes, mais aussi et surtout pour tenter de comprendre et de faire votre trou dans cette station.
”Dans les ruines d’un capitalisme interplanétaire”
Citizen Sleeper est un titre qui vous pousse à envisager toutes les situations, à prendre conscience de ce qui vous entoure et à vous poser la question des intérêts de chaque personnage. Vous aide-t-on par bonté d’âme ? Parce qu’on attend quelque chose en retour de votre aide ? Le gameplay vous plonge dans une certaine urgence, par moment, quand ce n’est pas tout l’inverse. Toujours, vous aurez la possibilité d’explorer et de lire l’intégralité des dialogues à disposition.
Vous allez pouvoir naviguer dans l’anneau grâce aux gâchettes pour faire tourner la caméra et au joystick droit. Le reste se joue avec les flèches directionnelles : haut, bas, droite et gauche vous permettent de sélectionner les différents points d’intérêt autour de vous, de sélectionner les options de dialogues, etc. C’est un coup à prendre mais ici, le joystick gauche ne vous sera d’aucune utilité. Ensuite, avec A vous validez, avec X et Y vous pouvez effectuer d’autres actions qui seront toujours affichées à l’écran. Vous pouvez, par exemple, passer d’un “monde” à un autre grâce à X : vous pouvez vous jeter à l’intérieur des systèmes de l’Oeil afin de pirater et de récupérer des données. Le décor passe en noir et blanc, de nouveaux points d’intérêt apparaissent.
Tout l’enjeu de Citizen Sleeper se joue dans les points d’intérêt et de comment vous allez gérer votre histoire. A chaque réveil, vous avez un certain nombre de dés dont la valeur se tire à chaque réveil (cinq étant le maximum). Leur nombre dépend de l’état de votre corps cybernétique : à vous d’aller le faire réparer, de trouver un médecin, de prendre des sérums et autres produits. Une autre jauge, celle d’énergie, est importante à prendre en considération : il faudra manger ou récupérer de l’énergie si vous voulez avancer. Ensuite, chaque point d’intérêt vous propose une ou plusieurs tâches.
Vous devez y assigner un de vos dés pour lancer la mission et voir son résultat. Plus vous avancez dans l’aventure, plus vous allez gagner des points de destin qui vous permettent ensuite d’améliorer vos caractéristiques. De ce fait, certains jets sont à -1 ou à +1 ou à 0 en fonction de vos compétences. A vous de bien assigner vos dés. Mais attention : certaines de ces tâches peuvent vous donner des crédits pour ensuite acheter nourritures et sérums, mais elles peuvent aussi vous enlever de l’énergie, vous blesser ou autres.
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