Test de Revita, la mort au coeur du roguelike.
Que les amoureux de challenge corsé et de plateforme endiablée se réjouissent, BenStar vous propose depuis le 21 avril 2022, un titre à la croisée des chemins. Préparez vous à mourir !
TestIl n’est donc pas surprenant, dans un genre où la mort du joueur est tellement omniprésente, de voir émerger un titre qui en profite pour porter un véritable propos. Mais avoir un fond suffit-il à faire un bon jeu?
Metro, boulot, dodo
Le début de Revita se veut assez direct : alors que vous lancez votre partie, vous rejoignez un jeune protagoniste en pleine ascension d’une étrange tour. Vous apprenez rapidement les contrôles du personnage et son étrange pistolet. Vous vous retrouvez bien vite face à un être mystérieux qui semble vous connaître, s'ensuit un combat qui tourne court et nous laisse voir le jeune garçon tomber face à son assaillant.Quelques secondes plus tard, l’enfant se réveille dans ce qui semble être une rame de métro, la larme à l'œil et l’air accablé. Il semble qu’il doive à nouveau entamer la périlleuse exploration de l’étrange édifice. C’est dans ce contexte mystérieux que débute votre aventure dans le monde de Revita.Avant d’aller plus loin, sachez que le jeu aborde des thématiques loin d’être anodines. En effet un écran texte nous avertit dès le lancement du titre que ce dernier “aborde des thèmes difficiles, tels que la santé mentale, le deuil et le suicide”. Les plus sensibles sur ces questions doivent donc aborder l'œuvre avec prudence.
Et d’emblée, le choix du genre paraît d’autant plus pertinent. Ce type de jeu étant par excellence celui où la mort et la résurrection du personnage sont centrales à l’expérience, il semble tout indiquer pour aborder de tels sujets.
Qu’on se rassure tout de suite, les développeurs ont traité ces thématiques avec une vraie sensibilité et le fait d’avoir conscience de ce niveau de lecture nous y rendra d’autant plus réceptif en cours de partie.Nous n'en dirons pas plus sur le sujet pour que vous puissiez vivre pleinement ce que le jeu propose mais si vous redoutez de tomber sur un titre racoleur ou provocateur, vous pouvez être tranquille.
Un gameplay riche aux possibilités colossales
Maintenant que la question du fond est abordée, qu’en est il du reste? Le jeu se présente comme un mélange entre shooter et plate forme. Vous contrôlez le personnage à l’aide du stick gauche et orientez le réticule de son arme avec le stick droit, le tir s’effectue avec ZR tandis que les sauts et les sprints se font respectivement avec L et ZL. Enfin, toutes les interactions s’effectuent avec le bouton ACe choix de contrôle peut paraître peu intuitif et demande un temps d’adaptation mais il permet d’avoir un contrôle simultané des mouvements et des tirs avec une efficacité et une fluidité indéniable. Les plus réfractaires peuvent toujours modifier à l’envie les contrôles mais les pouces devant constamment être dispo pour les sticks analogique, il paraît compliqué de faire autrement.Nous voici donc à enchaîner les étages de la mystérieuse tour qui nous confronte à des hordes de créatures de plus en plus dangereuses. Au gré de ses explorations, le joueur doit obtenir le maximum de bonus afin de renforcer ses statistiques ou de débloquer de nouvelles compétences tel que geler des ennemis ou encore tirer des munitions qui traversent les murs.
Cet enchaînement incessant de combats et ce gameplay offrent une expérience à la fois exigeante, difficile mais particulièrement grisante, où les progrès se ressentent d’un run à l’autre. De plus, la nature procédurale des niveaux ne se contente pas de changer l’architecture des tours et les ennemis rencontrés. On peut se retrouver avec des zones plus ou moins inondées, une obscurité presque totale ou encore des pièges qui peuvent freiner notre progression.De plus, la plupart des bonus que l’on obtient se récupèrent dans des coffres ou via des marchands et autres PNJ qui ne nous les céderont que contre une part plus ou moins importante de notre énergie vitale.
Dès lors, le joueur est constamment confronté à un choix, celui de sacrifier de sa propre barre de vie pour se renforcer en espérant pouvoir récupérer sans encombre par la suite ou se préserver mais être moins bien armé pour les épreuves qui s’annoncent.
Le nombre de bonus, de malus et de PNJ que l’on débloque au fur et à mesure du titre multiplie les combinaisons possibles et rend chaque nouvelle exploration différente. Le côté “quitte ou double” des échanges confère au titre une tension constante où chaque choix est lourd de conséquence.
Une technique presque irréprochable
Un des autres points très satisfaisant de Revita est sa technique qui jouit d’une direction artistique marquée, tantôt enchanteresse, tantôt macabre et d’un pixel art délicieux et très vivant.Le jeu enchaîne les ennemis, obstacles et projectile avec fluidité et sur la dizaine d’heure passée sur le titre, nous n’avons compté que deux ralentissements dans des moments particulièrement riches en éléments visuels. En revanche, les chargement entre deux étages se font parfois un peu longuets.Pour ce qui est de l’ambiance sonore, le titre se pare de musiques entraînantes, parfois mélancoliques mais qu’on oublie assez rapidement. Une identité musicale qui remplit son office mais manque d’un ou deux thèmes vraiment marquants.
Les différents bruitages donnent aux affrontements l’impact nécessaire et malgré des sonorités basiques, jamais l’envie de baisser le volume ne nous est venue.
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