Test de Persona 4 Golden, on passe à la vitesse supérieure !
Avec Persona 4 Golden, la Switch devient sérieusement la console où il y a le plus de RPG géniaux au monde !
TestVisual novel dans la campagne !
On pourrait s’attarder très longtemps sur l’univers de Persona 4 en lui-même, ainsi que de tout l’engouement autour. Mais nous ne sommes pas là pour ça. Comme on disait plus haut c’est donc la version remasterisée : Persona 4 Golden, qui arrive sur Switch et c’est tant mieux. P4G apporte des fonctions en ligne, un rendu graphique optimisé et quelques changements scénaristiques, que du plus !Dans cet épisode, on entre dans la peau d’un lycéen de deuxième année. Oui c’est toujours des lycéens en deuxième année à chaque fois. Il faudra bien sûr lui choisir un nom et prénom au jeune homme. Il débarque dans une petite ville nommée Inaba dans une région loin de la ville. Il vient vivre chez son oncle, le frère de sa mère pour une année. Ses parents partent travailler à l’étranger et c’est ainsi qu’il va se retrouver mêler à une mystérieuse série de meurtres.
Elle semble intimement liée à ce qui est appelée la Chaîne de Minuit, un programme TV sur lequel, les victimes sont mises en scène dans une émission de téléréalité avant d’être retrouvées mortes quelques jours plus tard. Autant vous dire que l’intrigue est bien costaud et surtout bien narrée. Malgré son âge, le titre n’a pas vieilli et l’animation reste toujours aussi agréable à l'œil. La mise en scène est plus développée et mieux mise en avant que dans Persona 3. On comprend d’ailleurs d’où vient l’inspiration de l’excellent Persona 5. On prend donc plaisir à suivre le récit qui flirte avec le style du visual novel incluant une certaine liberté d'action quotidienne.
Car comme pour Persona 5, le défaut qu’on peut reprocher aussi au 4, donc à P4G, c’est aussi le manque de liberté d’action totale. Il y a très peu de journées où il est possible de faire une activité le matin, le midi, l’après-midi, etc. Bien trop souvent, on subit le rythme des journées. Elles défilent et nous n’avons pas le temps de faire tout ce qu’on voudrait, alors qu’il y a tant à faire entre renforcer ses liens sociaux ou encore améliorer ses statistiques de personnalité. Mais c’est sans doute ce qui pousse à recommencer le jeu en New Game +.
Au fil de l’année
Comme on le disait, le récit prend la forme d’une simulation de vie quotidienne d’un lycéen japonais. On suit le héros dans ses journées du réveil au coucher. Il rencontre des gens, discute avec eux, drague les filles et visite la bourgade. Dans P4G, il obtient même le permis de conduire un deux roues, chose qui a été ajoutée par rapport à la version initiale.La mise en scène est beaucoup plus travaillée que dans Persona 3 Portable. On accède enfin à de véritables scènes au lieu de simples bulles de dialogues. On voit leur gestuelle et on apprécie les punchlines qui sont chargées d'humour et de valeurs humaines. Le récit est très mature et n'hésite pas à aborder des thèmes ô combien tabou au Japon, comme l’homosexualité, les traumatismes ou encore le patriarcat. Il ne le fait pas parfaitement mais pour un récit qui date d’une décennie, il était bien en avance sur son temps. On prend plaisir à découvrir la personnalité de tous ceux qui peuvent devenir des confidents.
Oui, ils sont toujours de la partie et le principe est toujours le même : devenir intime avec eux. Ils apportent différents bonus, pour les fusions principalement mais la nouveauté par rapport à son prédécesseur, c’est l’apport de bonus en combat. Un allié confident peut, si vous êtes proche de lui socialement, exécuter des attaques supplémentaires en combat ou vous venir en aide en cas de situation désavantageuse. Il s’agit d'idées qui seront reprises dans Persona 5 et bien sûr dans la version Royal. Cependant on peut reprocher le manque d’intérêt des confidents PNJ car leur bonus se limite uniquement à la fusion.
Baston générale !
Cela dit, les fusions de personae restent très importantes car en avoir de puissantes c’est l’assurance de gagner ses batailles. Du côté de l’action, P4G est toujours un RPG avec des combats au tour par tour. L’ambiance est toujours aussi délurée et pour un jeu qui date de trois générations, il n’a pas pris une ride.Avec des dizaines et des dizaines de personae à acquérir, il est possible d’obtenir des combinaisons sans limite en les fusionnant. Le héros peut littéralement devenir ce que vous souhaitez en faire, entre healer, dps ou encore tank, vous avez l’embarras du choix et c’est justement ce qui fait la richesse de la jouabilité. Vos alliés ont par contre des rôles plus prédéfinis avec des affinités entre eux. Par exemple, Chié et Yukiko qui sont amies peuvent, si elles combattent ensemble, réaliser une super attaque supplémentaire après le lancement de l’assaut général.
L’assaut général est toujours de la partie et se déclenche comme à son habitude, en exploitant les faiblesses et en réalisant des coups critiques. Ce qui déclenche les “1 more” ou les “1 plus,” permettant au même assaillant de rejouer une action immédiatement. Une fois tous les ennemis à terre ou sonnés, BASTON !!! Toute l’équipe attaque dans une mêlée furieuse créant un grand nuage de poussière, oui mise en scène à la japonaise oblige.
Si le combat a été gagné assez facilement, comme dans Persona 3, on nous propose un tirage de carte pour choisir différents bonus, de l’expérience, des sous, des soins, une persona et même une carte compétence. Si vous vous débrouillez bien, vous pouvez même avoir plusieurs bonus et ainsi optimiser votre progression dans les donjons qui sont générés de façon procédurale.
A l’instar du Tartare de Persona 3, chaque niveau d’un donjon est généré aléatoirement. Par conséquent, à chaque aller retour, la carte n’est jamais la même. Ce qui est une bonne idée cependant, on se contente de parcourir les couloirs pour trouver l’escalier du niveau supérieur sans réelle challenge. Il n’ y a pas d'énigme ni autres puzzles à résoudre, alors que l’intrigue tourne autour de la résolution de meurtres. Le thème policier n’est donc pas exploité et c’est dommage. Avec un peu de chance, la première porte ouverte peut mener au niveau supérieur et ainsi de suite sans affronter un seul ennemi. Malheureusement il en est ainsi pour tous les donjons du jeu malgré un changement de décors à chaque fois.
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Après pour Persona 6, je ne sais pas si on ne va pas rester sur un Day One sur PlayStation avant de sortir sur les autres plate-formes. A voir.
Sinon, pour revenir à P4 Golden, je trouve que pour un scénario limité par la dimension Shonen des Persona depuis le 3, c'est celui qui s'en sort le mieux entre P3, P4 et P5.
Le mieux écrit, je dirai, malgré quelques facilités scénaristiques et des personnages, par moment, très caricaturaux à l'instar de P3 et P5.